31 mars 2024

370. Wyler : Roman Holiday

1001 films de Schneider : Roman Holiday
Vacances romaines


Film américain réalisé en 1953 par William Wyler`
Avec Gregory Peck, Audrey Hepburn, Eddie Albert, Hartley Power, Harcourt Williams
Musique : Georges Auric.

Pour une rare fois, Hollywood décide de sortir de ses studios et d'aller tourner un film en extérieurs dans les lieux mêmes où se déroule l'action, Rome dans ce cas-ci. Un gros merci à Hollywood pour le reportage touristique. Tous les éléments touristiques de Rome s'y retrouvent. On a même droit à un passage à l'intérieur du Colisée. La fontaine de Trévi s'y retrouve également mais moins majestueusement que dans la Dolce Vita.de Fellini.

Une belle intrigue où une princesse s'écarte momentanément de son rôle protocolaire habituel. Une journée au bras d'un journaliste américain, c'est un peu Cendrillon en Vespa2 dans les rues cahoteuses de Rome. Hepburn, dans ce rôle qui la mènera parmi les actrices les plus populaires, c'était un peu aussi le rêve de Cendrillon qui devient réalité.

Une fois n'est pas coutume, il n'y aura pas de happy end dans ce film hollywoodien, chacun des deux personnages retournant dans ses activités habituelles. 

En revoyant les différents sites de Rome, j'ai pu me remémorer mon séjour à Rome en 2018. Peu de choses avaient changé sauf la horde incroyable de touristes qui envahissent Rome maintenant.

On peut penser que la princesse Diana a du adoré ce film et en fit peut-être son film fétiche tant il y a de points communs entre ces deux princesses, embarrassées par leur rôle protocolaire.

On parle à quelques reprises lors des conférences de presse de la princesse d'une Fédération européenne qui serait l'idéal politique pour les pays d'Europe. Ce souhait sera réalisé en 1957 par la création de la Communauté Économique Européenne (CEE)..

Oscars 1954 : Trois statuettes pour meilleure actrice à Audrey Hepburn, meilleur scénario à Dalton Trumbo et meilleure costume à Edith Head
Trumbo, alors sur la liste noire d'Hollywood, n'était pas dans les crédits du film, Il n'a donc pas reçu le Oscar pour le meilleur scénario. Ce n'est qu'en 1993 que sa veuve reçut officiellement l'Oscar. 

Critique. Cahiers du cinéma. Numéro 34. Avril 1954. Une princesse sacrée par Jacques Doniol-Valcroze
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 14 octobre 2002 à la télévision à Montréal. 
Mon 370ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


28 mars 2024

369. Altman : The Long Goodbye

1001 films de Schneider : The Long Goodbye
Le Privé


Film américain réalisé en 1973 par Robert Altman`
Avec Elliott Gould (Marlowe), Nina Van Pallandt (Wade), Sterling Hayden, Mark Rydell,
Adaptation libre du roman éponyme de Raymond Chandler.
La chanson, The Long Goodbye, composée par John Williams, revient constamment dans le film en leitmotiv.

Les 15 premières minutes du film autour du chat du détective Marlowe. Il aurait mérité une nomination aux Oscars pour le meilleur acteur dans un second rôle

Une des enquêtes menées par le détective Philip Marlowe concerne la disparition d'un homme célèbre qui habite Malibu Colony.

Malibu Colony est une des plus célèbres communautés gardées (accès privé) de la côte ouest américaine. Dans le passé des personnalités de la communauté artistique d'Hollywood y ont habité : Pour n'en nommer que quelques-uns, Bing Crosby, Gloria Swanson, Gary Cooper y ont eu leur domaine. Elle est toujours la chasse gardée des plus riches habitants de Los Angeles. 

Malibu Colony

La maison de madame Wade, en bord de mer, nous permet d'avoir de très belles vues du Pacifique. Une scène remarquable : le suicide de son mari dans les flots au milieu de la nuit.

Philip Marlowe (Gould) à bord de sa Lincoln Continental Convertible 1948, est un détective qui la joue à la Bogart : décontracté et revenu de tout. Il se retrouve au milieu d'une affaire qui le dépasse. Il est toujours un pas derrière les autres protagonistes jusqu'à la scène finale où il met un point final à l'affaire d'une façon désinvolte et définitive.

Visionné, la première fois, le 20 juin 2002 à la télévision à Montréal. 
Mon 369ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


23 mars 2024

368. Amenabar : Ouvre les yeux

1001 films de Schneider : Ouvre les yeux


Film franco-italo-espagnol réalisé en 1997 par Alejandro Amenabar
Avec Eduardo Noriega, Penelope Cruz, Chete Lera, Fele Martinez, Najwa Nimri

Encore un film de science-fiction qui nous amène dans un monde construit comme un labyrinthe. Tout le long du film, on s'y perd à démêler le rêve de la réalité. 

Dans le film on introduit la notion de cryogénisation. C'est l'idée de congeler votre dépouille mortelle pendant aussi longtemps que la science n'aura pas atteint la capacité d'y réintroduire la vie. Le personnage principal aurait été soumis à ce processus. C'est ce qui explique que l'on se promène continuellement dans deux réalités différentes : avant la cryogénisation et son réveil après 150 années passées dans la glace.

Parlant de réveil, la phrase Abre los ojos - Ouvre les yeux provient du réveille-matin qui utilise cette phrase pour sortir le personnage principal du sommeil.

Dans le film, on fait référence à Walt Dysney qui aurait été un des premiers humains à se faire mettre dans un congélateur. Mais, en fait, ce n'est qu'une légende urbaine : Walt Dysney a été incinéré et ses cendres reposent dans la crypte familiale dans un cimetière de Glendale, en Californie. Fait amusant, c'est quelque mois après sa mort que la Cryonics Society of California a réalisé la première cryopréservation humaine.

On ne peut pas penser à la comédie loufoque de Woody Allen, Sleeper (Woody et les robots - encore une traduction de film idiote), qui traite d'un individu qui a été cryogénisé en 1973 et qui se réveille 200 ans plus tard. 

Berlin 1998. Prix C.I.C.A.E. Mention honorable pour la mise en scène

Visionné, la première fois, le 29 mai 2002 sur VHS à Montréal. 
Mon 368ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


15 mars 2024

367. Aronofsky : Requiem for a Dream

1001 films de Schneider : Requiem for a Dream

Film américain réalisé en 2000 par Darren Aronofsky
Avec Ellen Burstyn, Jared Leto, Jennifer Connelly, Marlon Wayans, Christopher McDonald
D'après le roman éponyme de Hubert Selby Jr., publié en 1978.

Pourrait aussi être intitulé Requiem pour des camés. La descente aux enfers de quatre personnes accrochées à leur drogue. 

Une performance éblouissante d'Ellen Burstyn dont le personnage qui, pour participer à un jeu télévisé, se lance, avec l'accord de son médecin, dans la consommation d'amphétamines qui la mènera finalement à son enfermement dans un asile psychiatrique. 

Dans la même veine que Trainspotting mais, une coche en-dessous.

Visionné, la première fois, le 30 mars 2002 sur VHS à Montréal. 
Mon 367ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.



11 mars 2024

366. Jackson : The Lord of the Rings : The Fellowship of the Ring

1001 films de Schneider : The Lord of the Rings : The Fellowship of the Ring


Film néo-zélandais réalisé en 2001 par Peter Jackson
Avec Elijah Wood, Ian McKellen, Viggo Mortensen, Sean Astin, Cate Blanchett, Sean Bean, Liv Taylor,  John Rhys-Davies, Billy Boyd, Dominic Monahan, Orlando Bloom, Christopher Lee, Hugo Weaving, Ian Holm, Andy Serkis.
D'après l'œuvre de J.R.R. Tolkien

The Fellowship of the Ring est la première partie de la trilogie The Lord of the Rings. Ce qui suit concerne l'ensemble de l'œuvre. Je ne distinguerai pas chacune des parties qui font partie des 1001 films de Schneider. Les deux autres The Two Towers et The Return of the King apparaitront plus tard sur ce blog sans commentaires supplémentaires ou très succincts

D'abord, il faut dire que si j'ai vu ce film, c'était pour faire plaisir à ma fille alors qu'elle avait dix ans. Je n'avais aucune envie d'aller voir ce film. Rien dans ce film ne m'attirait - on était loin du cinéma intimiste que je préfère. Loin aussi de mes habitudes de cinéphile formées à l'époque de la Nouvelle vague.

Je fus assez déçu de mon premier visionnement. Je n'ai retenu que les grandes scènes de bataille qui me semblaient totalement écraser le scénario. Ce n'est qu'après de multiples visionnements avec ma fille que j'ai découvert toute la partie plus intime de ce film. Et je suis tombé sous le charme. Sous le charme de ces personnages qui partent vers la quête de l'impossible - aller détruire l'anneau, source de tous les pouvoirs, dans l'enfer d'une montagne éloignée - le Mordor. Il difficile de ne pas tomber sous les charmes des Hobbits qui font partie de cette quête initiatique. Un gros plus pour le couple trans-humain d'Aragorn  (Viggo Mortensen) et d'Arwen (Liv Taylor).

Je ne connaissais pas Tolkien, l'auteur de la trilogie Le Seigneur des anneaux (1955). Dans mon adolescence, je savais qu'un de ses livres, Bilbo le Hobbit, était populaire chez les amateurs du new age mais je ne m'y étais pas du tout intéressé. Ça me semblait être un livre pour enfants.

Après ces multiple visionnements, j'ai décidé de m'attaquer à la production livresque. Le Seigneur des anneaux est l'aboutissement d'une production phénoménale sur une durée de plusieurs décennies. Une dizaine de livres sont consacrés à la formation de la Terre du Milieu et de ses multiples légendes. La Terre du Milieu c'est l'espace géographique où se déroule la trilogie. Je me suis plongé dans cette œuvre avec passion sans jamais en avoir fait le tour.

Je me souviens que le prologue m'avait complètement sorti du film. J'ai eu peine à me réinstaller dans l'histoire alors que ma fille était totalement éblouie et séduite par la magie et les personnages de cette histoire.

Évidemment, il faut se procurer la version longue et ses dvd d'extras qui nous montrent les dessous d'une des plus grandes œuvres (au sens de la production) de l'histoire du cinéma.

Je viens de revoir la version longue : la magie n'opère plus. La production est toujours aussi immense mais l'histoire tombe à plat. Mettons ça sur le compte de mon éloignement de tout ce qui relève de la fantasy.

La musique d'Howard Shore est sublime. C'est une grande œuvre symphonique. Ma fille et moi avons eu la chance d'aller voir la production de cette œuvre à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal avec Howard Shore au pupitre. Une grande expérience émotionnelle inoubliable.

L'Office du tourisme néo-zélandais a une grosse dette envers Peter Jackson. Les scènes tournées dans les Alpes néozélandaises sont tout à fait magnifiques.

Oscars 2002 : Quatre statuettes : photographie, effets spéciaux visuels, maquillage, musique (Howard Shore)

Visionné, la première fois, le 5 mars 2002 au cinéma Quartier Latin à Montréal. 
Mon 366ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

04 mars 2024

365. Nolan : Memento

1001 films de Schneider : Memento


Film américain réalisé en 2000 par Christopher Nolan
Avec Guy Pearce (Leonard), Carrie-Anne Moss, Joe Pantoliano, Mark Boone, Russ Fega, Jorja Fox

C'est la deuxième fois que je vois ce film et je n'arrive toujours pas à m'y retrouver. Le film se présente comme un puzzle psychologique mais il me manque, à chaque fois, des pièces  pour que tout ça fasse du sens.

Mais malgré un scénario difficile à démêler, on est fasciné par ce Leonard qui a perdu la faculté d'acquérir de nouveaux souvenirs (amnésie antérograde) lors d'un événement traumatisant - le meurtre de sa femme.

L'histoire du meurtre et la quête de vengeance est, finalement, moins important que la manière dont Leonard s'y prend pour contrecarrer son handicap. Ce qui me fascine et ce qui fait tout l'intérêt de ce film c'est la façon dont le personnage principal essaie de combattre son invalidité en accumulant l'information en utilisant des photos de polaroid, des post-it et des tatouages sur son corps. 

Visionné, la première fois, le 10 janvier 2002 sur VHS à Montréal. 
Mon 365ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.