11 novembre 2023

350. Trier : Breaking the Waves

1001 films de Scheider : Breaking the Waves
L'amour est un pouvoir sacré


Film danois réalisé en 1996 par Lars von Trier
Avec Emily Watson (Bess), Stellan Skarsgard (Jan), Katrin Cartlidge, Jean-Marc Barr, Adrian Rawlins

Rencontre improbable entre une femme menue un peu schizophrénique (elle dialogue avec Dieu) mais tellement attachante et un homme, travailleur sur une plate-forme pétrolière, à la carrure imposante. Ensemble, attachés amoureusement, ils peuvent vaincre toutes les vagues.

Quand, à la suite de son décès, l'on demande au médecin traitant si Bess était névrotique ou psychotique, il répond qu'elle était tout simplement bonne, sacrifiant sa vie pour son mari (Jan.).  Trier fait un lien avec un conte de fées écossais intitulé Le Cœur d'or écrite par Violet Jacob et publié en 1904.

Emily Watson porte ce film à bout de bras. Un personnage, porté par la foi dans l'amour, qui flotte au-dessus de ce monde religieux misogyne.

Le grand dénuement de la campagne écossaise nous rappelle les paysages de Bergman tournés à l'ile Faro avec, en toile de fond, l'effroyable froideur de la religion presbytérienne connue aussi sous le nom de Kirk, religion officielle de l'Écosse depuis 1921.

Chacun des chapitres est introduit par une chanson des années 1970, époque du film. Mon coup de cœur va à Suzanne, chanson composée et interprétée par Leonard Cohen. Suzanne, c'est tout simplement, la femme d'un de ses amis qui habitaient près de l'eau (le fleuve St-Laurent)  dans le Vieux-Montréal. Un autre chapitre est introduit par une chanson à faire pleurer, A Whiter Shade of Pale de Procol Harum.

Cannes 1996. Gagnant du grand prix du jury et de la Palme d'or.
Césars 1997. Meilleur film étranger.

Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1996. Numéro 506

Visionné, la première fois, le 10 avril 2000 sur VHS à Montréal. 
Mon 350ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider




09 novembre 2023

349. Fincher : Se7en

 1001 films de Schneider : Se7en

Film américain réalisé en 1995 par David Fincher
Avec Morgan Freeman (Somerset), Brad Pitt (Mills), Kevin Spacey, Gwyneth Paltrow

Un tueur en série s'amuse à relier chacun de ses meurtres à un péché capital. La finale du film, qui est la mise en scène du péché de la colère, est un coup de génie.

L'enquête est menée par deux détectives, l'un à sept  jours (voir titre) de la retraite (Freeman) et l'autre en début de carrière (Pitt) : un stéréotype dans les films d'enquête policière.

Mise en scène dans un décor qui rappelle Blade Runner ou Taxi Driver : un New York dégradée pluvieux, celui des années 1970-1980. Toute la direction artistique est aussi glauque que les crimes commis. 

Une séquence qui détonne : celle du souper chez Mills auquel Somerset a été invité par la femme de Mills (Paltrow). Ça se veut un intermède avec un peu d'intimité. Où on apprend que le couple a loué un appartement au-dessus du métro qui secoue l'appartement à chacun de ses passages. Pour justifier leur choix, Mills dit que le l'agent de location ne leur faisait visiter l'appartement que pendant des séquences de cinq minutes (entre les passages du métro, probablement). 

Kevin Spacey en tueur en série, on ne fait pas mieux. 

Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 499. Février 1996. ...un film, glauque, nihiliste et déprimant... Par Bill Krohn.

Visionné, la première fois, le 7 avril 2000 sur VHS à Montréal. 
Mon 349ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider