19 juillet 2011

207. Scott : Alien

1001 films de Schneider : Alien
Alien : Le huitième passager


Film américain réalisé en 1979 par Ridley Scott
Avec Sigourney Weaver, Tom Skerritt, Veronica Cartwright, Harry Dean Stanton, John Hurt, Ian Holm, Yaphet Kotto

Un vendredi soir de juin 1985, minuit, je m'aventure seul dans un cinéma presque vide pour voir Alien de Ridley Scott. 

J'aime les films de science-fiction même les plus stupides style Plan 9 from Outer Space de Ed Wood - bon, d'accord, j'exagère - mais cette merde est quand même à voir si vous voulez rigoler ; mais, pour moi, le plus hallucinant des Ed Wood demeure Glen or Glenda - laissez vos Kurosawa ou autre Tarkovsky et plongez-vous dans cette œuvre - vous ne sortirez pas indemne de cette œuvre hautement pédagogique ! Vous êtes prévenus.

J'étais prêt pour un film de science-fiction pas pour un film d'horreur tel que Alien. Alors le choc n'en fut que plus violent lors de la scène de la naissance de ce type.


Le moment de cinéma le plus effrayant que j'aie jamais vécu... des jours à m'en remettre. Je ne vous dis pas la trouille que j'avais, après la projection, en rentrant chez-moi, seul, à 3 heures du matin, tout en chantonnant. Jamais l'expression "siffler dans un cimetière" ne fut plus adéquate.

La scène de la sortie de la chose de l'estomac de Kane (John Hurt) est considérée comme le deuxième moment le plus effrayant du cinéma. Voir The 100 Scariest Movie Moments.

Autre moment frappant : Ash (Ian Holm, le Bilbo du Seigneur des anneaux) que nous croyions être un humain se trouve, en fait, être un robot - sa tronche éclatée quelques instants plus tard convaincront tous les sceptiques.

Les auteurs de It! The Terror from Beyond Space  ont accusé Scott et sa gang de plagiat. À vérifier.

La saga Alien :
Dernièrement, j'ai vu la quadrilogie (sic). Globalement, ça vaut l'effort même si l'intérêt baisse rapidement. On parle quand même de trois réalisateurs majeurs : Cameron pour Aliens, le meilleur de la suite, Fincher pour Alien3, le côté sombre de ce film me plaît beaucoup et Jeunet pour Alien : Resurrection, à oublier.

Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1979. Numéro 304. Par Pascal Bonitzer

Oscars 1980. Une statuette pour les effets spéciaux

Visionné, la première fois, le 14 juin 1985 au Cinéma du Parc à Montréal
Le 23 juin, attentat terroriste sur le vol Montréal-Bombay : 323 victimes. Deux jours plus tard, je prenais le vol Montréal-Paris : plus effrayant qu'Alien.
Mon 207ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 15 mars 2023

09 juillet 2011

206. Clément : Jeux interdits

1001 films de Schneider : Jeux interdits



Film français réalisé en 1952 par René Clément
Avec Georges Poujouly et Brigitte Fossey.

Nostalgie d'une France qui n'est plus.

J'avais été vraiment secoué lorsque j'avais vu la longue séquence du Débarquement de Saving Private Ryan de Spieberg. On n'avait jamais vu le Débarquement présenté avec une telle horreur.

Quand j'ai revu la séquence d'ouverture du bombardement d'une colonne de réfugiés dans Jeux interdits, je me suis dit que les spectateurs de l'époque ont dû rester sur le choc pendant plusieurs minutes en voyant cette séquence. L'horreur de cette séquence est accentuée par le fait qu'elle se passe par une belle journée ensoleillée au cœur de la paisible campagne au sud de Paris. Pas un son, hormis la mitraillade.

Après cette longue séquence, la guerre disparaît complètement du film sauf quelques références lointaines à des engagés. Ceci a pu contribuer à la mauvaise réception du film par le public d'alors. 

Empruntons ce chemin de traverse. Hiroshima, mon amour avait également suscité de telles réticences à sa sortie - comment osait-on "broder" une histoire d'amour sur fond d'holocauste nucléaire.

Narciso Yepes cartonne avec sa mélodie qui était devenu au temps de ma jeunesse l'emmerdant solo de guitare que tout débutant guitariste nous gratifiait inlassablement à chacun de nos partys.

Grande prestation de Georges Poujouly. Brigitte Fossey est admirablement bien dirigée mais on ne peut pas parler de performance artistique dans son cas.

La Ponette de Doillon, c'est un peu la sœur de la Paulette de Clément.

Critique. Cahiers du Cinéma. Juin 1952. Numéro 13. Le jeu de grâce des petits anges par Pierre Kast. Avril 1953. Numéro 22. De la malédiction au triomphe par Jacques Doniol-Valcroze
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Oscars 1953. Meilleur film en langue étrangère
Venise 1952. Lion d'or

Visionné, la première fois, le 2 juin 1985 à la télévision à Montréal.
Mon 206ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 15 mars 2023