26 décembre 2009

155. Weir : Picnic at Hanging Rock

1001 films de Schneider : Picnic at Hanging Rock


Film australien réalisé en 1975 par Peter Weir
Avec Rachel Roberts, Helen Morse, Kirsty Child, Anne-Louise Lambert, Tom Llewellyn-Jones, John Jarratt

On pourrait dire de ce film que c'est une immense pâtisserie victorienne arrosée par l'imbuvable flûte de pan de Zamfir. Mais trêve de cynisme. Ce film est magnifique.

Ce film est une prouesse esthétique. Quel beau film! Une palette de couleurs étonnamment riche, des plans comme des tableaux de Renoir, des filles à faire rougir les modèles de Botticelli ou Les demoiselles d'Hamilton, une trame musicale de rêve (même si Zamfir me les casse un peu avec sa flûte de pan).


Cette photo qui n'a rien à voir avec le film résume bien l'ambiance érotique du film de Peter Weir. Pas de sexualité exposée mais un volcan érotique qui couve sous une apparence de filles bien sages élevées dans le dogmatisme de l'ère victorienne; comme cette montagne, Hanging Rock, qui est, en fait, un volcan dont la lave n'a jamais atteint la surface et que l'érosion différentielle a dégagé au cours des millénaires, phénomène géologique que l'on retrouve à l'origine du mont Royal à Montréal, voisin de mon lieu de résidence et terrain de prédilection pour mon entraînement en vue de mes treks en montagne.

Visionné, la première fois, le 27 janvier 1978 au cinéma à Montréal
Mon 155ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 29 décembre 2022

22 décembre 2009

154. Lucas : Star Wars

1001 films de Schneider : Star Wars
La guerre des étoiles
Bien traduit, ce serait Les guerres de l'Étoile.


Film américain réalisé en 1977 par George Lucas
Avec Mark Hamill, Carrie Fisher, Harrison Ford, Alec Guinness, Peter Cushing,

Le blockbuster de Noël 1977.
Comment dire ? Quand on aime visionner à multiples reprises des films tels que Cris et chuchotements de Bergman, que peut-on dire d'un tel film ? Que j'avais cédé à la mode du temps ? Que je fus emporté par l'immense publicité qui portait ce film au panthéon de la science-fiction ? J'aime bien la science-fiction mais plutôt dans le style Truffaut (Fahrenheit 451) ou Tarkovsky (Solaris) ou Kubrick (2001, Space Odyssey) mais pas vraiment dans le style guimauve de Star Wars, ce western stellaire de série B.

Par ailleurs, ce qui m'agace au plus haut point : d'où vient cette incapacité d'une pléthore de productions américaines de films catastrophes ou de films de science-fiction à supporter le tragique ? Pourquoi faut-il constamment édulcorer ce tragique de scènes ou de réparties humoristiques ?  Pourquoi faut-il constamment introduire un Han Solo dans la trame dramatique afin d'en alléger la tension ? Trêve de rhétorique. On connaît la réponse. Plaire à un maximum de spectateurs qui viennent au cinéma pour se détendre. Donc, plutôt, un film sage à grosse morale hollywoodienne édifiante : Que la force soit avec toi - un gros pop-corn avec ça ?

Post-scriptum qui n'a rien à voir :
Demain, j'atteindrai mon 940ème film visionné du livre 1001 Movies You Must See Before You Die de Steven Jay Schneider. Au programme, Funny Games version allemande de Michael Haneke. À ce moment-là, j'aurai épuisé toutes les ressources des clubs vidéo de Montréal et de la Bibliothèque nationale du Québec. Je devrai me tourner vers Amazon et Ebay pour continuer ma quête. Mais je vois déjà l'impossibilité de terminer cette liste, à court terme. Quand je pense que Roger Ebert, un des plus grands critiques de cinéma américain, n'en a vu que 943, ça me console.

En parlant de Roger Ebert, je suis en train de lire la critique qu'il fit de Star Wars en janvier 1977. Je vous jure que je ne l'avais pas lue avant d'écrire mon commentaire ci-haut. Tenez-vous bien. Ebert compare l'expérience qu'il a vécu au visionnement de Star Wars avec l'expérience qu'il a vécu en visionnant Cris et chuchotements de Bergman - I Can't Believe That !

Tirée de la même chronique, cette phrase de Roger Ebert qui explique ma "détestation " de ce film : "Star Wars effectively brought to an end the golden era of early-1970s personal filmmaking and focused the industry on big-budget special-effects blockbusters, blasting off a trend we are still living through."

Critique. Cahiers du Cinéma. Décembre 1977. Numéro 283. L'Amérique sans peur et sans reproche par Serge Le Péron.
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Oscars 1978. Six statuettes mais pas celle pour le meilleur film qui est allée à Annie Hall de Woody Allen - yes! Direction artistique, costume, son, effets visuels, montage, musique

Visionné, la première fois, le 31 décembre 1977 au cinéma à Québec
Mon 154ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 29 décembre 2022

14 décembre 2009

153. Laloux : La planète sauvage

1001 films de Schneider : La planète sauvage


Film d'animation de science-fiction franco-tchèque réalisé en 1973 par René Laloux 
Dessins de Roland Topor
Inspiré de l'œuvre de Stefan Wul, Oms en série

Un titre qui n'a rien à voir, en anglais (Fantastic Planet), non plus d'ailleurs.

On a vu dans ce film une allégorie de l'invasion soviétique de la Tchécoslovaquie en 1968 pour mettre un terme au Printemps de Prague. Pourquoi les films d'animation doivent-ils toujours être l'allégorie de quelque chose ? Ne peuvent-ils pas exister que pour eux-mêmes.
 

M'énerve cette entêtante et inutile quête de sens. Ne peut-on pas rester au premier degré : La planète sauvage est l'explication de la création de la planète Terre. Bon, moi ça me va comme ça : Les Oms dont le leader s'appelle Terr quitte une planète hostile pour une planète plus accueillante, inoccupée je suppose, pour créer leur propre civilisation. Pour en terminer avec l'allégorie mentionnée plus haut, se rappeler que l'œuvre de Stefan Wul dont s'inspire ce film a été écrite en 1957, 11 ans avant l'entrée des chars soviétiques à Prague.

La planète sauvage, c'est 72 minutes d'une petite merveille d'animation.

Cannes 1973 : Prix spécial du jury

Visionné, la première fois, le 6 novembre 1977 à Montréal
Mon 153ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 29 décembre 2022

07 décembre 2009

152. Minnelli : An American in Paris

1001 films de Schneider : An American in Paris
Un Américain à Paris


Film américain réalisé en 1951 par Vincente Minnelli
Avec Gene Kelly, Leslie Caron, Oscar Levant, Georges Guétary, Nina Foch

J'avais gardé une meilleure impression de ce film. Quelle tarte à la crème ! Enlevez la musique de Gershwin et les numéros de danse de Gene Kelly, il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent. L'interminable (16 minutes) et assez ennuyante chorégraphie (que je suis de mauvaise foi ! il est excellent ce ballet) qui vient clore le film ne le rachète en rien, non plus que la présence de l'ineffable Georges Guétary.

La revue de cinéma Première a sélectionné ce film parmi les 20 films les plus surévalués de l'histoire du cinéma américain. D'accord

Après de belles images aériennes du Paris d'après-guerre en introduction, deux heures de Paris en carton-pâte avec le plus grand rassemblement de clichés sur Paris jamais mis en film. Un Paris comme voulaient le voir les Américains d'alors.

Le personnage du peintre interprété par Gene Kelly est un clin d'œil aux écrivains américains de la Lost Generation qui ont habité à Paris entre les deux grandes guerres. Entre autres lectures, je vous suggère Paris est une fête d'Ernest Hemingway et Tropique du Cancer d'Henry Miller, par qui tous les scandales arrivent.

Critique. Cahiers du Cinéma. Juillet 1952. Numéro 14. Vers le musifilmdanse par Frédéric Laclos. 
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Oscars 1951 : Six statuettes. Film, scénario, caméra, direction artistique, costume et musique.

Visionné, la première fois, en octobre 1977 à la télévision à Montréal
Mon 152ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 29 décembre 2022