23 juillet 2024

398. Griffith : The Birth of a Nation

1001 films : The Birth of a Nation 
Naissance d'une nation


Film américain réalisé en 1915 par D.W. Griffith
Avec Lilian Gish, Mae Marsh, Henry Walthall, Miriam Cooper, Mary Alden.
D'après l'œuvre de Thomas F. Dixon jr : The Clansman : An Historical Romance of the Klu Klux Klan.

Une facile : The Birth of a racist nation. L'œuvre adaptée ne pouvait pas conduire à autre chose.

Première partie: la guerre de Sécession entre les Unionistes et les Confédérés qui souligne les choix déchirants des familles qui se trouvaient partagés entre les deux camps. L'assassinat de Lincoln met fin à cette partie. Jusque là, l'Histoire est à peu près bien servie. C'est la partie vénérée de ce film même si on y trouve un tas de stéréotypes racistes et que les abolitionnistes sont accusés d'avoir provoqué cette guerre.

Deuxième partie : c'est la partie honnie de ce film. On n'est plus dans l'Histoire qu'on travesti. Les Noirs s'emparent du pouvoir et se vengent des Blancs. C'est le Ku Klux Klan qui parviendra à renverser la situation au profit des Blancs. La peinture que l'on fait du gouvernement dirigé par les Noirs atteint des sommets de mépris et de racisme.

Les projections de The Birth of the Nation a influencé le retour du KKK en force amenant avec lui ses croix en feu et ses lynchages de Noirs.

Scène du film : Des enfants blancs cachés sous un drap blanc font peur à des enfants noirs. Ceci donne une idée à un personnage blanc.


On a l'impression que Griffith se contrefout du contenu, son objectif étant de produire le film le plus épique de son époque. Avec ses 3 heures de durée, ses scènes de bataille, ses centaines de figurants, on assiste à la première superproduction de l'histoire du cinéma.

Le scandale qu'il provoqua en fit sa gloire et des recettes qui dépassa les dizaines de millions de dollars (cout de production autour de 100 000 dollars).

Pour contrer toutes les critiques que le film suscita, il produira l'année suivante (1916), Intolérance, qui démontre que l'intolérance a occupé toutes les époques.

Le réalisateur Raoul Walsh interprète le rôle de l'assassin de Lincoln, John Wilkes Booth.

La majorité des Noirs du film sont, en fait, des Blancs maquillés, comme quoi le Blackface était déjà largement répandu dans les représentations théâtrales de l'époque.

Visionné, la première fois, le 21 décembre 2006 sur DVD à Montréal
Mon 398ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

22 juillet 2024

397. Wiene : Le Cabinet du docteur Caligari

1001 films de Schneider: Le Cabinet du docteur Caligari


Film allemand réalisé en 1919 par Robert Wiene
Avec Werner Krauss, Conrad Veidt, Friedrich Feher, Lil Dagover,

Ce film, c'est la naissance de l'expressionisme allemand qui va faire les beaux jours du cinéma allemand dans les années 1920. On peut dire aussi que c'est le premier grand film d'horreur de l'histoire du cinéma.

Un film tourné dans un décor surréaliste, à la limite du cauchemar, totalement hors des normes de l'époque. Bâti en toiles sur lesquels l'on a peint les bâtiments, les éléments naturels et les ombres. On peut dire que le décor est la vision distordue de Caligari, le savant fou.
Le somnambule enlevant Lil Dagover dans un décor on ne peut plus surréaliste

Le personnage du somnambule joué par le jeune Conrad Veidt est criant de vérité.  

Fritz Lang collabora d'une façon importante dans l'élaboration du film après en avoir refusé la réalisation.
 
Les Nazis l'on classé dans la catégorie de l'art dégénératif. Eisenstein en a dit que c'état de l'art barbare. Comme quoi, des fois, les extrêmes s'entendent bien.

Publié en 1947, Siegfried Kracauer, From Caligari to Hitler. A Psychological History of the German Film. Une association entre un savant fou directeur d'asile et Hitler semble probante.

Visionné, la première fois, le 19 décembre 2006 sur DVD à Montréal
Mon 397ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

17 juillet 2024

396. Cukor : Adam's Rib

1001 films : Adam's Rib
Madame porte la culotte


Film américain réalisé en 1949 par George Cukor
Avec Spencer Tracy (Adam), Katharine Hepburn (Amanda), Judy Holliday, Tom Ewell, Francis Attinger
Chanson de Cole Porter, Farewell Amanda
Inspirée d'une histoire vécue par deux conjoints avocats qui représentaient chacun un membre du couple qui voulait divorcer. L'histoire dit que les avocats divorcèrent pour épouser leur client respectif.

Malgré les titres misogynes, un film à l'aube du féminisme. À l'opposé de la femme modèle américaine des années 50 qui restaient à la maison pour s'occuper du ménage, Amanda, en pré-féministe, est diplômée en droit de l'université Yale : elle fume, elle boit, elle conduit une automobile, elle a son propre métier.

Évidemment dans cette guerre des sexes, on a droit à tous les stéréotypes misogynes. Mais Amanda les fait tous volés en éclats. Même son mari, Adam, qui semblaient ouverts à l'égalité des sexes finit par tomber dans ses préjugés lorsqu'il perd son procès face à sa femme, ce qu'il trouve blessant au plus haut point.

Ceci se passe en 1949. On est surpris par les prises de position féministes d'Amanda, bien à l'avant-garde par rapport à la montée, aux USA, du mouvement féministe des années 1970.

La fin banale enlève du lustre à cette excellente histoire ; ''Il n'y a pas de différence entre un homme et une femme sauf, comme on dit en France, une petite différence.''

Remarquable : Cukor ne traite jamais le féminisme avec dérision.

Finelement, on ne peut pas dire qui porte la culotte ou la petite culotte.


Sixième film des neuf tournés par le couple Tracy-Hepburn de 1942 à 1967.
Pas connu 
à l'époque du film, ils étaient mariés ce qui rend le film encore plus réaliste.

Visionné, la première fois, le 19 décembre 2006 sur DVD à Montréal
Mon 396ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

15 juillet 2024

395. Hawks : His GIrl Friday

1001 films de Schneider : His Girl Friday
La Dame du vendredi

Film américain réalisé en 1940 par Howard Hawks
Avec Cary Grant, Rosalind Russell, Ralph Bellamy, Gene Lockhart, Porter Hall, Ernest Truex
D'après la pièce Front Page de Ben Hecht et Charles MacArthur.

Probablement, le film le plus volubile de l'histoire du cinéma. Un véritable roller-coaster.  C'est un feu roulant de dialogues à vous faire demander grâce. Des mots, encore des mots. C'est vrai que le sujet principal se passe dans le milieu de la presse. Mais peut-on respirer un peu ?

Ce film, c'est une prouesse au niveau des dialogues et de l'implication physique exténuante des deux acteurs vedettes, Cary Grant et Rosalind Russell.

Les dialogues sont à feux roulants sans jamais s'arrêter. Le summum de la cacophonie - puisqu'il s'agit souvent de cela - vers la fin du film, lorsque les deux protagonistes parlent en même temps dans deux téléphones différents. En V.O., la lecture adéquate des sous-titres est presqu'impossible.

Une guerre des sexes aux centaines de réparties : la guerre des sexes logorrhéique.

Ah oui ! Il y a une histoire qui tourne autour de la presse et des scoops qu'il faut sortir au détriment d'un grand tremblement de terre en Chine ou des menaces de guerre d'Hitler.

Critique. Cahiers du Cinéma. Janvier 1963. Numéro 139.
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 17 décembre 2006 sur DVD à Montréal
Mon 395ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


12 juillet 2024

394. Rapper : Now, Voyager

1001 films de Schneider : Now, Voyager
Une Femme cherche son destin


Film américain réalisé en 1942 par Irving Rapper
Avec Bette Davis (Charlotte), Paul Henreid (Jerry), Claude Rains, Gladys Cooper, Bonita Granville, Janis Wilson (Tina)

Bette Davis dans un de ses grands rôles en jeune femme bafouée par sa mère mais qui réussit à s'en sortir grâce à la rencontre d'un amour défendu : elle est célibataire, il est marié.

Il est agréable, même si c'est un peu forcé la note, de voir Bette Davis passer de vilain petit canard à une séduisante dame du monde.


Beaucoup d'utilisation de la cigarette entre les deux amoureux - on peut facilement comprendre la symbolique de cette pratique.

Une fin mélodramatique à cette histoire d'amour défendu : ''Oh, Jerry, don't let's ask for the moon, We have the stars.'' On pourrait comprendre cela par On peut trouver le bonheur sans avoir un homme dans son lit. Sortez les mouchoirs.

Malgré le code Hayes, l'amour entre une femme célibataire et un homme marié.

La signification du titre demeure ambiguë. Il est tiré d'un poème de Walt Whitman. Il pourrait suggérer que toute femme introvertie peut s'émanciper et devenir une grande dame.

Chemin de traverse : Dans la trame sonore du film, on reconnait un passage de la symphonie numéro 6 dite Pathétique de Tchaïkovski. C'est ce même passage qui jouait sur le tourne-disque de la maison familiale au moment où mon père faisait un infarctus des suites duquel il mourut, 3 mois plus tard, à l'âge de 46 ans, j'avais 17 ans. Cette musique est marquée à jamais du sceau de cette perte.

Oscars 1943. Une statuette pour la musique (Max Steiner)

Visionné, la première fois, le 15 décembre 2006 sur DVD à Montréal
Mon 394ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

11 juillet 2024

393. Crichton : The Lavender Hill Mob

1001 films de Schneider : The Lavender Hill Mob 
De l'or en barres


Film britannique réalisé en 1951 par Charles Crichton
Avec Alec Guinness, Stanley Holloway, Sid James, Alfie Bass, Marjorie Fielding
Musique de Georges Auric.

Une comédie policière empreinte d'humour britannique mais surtout lente à se développer. Je n'ai pas ri, ni même souri - je ne comprends pas grand chose à l'humour britannique.

Le casse du siècle par quatre zigotos : le vol de 212 lingots d'or mais surtout comment en faire des produits vendables. 

On a droit à une belle poursuite d'autos de police dans les rues de Londres.

Séquence hallucinante : les deux comparses qui descendent la Tour Eiffel par l'escalier en colimaçon à la poursuite d'écolières qui se sont procurées, par mégarde, des répliques de la Tour en or massif.

Panorama de Paris en 1951 vu de Monrmartre.

Une présence furtive (10 secondes) d'Audrey Hepburn qui n'a pas vraiment encore commencé sa carrière au cinéma.

Oscars 1953. Une statuette pour le scénario
Venise 1951. Meilleur scénario.

Critique. Cahiers du Cinéma. Février 1952. Numéro 9. Des sourires et des hommes par Jean-José Richer.
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 15 décembre 2006 sur DVD à Montréal
Mon 393ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

10 juillet 2024

392. Stevens : Swing Time

1001 films de Schneider : Swing Time
Sur les ailes de la danse


Film américain réalisé en 1936 par George Stevens
Avec Ginger Rogers, Fred Astaire, Victor Moore, Helen Broderick, Eric Blore

On peut oublier l'histoire. Ce qui est marquant dans ce film, ce sont les numéros de danse et de musique, prétextes à cette histoire qui emprunte tous les stéréotypes du théâtre de boulevard.

Ce qui est marquant aussi c'est qu'on nous fait attendre 28 minutes avant le premier numéro musical.

Parmi les chansons, on retiendra The Way You Look Tonight qui deviendra un standard qui trouve encore de nouveaux interprètes (Brian Ferry, par exemple).

Le plus fameux numéro est Bojangles of Harlem avec Astaire qui revêt un blackface et qui danse avec des clones de lui-même projetés en arrière-scène.


Bill ''Bojangles'' Robinson a été considéré, dans les années 1920, comme le meilleur danseur de tous les temps. Toute sa carrière se déroula dans les théâtres newyorkais. La chanson Mr. Bojangles chantée par Sammy Davis jr est une performance qu'il ne faut pas manquer (YouTube). Chantée par Dylan, en plus classique, c'est pas mal non plus - d'accord la voix est un peu défaillante.

J'adore la séquence  de l'hiver à New Amsterdam, tournée en studio. À mettre dans un catalogue sur l'art kitsch. 

Oscars 1937. Une statuette pour la chanson The Way You Look Tonight

Visionné, la première fois, le 14 décembre 2006 sur DVD à Montréal. 
Mon 392ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

08 juillet 2024

391. Sandrich : Top Hat

1001 films de Schneider : Top Hat 
Le Danseur du dessus


Film américain réalisé en 1935 par Mark Sandrich
Avec Fred Astaire, Ginger Rogers, Edward Everett Horton, Helen Broderick, Eric Blore
Musique d'Irving Berlin.

Du théâtre de boulevard en mode mineur. Toujours la même formule basée sur un malentendu.

Le grand intérêt de ce film, ce sont les performances du couple Astaire-Rodgers (trois numéros de danse) et la musique de Berlin. La chanson Cheek to Cheek est devenu un grand standard de la musique ball-room.

La pièce chorégraphique Top Hat est un joyeux moment dans un scénario assez ennuyant.

Il faut voir Venise tournée en studio : le summum du kitsch. 

C'est le quatrième des dix films interprétés par Astaire et Rogers.

Pour moi, ce fut une découverte du couple Astaire-Rodgers. Je ne connaissais pas ce type de cinéma. Il faut dire que je n'avais pratiquement aucune connaissance du cinéma d'avant 1950 avant d'entreprendre ma quête des 1001 films de Schneider.

Visionné, la première fois, le 11 décembre 2006 sur DVD à Montréal
Mon 391ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

07 juillet 2024

390. Méliès : Le Voyage dans la Lune

1001 films de Schneider : Le Voyage dans la Lune 


Film français réalisé en 1902 par Georges Méliès
Avec Georges Méliès (le savant Barbenfouillis), Bleuette Bernon (la Lune), les danseuses du corps de ballet du Châtelet, les acrobates des Folies-Bergère (les Sélénites)

Premier film de la liste des 1001 films de Schneider. 

Une petite merveille de 14 minutes, très long pour l'époque alors que les films duraient l'espace d'une bobine, environ 2 minutes.

Considéré comme le premier film de science-fiction et un des premiers films de fiction. À son époque, le cinéma était surtout documentaire. On ne l'utilisait pas pour créer du divertissement jusqu'à l'arrivée de Méliès.

Sur YouTube, j'ai visionné une version avec la belle musique de David Short interprétée par le Bill Brass Quintet.

On retrouve tout le Méliès magicien : surimpressions, fondues enchainées, accélérés, escamotage d'objets.

La navette dans l'œil de la lune est une des plus célèbres images de l'histoire du cinéma.

Visionné, la première fois, le 7 décembre 2006 sur DVD à Montréal
Mon 390ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.



04 juillet 2024

389. Griffith : Orphans of the Storm

1001 films : Orphans of the Storm
Les Deux orphelines


Film américain réalisé en 1921 par D.W. Griffith
Avec Lilian Gish (Henriette), Dorothy Gish (Louise), Jospeh Schildkraut, Frank Losee, Katherine Emmett, Lucille La Verne
Adaptation de la pièce Les Deux orphelines d'Adolphe-Philippe D'ennery.

La destinée malheureuse de deux orphelines au tournant de la Révolution française mais, ne vous inquiétez pas, il y a une fin hollywoodienne.

Au temps du muet, une superproduction mélodramatique de deux heures trente de Griffith : décors impressionnants, costumes à foison, centaines de figurants. Son 505ème film, excusez du peu. Pas de réalisations importantes dans ses 16 derniers films.

Forme : la caméra est encore fixe. On retrouve différents types de plan. J'ai même vu un début de panoramique et un travelling arrière. Les raccords sont, assez souvent, complètement ratés.

Dans le prologue du film ; même si le film se passe pendant la Révolution française, un avertissement nous prévient du danger du bolchévisme. Visionnaire, ce Griffith, à peine 4 ans après la révolution d'octobre 1917, déjà il percevait que cette révolution comme celle de 1789 allait conduire au totalitarisme. Les Révolutions mangent leurs petits.

Lilian Gish, renommée comme étant The First Lady of American Cinema et sa sœur Dorothy illuminent cette histoire illustrant le conflit entre l'aristocratie et les Sans-culottes.

Dorothy et Lilian Gish

De très belles scènes, dont celle du balcon, où Henriette reconnait sa sœur (aveugle) dans la rue mais est empêchée de la rejoindre.

Visionné, la première fois, le 6 décembre 2006 sur DVD à Montréal. 
Mon 389ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


03 juillet 2024

388. Browning : Freaks

1001 films de Schneider : Freaks
La Monstrueuse parade ou L'Amour chez les monstres


Film américain réalisé en 1932 par Tod Browning
D'après le roman Spurs de Tod Robbins
Avec Wallace Ford, Leila Hyams, Olga Baclanova (Cléopatre), Roscoe Ates, Henry Victor, Harry Earles (Hans)

En novembre 2006, j'ai acheté le livre 1001 films  à voir avant de mourir de Steven Jay Schneider. J'ai fait la compilation des films que j'avais déjà vus de ce livre : 387.  Je décide alors de voir les 613 films manquants. Freaks est le premier film de ma quête des 1001 films de Schneider. Donc, à partir de maintenant, beaucoup de films d'avant les années 1960. Cette quête se terminera le 25 avril 2012 par Hill 24 Doesn't Answer de Thorold Dickinson.

Prologue du film : un texte pour temporiser nos réactions face au film qui nous présente une variété très impressionnante de monstres professionnels. Ce film serait impossible à produire de nos jours. Déjà, à cette époque, le producteur a coupé du tiers la durée du film tant il aurait pu susciter des protestations des critiques et du public.


Ce devait être un film d'horreur mais finalement, les monstres nous devenant sympathiques, c'est devenu un film d'amour qui tourne mal. Une fin hollywoodienne a été ajoutée, voilà où se trouve l'horreur.

Les dialogues, assez superficiels, nous aident à prendre une distance avec les images horrifiantes de la troupe du cirque.

On aura droit, quand même, à une scène d'horreur durant laquelle les monstres attaquent Cléopâtre la trapéziste qui finira ses jours comme sujet d'horreur dans les shows du cirque ambulant.

Une séquence digne d'anthologie : la fête de mariage entre Cléopâtre et Hans, le nain (en fait, une petite personne). Toute la troupe monstrueuse du cirque assiste à la fête.

Les séquences avec les sœurs siamoises sont touchantes d'ingénuité.


Fellini est le seul autre réalisateur que je connaisse qui a utilisé plusieurs personnes difformes dans ses films.

Critique. Cahiers du cinéma. Mars 1969. Numéro 210. Humain, trop humain par Jean-Pierre Oudart. Mai 1978. Numéro 288. Tod Browning et Freaks par Jean-Claude Biette
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 6 novembre 2006 sur DVD à Montréal. 
Mon 388ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

01 juillet 2024

387. Burton : Edward Scissorhands

1001 films de Schneider : Edward Scissorhands
Edward aux mains d'argent


Film américain réalisé en 1990 par Tim Burton
Avec Johnny Depp (Edward), Winona Ryder, Dianne Wiest,  Anthony Michael Hall, Vincent Price

Une œuvre étrange, le conte de fée modernisée, loin des standards hollywoodiens, qui se passe dans une banlieue floridienne qu'on dirait en carton-pâte. 

Touchante prestation de Johnny Depp, déguisé en humanoïde aux mains de ciseaux qui excelle comme coiffeur pour dames et pour chiens. Edward excelle aussi en sculpteur de buis. La magie opère vraiment quand on voit toutes ses sculptures. 


On a l'impression souvent d'être dans un prequel de Barbie pour ce qui est de la direction artistique : toutes ces maisons aux couleurs pastel.

C'était la dernière présence à l'écran de Vincent Price (89 ans) après 210 performances.

La représentante des produits Avon interprétée par Dianne Wiest me rappelle mon enfance quand la madame passait à la maison une ou deux fois par année. La blague que tout le monde faisait c'était de lui répondre lorsqu'elle sonnait à la porte : ''Avon besoin de rien''

Cahiers du Cinéma 2000. Fait partie de la liste des 10 meilleurs films de l'année.

Visionné, la première fois, le 16 aout 2006 sur VHS à Montréal. 
Mon 387ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.