15 mai 2024

374. Altman : Short Cuts

1001 films de Schneider : Short Cuts
Les Américains


Film américain réalisé en 1993 par Robert Altman
Adapté de plusieurs œuvres de Raymond Carver
Avec une pléthore de vedettes dont Andy MacDowell, Jack Lemmon, Julianne Moore, Jennifer Jason Leigh, Lili Taylor, Robert Downey Jr, Tim Robbins, Lily Tomlin, Tom Waits, Lyle Lovett, Frances McDormand.

Ce film est l'illustration parfaite de ce qu'est un film choral : un ensemble de sous-intrigues qui s'entrecroisent sans qu'aucune d'elles ne domine.

C'est une plongée dans la vie quotidienne d'une dizaine de familles (22 personnages et Suzy, le chien) de Los Angeles dont les destinées, parfois, s'entremêlent. C'est la vie mode d'emploi comme dirait Georges Perec.

Ces histoires, montées en parallèle, n'ont ni début, ni fin. En fait, elles pourraient se poursuivre indéfiniment. C'est un tremblement de terre de magnitude 7,4 qui annonce la fin du film et, pour une fois, nous montre toutes ces familles vivant la même expérience.

Des scènes marquantes : la mort du petit Casey, le suicide de sa voisine, les trois copains qui préfèrent continuer à pêcher plutôt que de déclarer à la police la découverte d'un cadavre dans la rivière.

Mon couple préféré : Lily Tomlin et Tom Waits. 

C'est impressionnant de voir une telle quantité d'acteurs connus réunis sur ce plateau de cinéma. 

Le nu intégral de Julianne Moore est assez saisissant et tout à fait inattendu dans un film américain. Quand Altman lui a proposé le rôle avec des scènes de nudité, elle lui a dit qu'elle était une vraie rouquine.

Venise 1993. Quatre prix dont celui du Lion d'or.

Critique. Cahiers du Cinéma. Janvier 1994. Numéro 475

Visionné, la première fois, le 5 aout 2003 à la télé à Montréal. 
Mon 374ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

03 mai 2024

373. Kubrick : Dr. Strangelove

1001 films de Schneider : Dr. Strangelove or : How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb.
Docteur Folamour


Film britannique réalisé en 1964 par Stanley Kubrick
Avec Peter Sellers, George C. Scott, Sterling Hayden, Keenan Wynn, Slim Pickens, Peter Bull

Tout ça à la fois : une comédie noire, une satire politique, une farce à suspense et une fable visionnaire.

Tourné en 1963, une année après la crise des missiles de Cuba, ce film nous amène, sur un ton badin, au cœur de ce que serait une attaque nucléaire. Un film antimilitariste. 

Une triple interprétation géniale par Peter Sellers : en officier de la RAF, en président des USA et en savant fou qui ne peut s'empêcher de saluer le président des USA d'un salut nazi en l'appelant mein fuhrer.

On est mal à l'aise devant ce film. On y cherche la comédie (ce que certaines scènes confirment) mais en fait on se trouve devant un sérieux plaidoyer antimilitariste qui ne fait pas rire.

La question que pose le film : est-on à l'abri d'une erreur technique ? L'auteur Peter George dont s'est inspiré Kubrick dit : Si le système est sûr à 99,99% des cas, avec une chance moyenne donnée, et compte tenu qu'il y a 365 jours dans l'année, il y aura un incident dans trente ans. (Two Hours to Doom, publié en 1958.)

Une scène inoubliable, le pilote d'un B-52, chevauchant un missile comme s'il faisait une performance de rodéo.

En octobre 1962, les États-Unis et l'URSS sont venus à un cheveu de déclencher la guerre nucléaire. Je me souviens des exercices qu'on nous faisait faire en cas de conflit nucléaire. Les sirènes sonnaient et nous devions quitter l'école en courant pour se rendre chez-soi pour y faire quoi? Les plus nantis se faisaient construire des abris antiatomiques, pour les autres, il ne restait qu'à attendre et souhaiter que leur ville ne soit pas dans la ligne de mire des missiles balistiques intercontinentaux de l'URSS.

Une vision des années 50 : Un abri antiatomique au fond de votre jardin

Une maison anti-nucléaire située à 14 mètres sous terre.

Les abris antiatomiques de New York

Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 155. Mai 1964. Homo ludens par Jean Narboni
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 16 juin 2003 à la télévision à Montréal. 
Mon 373ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.




01 mai 2024

372. Wachowski : The Matrix

 1001 films de Schneider : The Matrix


Film américain réalisé en 1999 par Andy et Larry Wachowski.
Avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Carrie-Anne Moss, Hugo Weaving, Gloria Foster, Joe Pantalino

Les humains sont la peste. La Matrice, une intelligence artificielle qui conduit le monde, est supposément en être l'antidote. Heureusement, il y a un sauveur, Néo (anagramme de One) - un nouveau Jésus-Christ qui va nous sortir de là. Mais, en fait, l'histoire n'est pas aussi simple. Bienheureux, ceux qui s'y retrouvent dans cet embrouillamini entre réalité et monde virtuel.

Ce n'est pas le cinéma que j'aime. Je ne suis pas un amateur de science-fiction. J'y trouve mon plaisir dans les trouvailles technologiques et mon ennui dans le scénario.

Renommé pour ses séances de combat habilement chorégraphiées mais surtout par la technique de la balle évitée (flow-mo) qui a nécessité l'utilisation de 120 appareils photographiques.

Les frères Wachowski ont dit qu'ils voulaient tourner un film d'action intellectuel - comprenne qui pourra.

Oscars 2000. Quatre statuettes : montage, son, effets spéciaux, effets spéciaux pour le son.

Visionné, la première fois, le 27 mai 2003 sur VHS à Montréal. 
Mon 372ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.