18 avril 2024

371. Nakata : Ring

1001 films de Schneider : Ring


Film  japonais réalisé en 1998 par Hideo Nakata
Avec Nanako Matsushima, Miki Nakatani, Hiroyuki Sanada, Yuko Takeushi, HItomi Sato
D'après le roman Ring de Koji Suzuki publié en 1991.

Une histoire de fantômes autour d'une vidéocassette maudite : qui la regarde mourra sept jours plus tard. L'histoire consiste à défaire ce qui semble être une légende urbaine mais qui s'avérera, au final, contenir des éléments de vérité.

C'est une fascinante introduction à l'utilisation de la vidéocassette dont l'espérance de vie fut, en fait, assez courte - deux décennies. 

Sur la publication anglaise du film en dvd (quel impair!), on informe le spectateur que le distributeur n'est pas responsable des blessures et mortalités qui pourraient s'ensuivre en visionnant ce film.

Visionné, la première fois, le 13 mars 2003 sur VHS à Montréal. 
Mon 371ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.



31 mars 2024

370. Wyler : Roman Holiday

1001 films de Schneider : Roman Holiday
Vacances romaines


Film américain réalisé en 1953 par William Wyler`
Avec Gregory Peck, Audrey Hepburn, Eddie Albert, Hartley Power, Harcourt Williams
Musique : Georges Auric.

Pour une rare fois, Hollywood décide de sortir de ses studios et d'aller tourner un film en extérieurs dans les lieux mêmes où se déroule l'action, Rome dans ce cas-ci. Un gros merci à Hollywood pour le reportage touristique. Tous les éléments touristiques de Rome s'y retrouvent. On a même droit à un passage à l'intérieur du Colisée. La fontaine de Trévi s'y retrouve également mais moins majestueusement que dans la Dolce Vita.de Fellini.

Une belle intrigue où une princesse s'écarte momentanément de son rôle protocolaire habituel. Une journée au bras d'un journaliste américain, c'est un peu Cendrillon en Vespa2 dans les rues cahoteuses de Rome. Hepburn, dans ce rôle qui la mènera parmi les actrices les plus populaires, c'était un peu aussi le rêve de Cendrillon qui devient réalité.

Une fois n'est pas coutume, il n'y aura pas de happy end dans ce film hollywoodien, chacun des deux personnages retournant dans ses activités habituelles. 

En revoyant les différents sites de Rome, j'ai pu me remémorer mon séjour à Rome en 2018. Peu de choses avaient changé sauf la horde incroyable de touristes qui envahissent Rome maintenant.

On peut penser que la princesse Diana a du adoré ce film et en fit peut-être son film fétiche tant il y a de points communs entre ces deux princesses, embarrassées par leur rôle protocolaire.

On parle à quelques reprises lors des conférences de presse de la princesse d'une Fédération européenne qui serait l'idéal politique pour les pays d'Europe. Ce souhait sera réalisé en 1957 par la création de la Communauté Économique Européenne (CEE)..

Oscars 1954 : Trois statuettes pour meilleure actrice à Audrey Hepburn, meilleur scénario à Dalton Trumbo et meilleure costume à Edith Head
Trumbo, alors sur la liste noire d'Hollywood, n'était pas dans les crédits du film, Il n'a donc pas reçu le Oscar pour le meilleur scénario. Ce n'est qu'en 1993 que sa veuve reçut officiellement l'Oscar. 

Critique. Cahiers du cinéma. Numéro 34. Avril 1954. Une princesse sacrée par Jacques Doniol-Valcroze
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 14 octobre 2002 à la télévision à Montréal. 
Mon 370ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


28 mars 2024

369. Altman : The Long Goodbye

1001 films de Schneider : The Long Goodbye
Le Privé


Film américain réalisé en 1973 par Robert Altman`
Avec Elliott Gould (Marlowe), Nina Van Pallandt (Wade), Sterling Hayden, Mark Rydell,
Adaptation libre du roman éponyme de Raymond Chandler.
La chanson, The Long Goodbye, composée par John Williams, revient constamment dans le film en leitmotiv.

Les 15 premières minutes du film autour du chat du détective Marlowe. Il aurait mérité une nomination aux Oscars pour le meilleur acteur dans un second rôle

Une des enquêtes menées par le détective Philip Marlowe concerne la disparition d'un homme célèbre qui habite Malibu Colony.

Malibu Colony est une des plus célèbres communautés gardées (accès privé) de la côte ouest américaine. Dans le passé des personnalités de la communauté artistique d'Hollywood y ont habité : Pour n'en nommer que quelques-uns, Bing Crosby, Gloria Swanson, Gary Cooper y ont eu leur domaine. Elle est toujours la chasse gardée des plus riches habitants de Los Angeles. 

Malibu Colony

La maison de madame Wade, en bord de mer, nous permet d'avoir de très belles vues du Pacifique. Une scène remarquable : le suicide de son mari dans les flots au milieu de la nuit.

Philip Marlowe (Gould) à bord de sa Lincoln Continental Convertible 1948, est un détective qui la joue à la Bogart : décontracté et revenu de tout. Il se retrouve au milieu d'une affaire qui le dépasse. Il est toujours un pas derrière les autres protagonistes jusqu'à la scène finale où il met un point final à l'affaire d'une façon désinvolte et définitive.

Visionné, la première fois, le 20 juin 2002 à la télévision à Montréal. 
Mon 369ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


23 mars 2024

368. Amenabar : Ouvre les yeux

1001 films de Schneider : Ouvre les yeux


Film franco-italo-espagnol réalisé en 1997 par Alejandro Amenabar
Avec Eduardo Noriega, Penelope Cruz, Chete Lera, Fele Martinez, Najwa Nimri

Encore un film de science-fiction qui nous amène dans un monde construit comme un labyrinthe. Tout le long du film, on s'y perd à démêler le rêve de la réalité. 

Dans le film on introduit la notion de cryogénisation. C'est l'idée de congeler votre dépouille mortelle pendant aussi longtemps que la science n'aura pas atteint la capacité d'y réintroduire la vie. Le personnage principal aurait été soumis à ce processus. C'est ce qui explique que l'on se promène continuellement dans deux réalités différentes : avant la cryogénisation et son réveil après 150 années passées dans la glace.

Parlant de réveil, la phrase Abre los ojos - Ouvre les yeux provient du réveille-matin qui utilise cette phrase pour sortir le personnage principal du sommeil.

Dans le film, on fait référence à Walt Dysney qui aurait été un des premiers humains à se faire mettre dans un congélateur. Mais, en fait, ce n'est qu'une légende urbaine : Walt Dysney a été incinéré et ses cendres reposent dans la crypte familiale dans un cimetière de Glendale, en Californie. Fait amusant, c'est quelque mois après sa mort que la Cryonics Society of California a réalisé la première cryopréservation humaine.

On ne peut pas penser à la comédie loufoque de Woody Allen, Sleeper (Woody et les robots - encore une traduction de film idiote), qui traite d'un individu qui a été cryogénisé en 1973 et qui se réveille 200 ans plus tard. 

Berlin 1998. Prix C.I.C.A.E. Mention honorable pour la mise en scène

Visionné, la première fois, le 29 mai 2002 sur VHS à Montréal. 
Mon 368ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


15 mars 2024

367. Aronofsky : Requiem for a Dream

1001 films de Schneider : Requiem for a Dream

Film américain réalisé en 2000 par Darren Aronofsky
Avec Ellen Burstyn, Jared Leto, Jennifer Connelly, Marlon Wayans, Christopher McDonald
D'après le roman éponyme de Hubert Selby Jr., publié en 1978.

Pourrait aussi être intitulé Requiem pour des camés. La descente aux enfers de quatre personnes accrochées à leur drogue. 

Une performance éblouissante d'Ellen Burstyn dont le personnage qui, pour participer à un jeu télévisé, se lance, avec l'accord de son médecin, dans la consommation d'amphétamines qui la mènera finalement à son enfermement dans un asile psychiatrique. 

Dans la même veine que Trainspotting mais, une coche en-dessous.

Visionné, la première fois, le 30 mars 2002 sur VHS à Montréal. 
Mon 367ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.



11 mars 2024

366. Jackson : The Lord of the Rings : The Fellowship of the Ring

1001 films de Schneider : The Lord of the Rings : The Fellowship of the Ring


Film néo-zélandais réalisé en 2001 par Peter Jackson
Avec Elijah Wood, Ian McKellen, Viggo Mortensen, Sean Astin, Cate Blanchett, Sean Bean, Liv Taylor,  John Rhys-Davies, Billy Boyd, Dominic Monahan, Orlando Bloom, Christopher Lee, Hugo Weaving, Ian Holm, Andy Serkis.
D'après l'œuvre de J.R.R. Tolkien

The Fellowship of the Ring est la première partie de la trilogie The Lord of the Rings. Ce qui suit concerne l'ensemble de l'œuvre. Je ne distinguerai pas chacune des parties qui font partie des 1001 films de Schneider. Les deux autres The Two Towers et The Return of the King apparaitront plus tard sur ce blog sans commentaires supplémentaires ou très succincts

D'abord, il faut dire que si j'ai vu ce film, c'était pour faire plaisir à ma fille alors qu'elle avait dix ans. Je n'avais aucune envie d'aller voir ce film. Rien dans ce film ne m'attirait - on était loin du cinéma intimiste que je préfère. Loin aussi de mes habitudes de cinéphile formées à l'époque de la Nouvelle vague.

Je fus assez déçu de mon premier visionnement. Je n'ai retenu que les grandes scènes de bataille qui me semblaient totalement écraser le scénario. Ce n'est qu'après de multiples visionnements avec ma fille que j'ai découvert toute la partie plus intime de ce film. Et je suis tombé sous le charme. Sous le charme de ces personnages qui partent vers la quête de l'impossible - aller détruire l'anneau, source de tous les pouvoirs, dans l'enfer d'une montagne éloignée - le Mordor. Il difficile de ne pas tomber sous les charmes des Hobbits qui font partie de cette quête initiatique. Un gros plus pour le couple trans-humain d'Aragorn  (Viggo Mortensen) et d'Arwen (Liv Taylor).

Je ne connaissais pas Tolkien, l'auteur de la trilogie Le Seigneur des anneaux (1955). Dans mon adolescence, je savais qu'un de ses livres, Bilbo le Hobbit, était populaire chez les amateurs du new age mais je ne m'y étais pas du tout intéressé. Ça me semblait être un livre pour enfants.

Après ces multiple visionnements, j'ai décidé de m'attaquer à la production livresque. Le Seigneur des anneaux est l'aboutissement d'une production phénoménale sur une durée de plusieurs décennies. Une dizaine de livres sont consacrés à la formation de la Terre du Milieu et de ses multiples légendes. La Terre du Milieu c'est l'espace géographique où se déroule la trilogie. Je me suis plongé dans cette œuvre avec passion sans jamais en avoir fait le tour.

Je me souviens que le prologue m'avait complètement sorti du film. J'ai eu peine à me réinstaller dans l'histoire alors que ma fille était totalement éblouie et séduite par la magie et les personnages de cette histoire.

Évidemment, il faut se procurer la version longue et ses dvd d'extras qui nous montrent les dessous d'une des plus grandes œuvres (au sens de la production) de l'histoire du cinéma.

Je viens de revoir la version longue : la magie n'opère plus. La production est toujours aussi immense mais l'histoire tombe à plat. Mettons ça sur le compte de mon éloignement de tout ce qui relève de la fantasy.

La musique d'Howard Shore est sublime. C'est une grande œuvre symphonique. Ma fille et moi avons eu la chance d'aller voir la production de cette œuvre à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal avec Howard Shore au pupitre. Une grande expérience émotionnelle inoubliable.

L'Office du tourisme néo-zélandais a une grosse dette envers Peter Jackson. Les scènes tournées dans les Alpes néozélandaises sont tout à fait magnifiques.

Oscars 2002 : Quatre statuettes : photographie, effets spéciaux visuels, maquillage, musique (Howard Shore)

Visionné, la première fois, le 5 mars 2002 au cinéma Quartier Latin à Montréal. 
Mon 366ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

04 mars 2024

365. Nolan : Memento

1001 films de Schneider : Memento


Film américain réalisé en 2000 par Christopher Nolan
Avec Guy Pearce (Leonard), Carrie-Anne Moss, Joe Pantoliano, Mark Boone, Russ Fega, Jorja Fox

C'est la deuxième fois que je vois ce film et je n'arrive toujours pas à m'y retrouver. Le film se présente comme un puzzle psychologique mais il me manque, à chaque fois, des pièces  pour que tout ça fasse du sens.

Mais malgré un scénario difficile à démêler, on est fasciné par ce Leonard qui a perdu la faculté d'acquérir de nouveaux souvenirs (amnésie antérograde) lors d'un événement traumatisant - le meurtre de sa femme.

L'histoire du meurtre et la quête de vengeance est, finalement, moins important que la manière dont Leonard s'y prend pour contrecarrer son handicap. Ce qui me fascine et ce qui fait tout l'intérêt de ce film c'est la façon dont le personnage principal essaie de combattre son invalidité en accumulant l'information en utilisant des photos de polaroid, des post-it et des tatouages sur son corps. 

Visionné, la première fois, le 10 janvier 2002 sur VHS à Montréal. 
Mon 365ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


18 février 2024

364. Verhoeven : Total Recall

1001 films de Schneider : Total Recall


Film américain réalisé en 1990 par Paul Verhoeven
Avec Arnold Schwarzenegger, Sharon Stone, Rachel Ticotin, Ronny Cox, Michael Ironside
D'après la nouvelle de Philip K. Dick, We Can Remember it for You Wholesale.

Total Recall est une compagnie qui vous permet de réaliser vos rêves. Doug Quaid (Arnold) décide de se payer un voyage sur Mars qui occupe ses rêves depuis des années. Mais lorsque la machine se détraque, Quaid se réveille, agent secret à l'emploi d'une rébellion sur Mars. Est-ce la réalité ou est-ce un rêve ? - malheureusement, vous n'aurez pas de réponse à cette question.

Bon film de science-fiction même si on est quelquefois perdu entre rêve et réalité. On retrouve la touche du réalisateur de Robocop. On est inondé de séquences de bataille au détriment des relations interpersonnelles. 

La dernière réplique résume un peu l'incertitude dans laquelle on baigne pendant tout le film : rêve ou réalité. Quaid demande à Melina (Ticotin) si tout cela n'est qu'un rêve. Elle lui répond : ''alors dépêche-toi de m'embrasser avant de te réveiller.''

Oscars 1991. Une statuette pour les effets visuels.
Visionné, la première fois, en 2002 sur VHS à Montréal. 
Mon 364ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


07 février 2024

363. Wadleigh : Woodstock

 1001 films de Schneider : Woodstock

Film américain réalisé en 1970 par Richard Wadleigh
Assistant à la direction : Martin Scorsese
Avec 25 interprètes dont les plus célèbres : Joan Baez, Joe Cocker, Carlos Santana, Jimi Hendrix, Jerry Garcia, Janis Joplin, Jefferson Airplane, The Who, Johnny Winter.

Un absent de taille: Bob Dylan. Suite à son accident de moto en 1966, il avait quitté New York pour s'installer dans la région de Woodstock. Depuis trois ans, il n'avait donné aucune prestation artistique et ne s'était montré nulle part. Il vivait reclus avec sa famille. Devant la multitude qui allait envahir sa région, il préféra fuir en Angleterre où il donnera un concert au festival de l'île de Wight, deux semaines après le festival de Woodstock.

Le festival a lieu du 15 au 18 aout 1969 sur la ferme de Max Yasgur à Bethel dans l'état de New York, au sud-ouest de la ville de Woodstock. En 2017, le site a été enregistré dans le National Register of Historic Places. 

Conçu pour recevoir 50 000 personnes, c'est finalement 500 000 personnes qui envahiront le site pendant trois jours. Cet événement est considéré comme l'apothéose du mouvement hippie.

J'ai visionné la director's cut qui dure 3h.44. Un montage qui, en plus de montrer les performances des artistes, nous promène à l'intérieur du site pour illustrer l'expérience vécue par quelques-uns parmi ce demi-million de spectateurs.

Les participants qui répondent aux questions de l'interviewer nous donnent une vision complète de ce qu'était les éléments caractérisant le mouvement hippie : l'amour libre, la paix sur terre, la drogue, les communes, la musique rock, le nudisme et les cheveux longs 

On a l'impression que tous les participants à ce festival ont le même âge; pas de cheveux gris dans cette multitude. Pas de Noirs non plus, sauf sur scène.

Le clou du festival : l'interprétation de l'hymne national américain par Jimi Hendrick. Un grand classique de la musique rock.

Un emmerdement de première : une grande partie du film nous présente deux images concomitantes sur le même plan.

Oscars 1971. Meilleur documentaire.

Visionné, la première fois, le 19 avril 2001 sur VHS à Montréal. 
Mon 363ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider


05 février 2024

362. Scott : Gladiator

 1001 films de Schneider : Gladiator


Film britanno-américain réalisé en 2002 par Ridley Scott
Avec Russell Crowe, Joaquin Phoenix, Connie Nielsen, Oliver Reed, Richard Harris, Derek Jacobi, Djimon Hounsou, David Schofield

Premier péplum hollywoodien depuis La Chute de l'empire romain d'Anthony Mann tourné en 1964. Grande fresque historique qui ne nous fait pas oublier que Ben-Hur, tourné en 1959, demeure le champion dans cette catégorie. Mais il fallait un rappel de cette époque et Gladiateur nous y ramène d'une façon fulgurante.

N'y cherchez pas une vérité historique à part la tyrannie de l'empereur Commode ; peu d'éléments véridiques dans cette histoire. Ce gladiateur (Crowe) n'a jamais existé et Commode (Phoenix) n'est pas mort au centre de l'arène du Colisée à la suite d'un combat singulier avec le gladiateur. Plus prosaïquement, il est mort, à 31 ans, étranglé par l'esclave de sa maitresse Marcia.

Les séquences de combat, au début du film, nous permettent de voir les différentes armes utilisées par les troupes romaines (on espère que, là, la réalisation colle à la vérité historique). On rigole en voyant la manœuvre d'auto-défense qu'on appelle la tortue très popularisée par la bande dessinée Astérix. Obélix adorait pourfendre cette tortue.

La reconstitution en image de synthèse du Colisée est magnifique. On ne peut que pleurer en voyant ce qu'il reste aujourd'hui de ce Colisée qu'on a mutilé à les travers les âges en l'utilisant comme carrière de marbre.

La musique qui accompagne la première scène est sublime. On dirait du Howard Shore. Beaucoup d'autres passages musicaux sont tout aussi sublimes.

Un certain critique (Bernard Achour) a parlé de ce gladiateur comme d'un soldat Ryan en jupette.

Oscars 2001. Cinq statuettes : film, acteur, costume, son, effets visuels

Visionné, la première fois, le 1er avril 2001 sur VHS à Montréal. 
Mon 362ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider


04 février 2024

361. Lee : Tigre et dragon

1001 films de Schneider : Tigre et dragon


Film réalisé en 2000 par Ang Lee
Avec Michelle Yeoh, Chow Yun-Fat, Zhang Ziyi, Chen Chang
Scénario de James Schamus d'après le livre de Du Lu Wang.

Je vais dire comme les Anglais, les films d'arts martiaux ne sont pas ma tasse de thé. Mais celui-ci m'a complètement séduit. La chorégraphie des combats, empruntant à la magie (et aux câbles dissimulés), sont d'une grande beauté et fait, pour moi, tout l'intérêt du film. Les auteurs de cette chorégraphie avaient déjà fait valoir leur talent dans le film Matrix en 1999.

Me tape un peu sur les nerfs, la quantité importante de dictons style Tout est illusoire, seul compte l'élan du cœur. On nous en sert un peu trop, surtout par la bouche du grand maître Li Mu Bai (Chow Yun-Fat).  C'est une pratique que l'on retrouve souvent dans les films qui se passent en Chine et aussi dans les film d'arts martiaux. Ça fait un peu biscuit chinois.

La bataille dans l'auberge (la jeune fille contre cinquante méchants) est une prouesse de mise en scène. C'est un rappel de la bataille de saloon obligatoire dans tout western qui se respecte.  On ne se fatigue pas de la regarder.

Les passages au violoncelle sont exécutés par le grand Yo Yo Ma.

Oscars 2001. Quatre statuettes : meilleur film en langue étrangère, direction artistique, photographie, musique.

Visionné, la première fois, le 31 mars 2001 au cinéma Quartier Latin à Montréal. 
Mon 361ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

03 février 2024

360. Wong Kar-Wai : In the Mood for Love

1001 films de Schneider : In the Mood for Love
Les silences du désir 


Film hongkongais réalisé en 2000 par Wong Kar-Wai
Avec Maggie Cheung (madame Chan), Tony Leung Chiu-way (monsieur Chow)

Hong Kong 1962. Chronique d'une liaison avortée.

Un homme et une femme dont les conjoints sont amants dérivent lentement vers une liaison amoureuse qui n'aura pas lieu. Jamais l'on ne sait ou devine ce qui les mène vers le refus de vivre cet amour. C'est ce qui fait la beauté de ce film.

Dans les extras accompagnant le dvd, on retrouve deux séquences abandonnées qui auraient diminué le film : une scène d'amour et la séquence hollywoodienne où les deux amants se retrouvent à la fin du film dans un temple d'Angkor.

Les robes de madame Chan sont éblouissantes. Elles suivent toutes le modèle cheongsam : haut col et ouverture sur le côté de la cuisse.

Le thème musical est envoutant. Bizarrement, il y a aussi des standards latinoaméricains interprétés par Nat King Cole. On ne voit pas ce que ce type de chansons a à voir avec le Hong Kong de 1962. Elles étaient probablement populaires à cette époque. Pour ma part, elles me faisaient penser aux nuit endiablées de Montréal des années 40 avec Alys Roby en haut de l'affiche.

Déjà, des personnages évoquent les problèmes qu'apportera la cession de Hong Kong à la Chine en 1997 en prévoyant le quitter.

On se demande ce que vient faire la séquence où l'on voit le Général de Gaulle défiler dans les rues de la capitale du Cambodge sous l'acclamation de centaines de milliers de Cambodgiens.

La chambre d'hôtel où se rencontrent les amants porte le numéro 2046, titre du film que Wong Kar-Wai tournera quatre ans plus tard. Les deux acteur s'y retrouvent avec leur même nom de personnage, une sorte de suite à In the Mood for Love.

Cannes 2000. Meilleur acteur et Grand prix technique
Césars 2001. Meilleur film étranger
Cahiers du Cinéma 2000. Parmi les dix meilleurs films de l'année.

Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 551. Novembre 2000

Visionné, la première fois,  le 20 mars 2001 au cinéma du Quartier Latin à Montréal. 
Mon 360ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider



23 janvier 2024

359. Ruiz : Trois vies et une seule mort

 1001 films de Schneider : Trois vies et une seule mort


Film français réalisé en 1996 par Raoul Ruiz
Avec Marcello Mastroianni, Anna Galiena, Marisa Paredes, Melvil Poupaud, Chiara Mastroianni, Arielle Dombasle, Féodor Atkine, 

Rohmer qui aurait fumé un gros joint. 

Un début tout à fait surréaliste à vous arracher les cheveux en quête de sens.

Pour simplifier ce qui ne peut l'être, disons que c'est l'histoire d'un homme qui souffre de personnalités multiples (4, rien que ça). Avec cette idée, en toile de fond, l'histoire commence à faire du sens.

Retenons de ce film, une performance extraordinaire de Marcello Mastroianni. On dirait un film hommage à ce grand comédien qui devait décéder quelques mois après la sortie du film.

Quelques passages en référence au livre de Carlos Castaneda, Le Voyage à Ixtlan : les leçons de Don Juan. Ce livre des années 1970 a fait bien des ravages dans les colonies hippies de l'époque. On ne jurait que par son personnage vedette, Don Juan, chaman de sa profession, qui devait ouvrir les portes de notre inconscient pour vous amener vers la Vérité. Plus d'un, dont je suis, en lisant ce livre, tout en fumant un joint, ont fait un beau voyage. Nous ramener ce livre en 1996, ça fait un peu dissonant comme feraient dissonances les chemises à fleurs, le symbole Peace, les communes et autres artefacts de l'époque hippie.

Un gros plus : Paris en fond de scène.

Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 502. Mai 1996.

Visionné, la première fois, le 2 janvier 2001 sur VHS à Montréal. 
Mon 359ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider

20 janvier 2024

358. Altman : The Player

1001 films de Schneider : The Player 
Le Meneur


Film américain réalisé en 1992 par Robert Altman
Avec Tim Robbins, Greta Scacchi, Fred Ward, Whoopi Goldberg, Peter Gallagher, Vincent D'Onofrio, Dean Stockwell, Sydney Pollack, Lyle Lovett.
Scénario de Michael Tolkin d'après son roman éponyme. 
La présence de 65 personnalités du cinéma qui n'ont qu'un rôle de figurant. J'en connais 27. 

Pour une fois, la traduction française du titre est plus fidèle à l'esprit du film que le titre anglais. Parce que c'est bien l'harceleur anonyme (le corbeau) qui mène le directeur de production là où il veut l'amener : accepter son scénario avec un happy ending, au grand soulagement du directeur de production.

Un film qui se penche, cyniquement, sur la machine d'Hollywood. Autour de cette intrigue principale, on voit comment sont fabriqués les films hollywoodiens : d'abord des stars, un peu de sexe, un peu de violence puis, surtout, un happy ending. Comble d'ironie, le film d'Altman se termine par un happy ending avec ce morceau de dialogue qui aurait du devenir célèbre : ''What took you so long?''  ''Traffic was a bitch!''

Le plan-séquence d'ouverture de 8 minutes nous inonde de dialogues qui tournent autour du cinéma à Hollywood. C'est un vrai tourbillon de personnages (une vingtaine) qui s'entrecroisent en dialoguant sur le cinéma. Certains considèrent ce plan-séquence d'ouverture parmi les plus célèbres, le meilleur étant celui de Touch of Evil d'Orson Welles.

Cannes 1992. Tim Robbins, meilleur acteur et Robert Altman, meilleur réalisateur

Visionné, la première fois, le 1er janvier 2001 sur VHS à Montréal. 
Mon 358ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider


19 janvier 2024

357. Lee : The Ice Storm

1001 films de Schneider : The Ice Storm
La Tempête de glace


Film américain réalisé en 1997 par Ang Lee
Avec Kevin Kline, Joan Allen, Sigourney Weaver, Christina Ricci, Tobey Maguire, Elijah Wood, Katie Holmes
D'après le roman de Rick Moody, The Ice Storm

Les jeux de l'amour et du hasard dans une banlieue de New York en 1973, en deux versions parallèles : adolescents en quête de leurs premières expériences sexuelles et couples mariés à la dérive. La tempête de verglas, à la fin du film, comme une malédiction, mettra un terme aux incartades des personnages, pour le moment, du moins.

Le film se passe autour de la Thanksgiving Day qui est le moment familial le plus rassembleur de l'année. On a même droit à des extraits de la parade Macy's sur la 5ème avenue à travers les fenêtres d'un appartement. 

En fond de scène, le Watergate et la gueule de Nixon. À un moment donné, une adolescente porte une cagoule à l'effigie de Tricky Dick, expression utilisée à l'époque pour le caractériser. Autre formule caractérisant Nixon : ''Would you buy a used car from this man ?''

Beaucoup de jeunes acteurs (Maguire, Ricci, Wood, Holmes) deviendront célèbres.

Chemin de traverse : Le titre du film et les dernières séquences de celui-ci m'ont renvoyé à la tempête de verglas qui a plongé la région montréalaise dans l'obscurité pendant 8 jours en janvier 1998. Sans  chauffage, on a réussi, grâce à notre foyer à bois, à demeurer dans notre maison centenaire au cœur du quartier Notre-Dame de Grâce.

Cannes 1997. James Schamus, meilleur scénario

Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 522. Mars 1998

Visionné, la première fois, le 25 novembre 2000 à la télévision à Montréal. 
Mon 357ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider


18 janvier 2024

356. Anderson : Boogie Nights

1001 films de Schneider : Boogie Nights
Nuits endiablées
Film supprimé de la liste en 2011 mais rajouté en 2013


Film américain réalisé en 1997 par Paul Thomas Anderson
Avec Mark Wahlberg, Burt Reynolds, Luis Guzman, Julianne Moore, Heather Graham, Philip Seymour Hoffman, William H. Macy, John C. Reilly, Alfred Molina

Une plongée vertigineuse dans le cinéma porno du tournant des années 1980 (1978-1983). Anderson tourne en ridicule ce type de cinéma et ses différents participants. 

On a droit à l'étalage de toute la mode de cette époque : danse en ligne, vêtements clinquants, disco, cocaïne, sexe débridée d'avant la période du sida, sans oublier le miroir au-dessus du lit. Ajouter à cela 33 chansons de l'époque et vous avez un tableau du début des années 1980.

La montée rapide et la chute tout aussi rapide d'un acteur porno, Dirk Diggler, personnifié  par Mark Wahlberg, dont une des activités du début de carrière était de poser comme modèle pour les dessous de Calvin Klein.

Une séquence hilarante  : en plein milieu d'une scène de baise, l'arrêt du tournage afin de changer le magasin de la caméra.

Dernier plan : une prothèse pénienne de 30 centimètres, ce qui résume ainsi le peu d'envergure du cinéma porno bas de gamme qui allait prendre son envol avec l'arrivée de la vidéocassette. 

Je me rappelle du club vidéo près de chez-moi qui dédiait une pièce spécialisée pour les cassettes de porno, appelées aussi XXX. C'est assez délirant de constater que tout ça n'aura vécu que 20 ans, l'espace d'une génération.

Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 522. Mars 1998

Visionné, la première fois, le 2 juillet 2000 sur VHS à Montréal. 
Mon 356ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider


355. Singer : The Usual Suspects

1001 films de Schneider : The Usual Suspects
Suspects de convenance


Film américain réalisé en 1995 par Bryan Singer
Avec Gabriel Byrne, Kevin Spacey, Stephen Baldwin, Benicio del Toro, Giancarlo Esposito, Chazz Palminteri, Pete Postlethwaite, Suzy Amis, Kevin Pollack
Scénario de Christopher McQuarrie

La première réaction après avoir vu ce film c'est de le revoir à nouveau afin de comprendre ce qu'on a vu. À mettre dans le même lot, Memento de Christopher Nolan. 

Une histoire machiavéliquement complexe doublée d'un montage tout aussi complexe qui vise, on en a l'impression, à frustrer le spectateur. Si vous aimez les puzzles, ce film est pour vous.

L'entourloupette de la fin est totalement inattendue et improbable, ce qui en fait probablement le point marquant de ce film.

Oscars 1996. Deux statuettes : second rôle à Kevin Spacey et scénario à Christopher McQuarrie.
Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 494. Septembre 1995.

Visionné, la première fois, le 21 juin 2000 sur VHS à Montréal. 
Mon 355ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider


17 janvier 2024

354. Fincher : Fight Club

1001 films de Schneider : Fight Club 


Film américain réalisé en 1999 par David Fincher
Avec Edward Norton, Brad Pitt, Helena Bonham Carter, Meat Loaf, Zach Grenier, Richmond Arquette
Scénario d'après le roman de Chuck Palahniuk

Ce film est une bombe. Dans cet univers aux portes de l'apocalypse, on ne se sent pas bien durant tout le film. 

Le Fight Club, d'abord un club où, pour aucune raison, on se tape sur la gueule, devient un groupe de terroristes qui s'amusent à détruire les symboles de la société de consommation. La chute des tours, à la fin du film, est un mauvais présage de ce qui se passera deux ans plus tard au cœur de Manhattan. Ceci s'ajoute à l'horreur déjà présent tout au long de ce film.

Un bon film pour adolescents révoltés contre la société de consommation. 

La citation du film : ''La capote est la pantoufle de vair de notre génération'' dixit le personnage joué par la seul femme du film, (Helena Bonham Carter). À mettre en parallèle avec le projectionniste (Pitt) qui s'amuse à intercaler une image de pénis dans le film Cendrillon.

Le personnage principal (Norton) souffre d'insomnie. Avec ce film, il risque de nous entrainer dans sa pathologie si on n'y est pas déjà, comme moi. On peut légitimement penser que son insomnie sévère lui apporte des hallucinations dont le personnage de Tyler (Pitt) est la création. Une sorte d'alter ego qui fait monter à la conscience toutes ses récriminations contre la société de consommation. Ce n'est qu'une hypothèse proposée par ce film polysémique.

Prouesse : Meat Loaf, affublé de glandes mammaires, qui participe à un groupe de discussion d'hommes qui ont le cancer des testicules.

Critique. Cahiers du Cinéma. Novembre 1999. Numéro 540

Visionné, la première fois, le 26 mai 2000 sur VHS à Montréal. 
Mon 354ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider