27 mai 2024

378. Scorsese : Goodfellas

1001 films de Schneider : Goodfellas
Les Affranchis


Film américain réalisé en 1990 par Martin Scorsese
Tiré de Wiseguy. Life in a Mafia Family de Nicholas Pileggi.
Avec Robert de Niro, Ray Liotta, Joe Pesci, Lorrain Bracco, Paul Sorvino, Frank Sivero

Le Parrain, version Scorsese. Ce petit-fils d'immigrant sicilien ne traite pas des hautes sphères de la Mafia tel que l'a fait Coppola. Il s'intéresse plutôt aux ouvriers du crime organisé. 

''D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours désiré être un gangster'', cette phrase dite par Henry (Ray Liotta#) au début du film nous annonce le topo.

Une virée dans le  monde criminel de Brooklyn sur trois décennies : les années 50, 60 et 70, le tout accompagné d'une anthologie des chansons de cette époque de Tony Bennett à Sid Vicious.

On ne fait pas plus psychopathe que Tommy (Joe Pesci).

Je suis le petit-fils d'un immigrant du nord de l'Italie, de Lucca plus précisément, bien loin des familles mafieuses de la Sicile. Mais ça n'empêchait pas les gens de penser que je pouvais avoir un quelconque lien avec la Mafia, à la blague évidemment. 

Oscars 1991. Une statuette à Joe Pesci pour l'acteur en second rôle
Venise 1990. Trois prix dont le Lion d'argent.
Cahiers du Cinéma 1990. Parmi les 10 meilleurs films.

Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 435. Septembre 1990.

Visionné, la première fois, le 1er février 2004 à la télé à Montréal. 
Mon 378ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

26 mai 2024

377. Jackson : Heavenly Creatures

1001 films de Schneider : Heavenly Creatures
Créatures célestes
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Film néozélandais réalisé en 1994 par Peter Jackson
Avec Melanie Lynskey (Pauline), Kate Winslet (Juliet), Sarah Peirse, Diana Kent, Clive Morrison Simon O'Connor

Inspiré d'un fait divers qui eut lieu en 1954 à Christchurch en Nouvelle Zélande : l'amour saphique entre deux jeunes filles qui se termine par le meurtre d'une des deux mères par sa propre fille.

La relation amoureuse entre les deux jeunes filles crée tout un émoi dans la petite société bourgeoise de Christchurch.

La compagnie WETA qui a produit toute la scénographie du Seigneur des Anneaux, a produit l'univers des personnages de glaise fabriqués par Juliet. Tous ces personnages sont animés et en grandeur nature. Un avant-goût de l'œuvre de Tolkien au cinéma.

Les amateurs d'opéra vont y trouver leur plaisir, l'idole de Pauline étant le ténor Mario Lanza qu'on entend chanter tout au long du film. Que j'ai détesté ce chanteur à l'époque de mon adolescence. 

Les deux copines vont voir ce film réalisé en 1951 par Richard Thorpe


L'idole de Juliet, étant Orson Welles, on a droit à quelques séquences de The Third Man réalisé en 1949 par Carol Reed.

C'est le premier film de Kate Winslet qui a 19 ans.

Cameo de Peter Jackson en clochard.

Venise 1994. Lion d'argent

Visionné, la première fois, le 17 janvier 2004 à la télévision à Montréal. 
Mon 377ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.



24 mai 2024

376. Sokurov : L'Arche russe

 1001 films de Schneider : L'Arche russe


Film russe réalisé en 2002 par Alexander Sokurov
Avec 2000 acteurs et figurants.

D'abord ce qui fait la célébrité de ce film : un seul plan de 95 minutes tourné sur disque dur et transféré en 35 mm. 

C'est le festival de la Steadicam.

Tout le tournage se passe dans les salles du Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg au temps des tsars dans lesquelles circule un observateur européen qui dialogue avec ce qui semble apparemment être le réalisateur.

L'observateur circule dans les 35 salles du Musée dans lesquelles se retrouvent des personnages de l'époque tsariste. N'y cherchez pas d'histoire, il n'y en a pas.

Mais la prouesse technique, l'Ermitage et les foules (plus de 1000 figurants) habillées en costume d'époque font de ce film un incontournable de votre culture cinématographique.


Visionné, la première fois, le 1er novembre 2003 sur VHS à Montréal. 
Mon 376ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


21 mai 2024

375. Petersen : Das Boot

1001 films de Schneider : Das Boot
Le Bateau



Film allemand réalisé en 1981 par Wolfgang Petersen
D'après le roman de Lothar G. Buchheim
Avec Jurgen Prochnow, Herbert Gronemeyer, Klaus Wennemann, Hubertus Bengsch

Pas vraiment indiqué pour les claustrophobes. Tout le film, sauf quelques courts passages, se passe à l'intérieur d'un sous-marin : un U-Boat de la Seconde guerre mondiale.

Le réalisateur ne traite pas du conflit guerrier. Il s'attache à nous montrer l'enfer de la vie dans le sous-marin U96 à la poursuite des cargos transatlantiques qui viennent approvisionner l'Angleterre. 

Un travail de caméra impressionnant dans un espace si exigu - un vrai festival de steadycam.

Beaucoup de scènes angoissantes dont celle où le sous-marin s'enfonce de plus en plus dépassant, de loin, la norme acceptable. Entendre le bruit des boulons qui sautent sous la pression est une expérience hautement angoissante pour les marins dont les visages se crispent de peur. 

''Pourrons-nous sortir un jour d'ici''. Pourtant ça avait bien commencé dans un café de La Rochelle où l'équipage fêtait au champagne sa dernière nuit sur terre. Sur les 40 000 soldats allemands qui combattirent dans un sous-marin, 10 000 seulement rentrèrent chez eux. Ces sous-marins méritaient bien leur appellation de cercueil de fer.

J'ai vu la version du réalisateur  : 3h28 plutôt que celle sortie en salle de 2h.29.  Une heure de plus de claustrophobie.

Oscars 1983. Fait incroyable, ce film étranger a été nominé six fois pour l'obtention d'un Oscar. Malheureusement, aucune statuette pour Das Boot

Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 333. Mars 1982. La ''qualité allemande '' par Yann Lardeau

Visionné, la première fois, le 19 aout 2003 sur VHS à Montréal. 
Mon 375ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

15 mai 2024

374. Altman : Short Cuts

1001 films de Schneider : Short Cuts
Les Américains


Film américain réalisé en 1993 par Robert Altman
Adapté de plusieurs œuvres de Raymond Carver
Avec une pléthore de vedettes dont Andy MacDowell, Jack Lemmon, Julianne Moore, Jennifer Jason Leigh, Lili Taylor, Robert Downey Jr, Tim Robbins, Lily Tomlin, Tom Waits, Lyle Lovett, Frances McDormand.

Ce film est l'illustration parfaite de ce qu'est un film choral : un ensemble de sous-intrigues qui s'entrecroisent sans qu'aucune d'elles ne domine.

C'est une plongée dans la vie quotidienne d'une dizaine de familles (22 personnages et Suzy, le chien) de Los Angeles dont les destinées, parfois, s'entremêlent. C'est la vie mode d'emploi comme dirait Georges Perec.

Ces histoires, montées en parallèle, n'ont ni début, ni fin. En fait, elles pourraient se poursuivre indéfiniment. C'est un tremblement de terre de magnitude 7,4 qui annonce la fin du film et, pour une fois, nous montre toutes ces familles vivant la même expérience.

Des scènes marquantes : la mort du petit Casey, le suicide de sa voisine, les trois copains qui préfèrent continuer à pêcher plutôt que de déclarer à la police la découverte d'un cadavre dans la rivière.

Mon couple préféré : Lily Tomlin et Tom Waits. 

C'est impressionnant de voir une telle quantité d'acteurs connus réunis sur ce plateau de cinéma. 

Le nu intégral de Julianne Moore est assez saisissant et tout à fait inattendu dans un film américain. Quand Altman lui a proposé le rôle avec des scènes de nudité, elle lui a dit qu'elle était une vraie rouquine.

Venise 1993. Quatre prix dont celui du Lion d'or.

Critique. Cahiers du Cinéma. Janvier 1994. Numéro 475

Visionné, la première fois, le 5 aout 2003 à la télé à Montréal. 
Mon 374ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

03 mai 2024

373. Kubrick : Dr. Strangelove

1001 films de Schneider : Dr. Strangelove or : How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb.
Docteur Folamour


Film britannique réalisé en 1964 par Stanley Kubrick
Avec Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn, Slim Pickens, Peter Bull

Tout ça à la fois : une comédie noire, une satire politique, une farce à suspense et une fable visionnaire.

Tourné en 1963, une année après la crise des missiles de Cuba, ce film nous amène, sur un ton badin, au cœur de ce que serait une attaque nucléaire. Un film antimilitariste. 

Une triple interprétation géniale par Peter Sellers : en officier de la RAF, en président des USA et en savant fou qui ne peut s'empêcher de saluer le président des USA d'un salut nazi en l'appelant mein fuhrer.

On est mal à l'aise devant ce film. On y cherche la comédie (ce que certaines scènes confirment) mais en fait on se trouve devant un sérieux plaidoyer antimilitariste qui ne fait pas rire.

La question que pose le film : est-on à l'abri d'une erreur technique ? L'auteur Peter George dont s'est inspiré Kubrick dit : Si le système est sûr à 99,99% des cas, avec une chance moyenne donnée, et compte tenu qu'il y a 365 jours dans l'année, il y aura un incident dans trente ans. (Two Hours to Doom, publié en 1958.)

Une scène inoubliable, le pilote d'un B-52, chevauchant un missile comme s'il faisait une performance de rodéo.

En octobre 1962, les États-Unis et l'URSS sont venus à un cheveu de déclencher la guerre nucléaire. Je me souviens des exercices qu'on nous faisait faire en cas de conflit nucléaire. Les sirènes sonnaient et nous devions quitter l'école en courant pour se rendre chez-soi pour y faire quoi? Les plus nantis se faisaient construire des abris antiatomiques, pour les autres, il ne restait qu'à attendre et souhaiter que leur ville ne soit pas dans la ligne de mire des missiles balistiques intercontinentaux de l'URSS.

Une vision des années 50 : Un abri antiatomique au fond de votre jardin

Une maison anti-nucléaire située à 14 mètres sous terre.

Les abris antiatomiques de New York

Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 155. Mai 1964. Homo ludens par Jean Narboni
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 16 juin 2003 à la télévision à Montréal. 
Mon 373ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.




01 mai 2024

372. Wachowski : The Matrix

 1001 films de Schneider : The Matrix


Film américain réalisé en 1999 par Andy et Larry Wachowski.
Avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Carrie-Anne Moss, Hugo Weaving, Gloria Foster, Joe Pantalino

Les humains sont la peste. La Matrice, une intelligence artificielle qui conduit le monde, est supposément en être l'antidote. Heureusement, il y a un sauveur, Néo (anagramme de One) - un nouveau Jésus-Christ qui va nous sortir de là. Mais, en fait, l'histoire n'est pas aussi simple. Bienheureux, ceux qui s'y retrouvent dans cet embrouillamini entre réalité et monde virtuel.

Ce n'est pas le cinéma que j'aime. Je ne suis pas un amateur de science-fiction. J'y trouve mon plaisir dans les trouvailles technologiques et mon ennui dans le scénario.

Renommé pour ses séances de combat habilement chorégraphiées mais surtout par la technique de la balle évitée (flow-mo) qui a nécessité l'utilisation de 120 appareils photographiques.

Les frères Wachowski ont dit qu'ils voulaient tourner un film d'action intellectuel - comprenne qui pourra.

Oscars 2000. Quatre statuettes : montage, son, effets spéciaux, effets spéciaux pour le son.

Visionné, la première fois, le 27 mai 2003 sur VHS à Montréal. 
Mon 372ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.