1001 films de Schneider : Les Diaboliques
Visionné, la première fois, le 9 janvier 1993 à la télévision à Montréal.
Des films, ma vie et rien d'autre. Site traitant des "1001 films à voir avant de mourir" de Steven Jay Schneider. Présentation chronologique des films en fonction de mon histoire personnelle. Vous n'y trouverez, ni résumés, ni critiques de films mais des idées, des émotions, des bribes de vie, suscitées par cette randonnée au cœur des 1001 films.
1001 films de Schneider : Les Diaboliques
1001 films de Schneider : The Piano
La leçon de piano
Dans une campagne néo-zélandaise en friche qu'un colon anglais (Neill) essaie de transformer en terre agricole, une improbable histoire d'amour entre sa femme muette (Hunter) et un Anglais (Keitel) intégré à la communauté maorie, dont il porte les marques faciales.
Cette histoire reproduit le stéréotype de la femme glacée qui fondra au contact de la libido exorbitante de son amant ; on pourrait aussi dire la société victorienne qui arrive à la vie au contact de la société maorie.
Aux côtés de cette histoire amoureuse qui se déroule autour d'un piano, une communauté maorie hirsute et complètement en rupture avec la société des colons anglais. La communauté wokiste devrait éviter de voir ce film qui risquerait de lui faire beaucoup de peine au même titre que Tintin au Congo.
Une performance inoubliable de la petite Anna Paquin dont le personnage traverse le film comme un ange bienveillant (d'ailleurs, elle porte souvent des ailes sur son dos).
Visionné, la première fois, en 1993 au cinéma Desjardins à Montréal.
Mon 307ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
1001 films de Schneider : Lola
1961. Bienvenue dans le cinéma de la Nouvelle Vague.
Pour mémoire, la Nouvelle vague c'est : tournage en extérieurs, noir et blanc, pas ou peu de décors, une caméra légère qui est hyperactive, acteurs débutants qui souvent déclament, pellicule sensible, attrait pour l'Amérique.
On a tout ça dans Lola, premier film de Jacques Demy, qui contient en gestation Les parapluies de Cherbourg et Les demoiselles de Rochefort.
Mais ce film ne fait pas le poids avec les films contemporains de ses collègues (pensons à Hiroshima mon amour ou bien À bout de souffle ou encore à L'année dernière à Marienbad, pour ne nommer que ceux-là).
Mais Demy est ailleurs. Il fait plus léger. Il fait comédie musicale sans chanson ou presque et sans danse ou presque.
Lola est un film qui respire la vie et le bonheur et qui se termine, clin d'œil hollywoodien, dans une Cadillac blanche qui s'éloigne, emportant les amants (Lola et Michel) enfin réunis malgré toute improbabilité laissant en rade Roland, l'amoureux abandonné qui s'en va noyer sa peine à Cherbourg pour y rencontrer, Catherine Deneuve. On le retrouvera en marchant de diamants dans Les Parapluies de Cherbourg, chantant J'ai déjà aimé une femme qui s'appelait Lola.
Lola, un clin d'oeil à Lola Montès, le personnage du film éponyme de Max Ophuls, auquel le film est dédié.
Cahiers du Cinéma. Un des 10 meilleurs films de l'année 1961.
Visionné, la première fois, le 8 décembre 1992 à la télévision à Montréal.
Mon 306ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
1001 films de Schneider : L'Homme qui voulait savoir
Il m'arrive souvent, l'âge aidant, de ne plus me rappeler le contenu, le sujet, l'histoire d'un film que j'ai déjà vu. Pire, il m'arrive, parfois, de visionner un film croyant ne jamais l'avoir vu et découvrant, avec horreur, après quelques séquences que je l'avais déjà vu, quelques années auparavant.
Pour justifier ce comportement et éviter d'accabler ma mémoire vieillissante, j'ai fini par accepter ce genre de comportement en me disant que ces films ne méritaient pas qu'ils s'inscrivent durablement sur mon disque dur.
Il est inutile de préciser que L'Homme qui voulait savoir ne fait pas partie de cette catégorie de films, il ne risquait pas d'échapper à ma mémoire. Avoir vu ce film, je mettrais, entre autres, Funny Games dans cette même catégorie de films, marque à jamais tout cinéphile.
J'appréhendais de revoir ce film. Mais, connaissant déjà la fin (qui est votre pire cauchemar - claustrophobes en danger), j'ai pu me focaliser sur l'histoire de l'élaboration mécanique d'un concept par un professeur de chimie, tout ce qu'il y a de plus respectable.
Au deuxième visionnement, ce n'est plus la fin qui me terrorise mais la froideur du bien nommé monsieur Lenorme qui élabore son plan infernal méticuleusement et efficacement.
L'homme qui voulait savoir, Rex Hofman, qui ne peut se détacher de Saskia, son amie disparue depuis trois ans, finalement, saura.
Le réalisateur a utilisé la passion du cyclisme de l'auteur du roman, Tim Krabbé, pour nous faire participer, par l'entremise de la radio, à la 17ème étape du Tour de France de 1984 qui se déroule entre Grenoble et l'Alpe d'Huez. Luis Herrera gagnera cette étape alors que Laurent Fignon remportera le Tour devant Bernard Hinault et Greg Lemond.
Critique. Positif. Février 1990. Numéro 348. Par Pascal Pernod.
Visionné, la première fois, le 21 juillet 1992 en VHS à Montréal.
Deux jours plus tard, décédera Arletty.
Mon 305ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider