1001 films de Schneider : Delicatessen
Des films, ma vie et rien d'autre. Site traitant des "1001 films à voir avant de mourir" de Steven Jay Schneider. Présentation chronologique des films en fonction de mon histoire personnelle. Vous n'y trouverez, ni résumés, ni critiques de films mais des idées, des émotions, des bribes de vie, suscitées par cette randonnée au cœur des 1001 films.
1001 films de Schneider : Delicatessen
1001 films de Schneider : Les yeux sans visage
Film gothique
Le personnage de Christiane Génissier, interprétée par Édith Scob est devenu une icône indétrônable des films d'épouvante. Vous n'oublierez jamais Édith Scob, frêle beauté évanescente, avec ou sans masque.
L'horreur est partout dans ce film. Seules quelques scènes de police stéréotypées nous permettent de retrouver une certaine quiétude.
L'horreur est présente dès la première séquence. Dans la deux-chevaux de Louise (Valli), un étrange personnage est camouflé sur le banc arrière. Le ton est donné. À partir de là, l'horreur ne fait que croitre jusqu'à la scène de l'enlèvement du visage de la pauvre Edna Gruber (Mayniel). Mais l'angoisse perdure, après cette sauvagerie, parce que l'on sait que la recherche de victimes est toujours à l'ordre du jour. Louise, dans sa Deuche, telle une charrette fantôme, est aux aguets. Angoisse...
Un passage autour de la 70ème minute (scènes à l'hôpital) qui se voulait peut-être un moment de tension dramatique produit, au contraire, une chute dans la progression dramatique ; pour la première fois, l'on s'ennuie. On se demande qui dort au gaz : le monteur ? le scénariste ? le réalisateur ?
Nostalgie : la deux chevaux (la Deuche) d'Alida Valli. Auto unique en son genre : moteur de tondeuse à gazon, les portes avant qui s'ouvrent à l'envers, les fenêtres à panneaux, les chaises de jardin, une suspension de carrosse pour bébés mais elle a sa place, à jamais, dans l'histoire de l'automobile.
Visionné, la première fois, le 18 mars 1992 à la télévision à Montréal.
Mon 299ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
1001 films de Schneider : Thelma & Louise
1001 films de Schneider :Terminator 2 : Judgment Day
Terminator 2 : Le jugement dernier
Juste pour me contredire : Le nouveau cyborg T-1000, une coche plus haute que le T-800 incarné par Arnold, est fait de métal liquide semblable à du mercure. Les formes époustouflantes qu'il prend vaut le visionnement du film à lui tout seul.
Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1991. Numéro 448. Par Laurence Giavarini.
Oscars 1992. Quatre statuettes mineures : son, effets spéciaux (2), maquillage.
1001 films de Schneider : L'Atalante
L'Atalante ou Les amants de la Seine (titre que j'ai piqué ailleurs). L'autre titre, Le chaland qui passe, est une chanson de Lys Gauty qu'on intègre à la partition de Maurice Jaubert.
L'Atalante, l'unique long métrage de Jean Vigo mort à 29 ans, un mois avant sa distribution en salle. Son moyen métrage, Zéro de conduite, le classait déjà parmi les meilleurs réalisateurs de son époque. Vigo, 25 ans auparavant, préfigure la Nouvelle Vague.
L'Atalante, c'est d'abord une merveille esthétique. Oublions l'histoire (simple) et les dialogues (peu intéressants), tout Atalante est d'abord dans le traitement de l'image. Beaucoup de prises de vue inédites, par exemple des acteurs qui entrent carrément dans la caméra, des contreplongées vertigineuses. Mais surtout des images inoubliables comme celle de Juliette, marchant sur la péniche, tel un fantôme.
Une femme, deux hommes, dix chats, une péniche et une histoire d'amour.
Une histoire d'amour simple : on se marie, la femme s'ennuie, la femme fugue puis l'on se retrouve dans une belle scène d'amour.
Mais entre les deux amoureux, il y a le père Jules, interprété par l'immense Michel Simon. Un personnage comme un chien dans un jeu de quilles. D'où vient cet énergumène qui casse toutes les conventions ? Sa cabine, à bord de la péniche, un vrai capharnaüm, est une porte ouverte sur le monde. Un monde que le père Jules fait miroiter à Juliette qui en sort toute chamboulée. Quitter la péniche et courir Paris deviennent alors une nécessité pour Juliette jusqu'à ce que le père Jules la trouve et la ramène à la péniche afin de reprendre l'histoire d'amour où elle l'avait laissée.
Lecture cinéphilique
Jean Vigo. Un cinéma singulier par Pierre Lherminier
La première moitié de cet essai est consacrée à la vie très courte (34 ans) du père de Jean Vigo (vie très courte aussi, 29 ans) : Eugène Bonaventure Vigo mieux connu sous son d'anarchiste, Miguel Almereyda. Et surtout, ne continuez pas à propager l'idée qu'il a choisi ce nom parce que c'était l'anagramme de Y a la merde ! Il n'en fut rien.
La deuxième moitié : biographie et description de la réalisation des 4 œuvres de Vigo : À propos de Nice (CM), La natation par Jean Taris (CM), Zéro de conduite (MM) et L'Atalante (LM).
1001 films de Schneider : The Silence of the Lambs
Le silence des agneaux
On a beaucoup de sympathie pour l'agent Starling mais son enquête ne fait pas le poids face à l'histoire d'Hannibal Lecter. Un personnage et un acteur, Anthony Hopkins, qu'on ne voit qu'une fois par décennie. Alors le dépeceur transsexuel, malgré toute l'horreur qu'il traine dans son sillage, on s'en balance un peu. On veut du Hannibal et du Hopkins et on en aura.
Après Silence of the Lambs, on retrouvera Hannibal Lecter dans Hannibal (2001) de Ridley Scott, dans Red Dragon (2002) de Brett Ratner et dans Hannibal Rising (2007) de Peter Webber.
Seule parmi les hommes. L'agent Starling est bien seule dans ce monde d'hommes qui, sauf son patron, ne ratent aucune occasion de lui faire jouer son rôle de femelle à prendre : la Belle et les Bêtes...
Un seul homme, à part la figure paternelle de son supérieur Crawford, est digne d'intérêt ; le monstrueux psychopathe Hannibal Lecter qui semble être tombé amoureux ou éprouver des sentiments pervers (choix cornélien, je choisis le premier) pour Starling.
Dans les répliques célèbres, on n'oubliera jamais : " Un agent du recensement est passé à la maison. J'ai mangé son foie avec des haricots au beurre et une bouteille de chianti. "
Le gadget du montage parallèle à la fin du film nous rappelle les belles années du cinéma muet. Ça tombe à plat parce que le montage émotionnel n'est pas au même niveau.
L'agent Starling dit que le tueur responsable de cette série de meurtres est probablement un homme blanc (parce qu'on tue habituellement dans son groupe ethnique), âgé entre 30 et 40 ans. Toutes les enquêtes criminelles qui veulent atteindre un taux élevé de réussite utilise cette technique de profilage. Malheureusement, dans notre monde chagrin, le mot profilage est banni parce qu'on y accole toujours le qualificatif de racial.
Soyons un peu cynique. Comment se sortir de ce dilemme (efficacité vs image de racisme). En sous-main, on continue de faire les enquêtes en utilisant les techniques du profilage (probabilités) et on développe, en parallèle, un super programme de communications qui nie cette pratique pour faire face aux médias. Tout le monde est content : les criminels sont arrêtés et la communauté est heureuse d'avoir fait disparaître ce comportement tellement disgracieux.
Critique. Cahiers du Cinéma. Avril 1991. Numéro 442. La puritaine par Iannis Katsahnias. '' Clarice Starling jouée par Jodie Foster et filmée par Jonathan Demme est un film à elle toute seule. '' Une critique brûlante à lire absolument.