10 février 2025

438. Hawks : The Big Sleep


Le Grand sommeil

Film américain réalisé en  1946 par Howard Hawks.
Avec Humphrey Bogart (Philip Marlowe), Lauren Bacall (Vivian), John Ridgely, Martha Vickers, Dorothy Malone
Adaptation de William Faulkner du roman éponyme (1939) de Raymond Chandler. C'est le premier roman mettant en scène Philip Marlowe, célèbre détective privé.

Film noir à la narration opaque. Essayer de s'y retrouver dans le déroulement de l'intrigue est peine perdue. C'est la deuxième fois que je voie ce film et je ne réussis toujours pas à comprendre de quoi il en retourne et surtout qui a tué qui. Aussi, il est difficile de comprendre comment la police n'est pas impliqué dans l'enquête entourant ces multiples meurtres. Même le romancier Chandler répondait au réalisateur à propos de l'intrigue qu'il n'en avait aucune compréhension.

Il faut voir ailleurs. Cet ailleurs c'est l'immense plaisir de voir évoluer Bogart et Bacall, pour moi le plus grand intérêt du film. Au passage, ils se marièrent six mois après le tournage.

Première image du générique : Bogart et Bacall s'allumant une cigarette. Soixante ans de campagne contre le tabac m'ont conditionné à trouver cette image déplaisante.

Un bout de dialogue :
    La blonde bibliothécaire : Vous ne ressemblez pas à un collectionneur de premières                 éditions.
    Marlowe : Je collectionne aussi les blondes en bouteille.

Le célèbre couple Bogart-Bacall dans un des quatre films qu'ils ont tournés ensemble.
Dans le plan précédent, un beau passage érotique quand Bogart demande à Bacall de se gratter la cuisse, ce qui n'a rien à voir avec le déroulement de l'action, évidemment.

Beaucoup de sous-entendus à caractère sexuel entre les deux vedettes parsèment le film. Lentement, Marlowe et Vivian vont tomber amoureux l'un de l'autre ce qui constitue un développement en parallèle avec l'intrigue policière.

Marlowe, le tombeur de ces dames. Une séquence échappe au code Hays : celle de la rencontre entre Marlowe et la libraire (Dorothy Malone). Tous les signes (elle enlève ses lunettes, détache ses cheveux et ferment la boutique) montrent que les deux passent un bon moment ensemble et font un pied de nez aux censeurs.

Bogart consomme beaucoup de whisky comme souvent dans ses films. Il en est mort (cancer de l'oesophage). Il aurait dit avant de mourir : Je n'aurais jamais dû abandonner le whisky pour le martini (apocryphe).

Probablement, le seul film noir dans lequel l'on mentionne Marcel Proust.

Autre version : The Big Sleep réalisé en 1978 par Michael Winner. Avec Robert Mitchum, Sarah Miles, Joan Collins et James Stewart. 5.8

Visionné, la première fois, le 26 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 438ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


08 février 2025

437. Hitchcock : Rebecca



Film américain réalisé en 1940 par Alfred Hitchcock.
Avec Laurence Olivier (Mr. de Winter), Joan Fontaine (Mrs. de Winter), George Sanders, Judith Anderson (Mrs Danvers), Gladys Cooper, Florence Bates
D'après le roman éponyme (1936) de Daphne Du Maurier

Premier film d'Alfred Hitchcock réalisé en Amérique mais dont l'intrigue se passe en Grande-Bretagne.

Un choc: Hitchcock, en entrant dans le système des grands studios d'Hollywood, doit abandonner une grande part de son autonomie. Le réalisateur, à Hollywood, est un ouvrier comme les autres, sauf pour les grands noms. Les scénaristes et le producteur (qui a la dernière main sur le montage) ont préséance sur le réalisateur. Hitchcock s'adaptera à ce système en développant sa manière à lui de le contourner. 

Un prologue en forme d'épilogue. Une femme sans nom (comme le personnage de Joan Fontaine qui n'a que le nom de son mari) voit en rêve le château qu'elle habitait des années auparavant mais qui n'est plus qu'une ruine.

Trois parties dans ce film :
La 1ère partie se déroule sur la Côte d'Azur à Monte Carlo et ses environs. Soleil, humour et début d'un amour; on semble parti pour un Hitchcock inattendu du côté de la bonne humeur. Mais on ne perd rien pour attendre. La deuxième partie nous plongera dans un univers gothique. Au passage, le personnage joué par Florence Bates aurait fait une parfaite victime pour l'oncle Charlie dans Shadow of a Doubt.

2ème partie. Après le voyage de noces, le couple de Winter rentre à la maison - en fait un immense château fictif, Manderley, isolé au bout du monde à Cornwall (Cornouailles), pointe sud-ouest de la Grande-Bretagne. Commence alors la partie la plus formidable du film avec la terrible Mrs Danvers : mystère, inquiétude, terreur, paranoïa. Pauvre Mrs. de Winter (la menue Joan Fontaine est parfaite dans ce rôle), perdue dans cet atmosphère gothique et baignant dans un univers qui n'en a que pour Rebecca, l'ex-épouse de Mr. de Winter, disparue dans un accident nautique.

3ème partie. Le dénouement : un peu tordu, peu convaincant. Pour avoir une fin hollywoodienne, le producteur n'a pas respecté la fin du roman qui était plus sombre.

L'effrayante Mrs. Danvers. Judith Anderson

Un non-dit que la censure n'a pu oblitérer : l'amour de Danvers pour Rebecca.

L'image du château fictif, Manderley, a été construite à partir de maquettes miniatures et de l'utilisation de ''matte paintings''. On dit qu'il a inspiré le château Xanadu de Citizen Kane.


Oscars 1941. Meilleur film (le seul Oscar dans cette catégorie remporté par Hitchcock) et meilleure cinématographie à George Barnes

Visionné, la première fois, le 23 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 437ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

05 février 2025

436. Capra : It's a Wonderful Life

 

La Vie est belle

Film américain réalisé en 1946 par Frank Capra. 
Avec James Stewart (George Bailey), Donna Reed, Lionel Barrymore (Potter), Thomas Mitchell, Henry Travers, Gloria Grahame, Beulah Bondi
Tiré de la nouvelle The Greatest Gift de Philip Van Doren Stern.

Un classique de Noel avec un personnage (Potter) qui nous rappelle Scrooge du conte de Noel de Dickens. Ce fut un flop à sa sortie. C'est dans les années 1970 que ce film devint le favori des films de fin d'année qu'on regarde, idéalement, emmitouflé près d'un feu de foyer.

Capra cherchait une histoire qui répandrait un baume chez les spectateurs qui en avaient bien besoin au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Quand il découvrit, par hasard, la nouvelle de Van Doren Stern, il fut électrisé. 

Le lotissement de maisons individuelles de la compagnie de George Bailey préfigure le mouvement de suburbanisation qui déferlera sur l'Amérique dans les années 1950. 

Lors de sa tentative de suicide, George Bailey est sauvé par son ange gardien qui lui fait voir la vie désastreuse de son patelin qui deviendrait Pottersville (une ville dans la déchéance) s'il n'était jamais né. On ne peut pas faire autrement que de penser à Back to the Future II où l'on voit la vie comme elle aurait été si Biff Tannen avait mis la main sur le livre des résultats sportifs du futur.

Le message de l'ange gardien : ''One man's life touches so many others, when he's not there it leaves an awfully big hole,''

James Stewart est incontournable dans ce rôle de grand dadais philanthropique. Mais la manie de faire l'âne chez lui et chez ses collègues d'étude me tombe royalement sur les nerfs. Cette manie se retrouve dans un autre film que j'ai vu il y a longtemps et dont j'oublie le titre. Le collège américain où les étudiants imitent l'âne est le College of William and Mary en Virginie.

On peut voir ce film comme un conte qui  veut souligner la solidarité de tous les humains.

De grâce, évitez la version colorisée qui enragea Capra et Stewart.

Autre version : It Happened One Christmas réalisé en 1977 par Donald Wrye  avec Orson Welles dans le personnage de Potter. 6,0

Visionné, la première fois, le 21 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 436ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

03 février 2025

435. Hitchcock : Rope


La Corde

Film américain réalisé en 1948 par Alfred Hitchcock.
Avec James Stewart, John Dall, Farley Granger, Cedric Hardwicke, Constance Collier, Joan Chandler
D'après la pièce Rope's End (1929) de Patrick Hamilton 

Un huis clos claustrophobique. Une pièce de théâtre qui respecte les règles classiques: unité de temps, de lieu et d'action. Tout ça serait un peu rasoir s'il n'y avait eu le génie scénique d'Hitchcock. On ne regarde pas ce film pour l'histoire mais pour sa mise en scène.

L'histoire est basée sur cette assertion: Les élites ont-ils le droit de vie ou de mort sur des êtres inférieurs. Un peu de Nietzsche à la rescousse peut être utile. Dans le cas de cette histoire peut-on parler d'un meurtre esthétique ?

Prouesse technique: Onze plans-séquence de moins de dix minutes (la capacité d'un magasin de pellicule) avec plusieurs raccords à partir du dos d'un protagoniste; si bien qu'on pourrait croire que le film a été tourné en un seul plan. À l'opposé, la réalisation de The Birds est constituée de 1360 plans. 

La caméra qui circule dans ce grand appartement new-yorkais pourrait être considéré comme le personnage principal du film.

On se demande comment le code Hayes a pu laisser passer cette histoire de deux homosexuels qui tuent un de leur ami par plaisir esthétique. Cary Grant et Montgomery Clift (gais dans le placard) avaient bien saisi que le couple de l'histoire était gai. Ils ont refusé l'offre de Hitchcock de jouer le rôle des deux meurtriers.

James Stewart a toujours cette allure de gars qui a de la difficulté à accepter sa grande taille. Il est toujours un peu penché.

Plusieurs références filmiques : James Mason, Cary Grant, Ingrid Bergman (clin d'œil à Notorious) et Mary Pickford.

Autre traitement de ce vrai fait divers par Richard Fleischer dans le film Compulsion réalisé en 1959. Avec Orson Welles. Ça semble valoir le détour d'après IMDB 7,4

Visionné, la première fois, le 19 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 435ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

01 février 2025

434. HItchcock : Shadow of a Doubt

 

L'Ombre d'un doute

Film américain réalisé en 1943 par Alfred Hitchcock.
Avec Teresa Wright (Charlie, nièce), Joseph Cotten (Charlie, oncle), Macdonald Carey, Henry Travers, Patricia Collin, Hume Cronyn (a joué dans 90 films)
Au scénario, le grand dramaturge américain Thornton Wilder. Hitchcock est fier de voir un grand du monde littéraire s'associer à son oeuvre. C'est un peu comme une consécration de son travail. 

Film préféré de Hitchcock. On se demande bien pourquoi, vues les grandes œuvres de sa production.

Ouverture : un bal de la haute bourgeoisie avec en musique de fond la fameuse valse de Franz Lehar, Merry Widow, en dissonance.  La table est mise pour une histoire dramatique. Évidemment, on s'en doutait un peu en voyant le nom du réalisateur dans les crédits du film.
On retrouvera tout au long du film cette musique en leitmotiv.

Dans les premières séquences, l'arrivée du train en gare entourée d'une épaisse fumée noire ne signifie-t-elle pas l'arrivée du Diable (Cotten incarne le parfait personnage du Diable, sa carrière en sera marquée à jamais) comme le suggère Truffaut ? (Dans le livre  Truffaut-Hitchcock).  Le réalisateur acquiesce.

L'arrivée du train en gare est autrement plus polluante que celle des frères Lumière. Terrible ces locomotives qui fonctionnaient au charbon. Je me rappelle que dans mon enfance nous habitions, à Québec, près d'une voie ferrée. L'hiver, après le passage d'un train, la neige était criblée de points noirs (particules fines provenant de la combustion du charbon) - et alors, nos poumons ? 

Joseph Cotten et Teresa Wright. L'ombre d'un doute s'installe quand  elle se rend compte qu'il y une dédicace qui ne s'adresse pas à elle à l'intérieur de la bague. Cette bague qu'il entre dans le doigt de l'annulaire droite souligne le désir incestueux de l'oncle Charlie. Également, désir inavoué de la jeune fille pour son oncle.

Très comiques, les séquences entre le père de la jeune Charlie et son ami (Hume Cronyn) qui discutent de la meilleure façon de commettre un crime parfait ignorant que circule parmi eux un tueur de veuves parfait - un autre meurtrier écope de ses crimes.

Après la mort affreuse de l'oncle Charlie (qui aurait dû être la fin du film), il est un peu dommage qu'on ait ajouté une séquence pour faire une belle et satisfaisante conclusion.

Tout le tournage se fait en décor naturel dans la petite ville de Santa Rosa en Californie. La fille de Hitchcock explique pourquoi son père préférait ce film : '' C'était parce qu'il aimait introduire le danger dans une petite ville. ''

Visionné, la première fois, le 19 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 434ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

31 janvier 2025

433. Huston : The Asphalt Jungle



Quand la ville dort

Film américain réalisé en 1950 par John Huston.
Avec Sterling Hayden, Louis Calhern, Jean Hagen, James Whitmore, Sam Jaffe, John McIntire, Marilyn Monroe dans un petit rôle.
D'après le roman éponyme (1949) de W.R. Burnett

Quand Marilyn sera connue, la nouvelle affiche du film n'en aura que pour elle avec les symboles phalliques en arrière-plan. (Aucun gratte-ciel dans le film)

Film noir classique. Tous les éléments y sont, même la stupide blonde (pauvre Marilyn).

La ville d'après-guerre est présentée comme une jungle pour les gangsters.

On reprocha à Huston de trop valoriser les personnages du monde interlope ce qui en fait son originalité par rapport aux films de bandits traditionnels.

Quelques séquences qui retiennent l'attention :

1. La scène de fétichisme où le vieux beau (Louis Calhern) caresse avec passion un soulier de sa maitresse (Monroe). 

2. La scène dans le café où le chef de gang (Sam Jaffe) regarde danser une jeune fille au corsage envoûtant (pour lui évidemment, pas pour nous !) ce qui le mènera à sa perte.

3. L'hooligan (Hayden) qui vient mourir parmi les chevaux dans la ferme de son enfance. On laisse entendre que l'exécution de son cheval favori par son père durant son adolescence l'aurait tout droit mené vers le monde interlope. Cette séquence est la seule diurne et non-urbaine.

Trois versions :
The Badlanders (1958) réalisé par Delmer Daves. 6.4
Cairo (1963) réalisé par Wolf Rilla. 5.5
Cool Breeze (1972) réalisé par Barry Pollack. 5.4

Venise 1950. Meilleur acteur à Sam Jaffe

Visionné, la première fois, le 18 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 433ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

30 janvier 2025

432. Mann : The Naked Spur


L'Appât

Film américain réalisé en 1953 par Anthony Mann. 
Avec James Stewart, Janet Leigh, Robert Ryan, Ralph Meeker, Millard Mitchell

Un western en forme de road movie qui se passe dans les paysages du Colorado.  Puisque la rançon de 5000$ c'est pour ramener le bandit mort ou vif, pourquoi ne pas le tuer à la première occasion, ce qui aurait ramener le film à 20 minutes avec tous les éléments d'un bon western. 

Un western honnête, sans plus. La psychologie des personnages est assez convenue : le bon, le méchant (Robert Ryan, en crapule comme d'habitude) et l'appât sous la forme de Janet Leigh.

Une rencontre avec des autochtones nous ramène au bon vieux far-west où un bon Indien est un Indien mort.

Pas de héros dans ce film. Le personnage de Stewart n'atteint une certaine rédemption qu'à la dernière séquence du film.

Certains critiques parlent d'une tragédie classique poussant même la comparaison avec Racine ce qui me semble être fortement exagéré.

Anthony Mann a réalisé cinq westerns avec James Stewart.

Visionné, la première fois, le 16 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 432ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

05 janvier 2025

431. Ford : The Searchers


La Prisonnière du désert

Film américain réalisé en 1956 par John Ford.
Avec John Wayne (Ethan Edwards), Jeffrey Hunter, Vera Miles, Ward Bond, Natalie Wood, John Qualen, Henry Brandon, Beulah Archuletta
D'après le roman de Alan Le May

Considéré comme un des meilleurs westerns américains de tous les temps avec la présence de John Wayne, à jamais the western Cowboy.

Convention : Les Indiens brulent, violent et tuent ce qui jette la haine au cœur de l'homme blanc qui cherchera vengeance. Le Blanc Ethan Edwards résume dans sa personne le racisme systématique envers les Indiens, qu'on appelait dans mon enfance les Sauvages avant de devenir Indiens, puis Amérindiens, puis Autochtones, puis Premières-Nations, appellation la plus acceptable aujourd'hui avant qu'elle ne devienne, éventuellement désuète à son tour.

Premier plan : Une femme à contre-jour dans l'embrasure de la porte (frontière entre la civilisation et la nature sauvage) avec, en arrière-plan, le paysage le plus mythique des westerns américains : les Mittens de Monument Valley du désert de l'Arizona. À couper le souffle. Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé tout de suite à Once Upon a Time in the West de Sergio Leone

Chevauchée dans la Monument Valley au pays des Mittens,
formation géologique du désert d'Arizona

Une belle occasion de voir, dans un petit rôle, Natalie Wood à 18 ans : La fille enlevée par les Comanches et éduquée par ceux-ci avant de retourner chez les siens

En réplique au plan initial, le dernier plan où l'on voit John Wayne 
partant pour une autre aventure au pays de Monument Valley

John Wayne, en cowboy bourru et solitaire, est à son meilleur. Il sauve son image de personne bienveillante à la toute fin du film lorsqu'il sauve Debbie, retrouvée chez les Comanches.

Un mystère demeure. Qu'a fait Ethan entre la fin de la Guerre de Sécession et son arrivée, trois ans plus tard, à la maison de son frère ? Ce qui nous amène à un autre non-dit : Les sentiments amoureux d'Ethan pour la femme de son frère.

Avant tout, j'aurais dû écrire qu'un des personnages importants du film est le paysage.

Tout ça étant dit, ce  film mérite-t-il d'être classé au cinquième range des meilleurs films de tous les temps par la très célèbre revue Sight & Sound ? À vous de voir. Moi, non. Pour moi, le plus grand western demeure Once Upon a Time in the West pour le scénario, la photographie et le personnage joué par Henry Fonda.

Visionné, la première fois, le 15 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 431ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


02 janvier 2025

430. Hawks : Gentlemen Prefer Blondes


Film américain réalisé en 1953 par Howard Hawks.
Avec Marilyn Monroe, Jane Russell, Charles Coburn, Elliott Reid, Tommy Noonan.
D'après le roman (1925) d'Anita Loos. Elle a écrit une suite à ce roman : Mais ils épousent les brunes.

De sexe et d'argent.

En fait, dans ce film, les hommes préfèrent les belles filles qu'elles soient blondes ou de quelque couleur que ce soit.

Très amusante comédie musicale avec de multiples quiproquos, entrecoupée de chansons dont une est devenue un classique : Diamonds Are a Girl's Best Friend chantée par la merveilleuse Marilyn dans une excellente chorégraphie.

Marilyn Monroe en croqueuse de diamants. Ce rôle de fille à la candeur enfantine allait la marquer pour le restant de sa carrière - à jamais une pin-up girl. Il sera difficile pour elle de trouver des rôles la sortant de ce modèle. Elle aurait aimé joué au théâtre. Malgré de multiples sessions de formation, elle n'aura jamais la chance de réaliser cette ambition.

Marilyn exécutant la chanson Diamonds Are a Girl's Best Friend

Selon le célèbre critique Jonathan Rosenbaum, ce film c'est ''un projet impossible, un cinémascope de l'esprit, un Potemkine capitaliste.'' Comprenne qui pourra.

La Blonde  (en quête d'un homme fortuné) et la Brune (en quête d'un homme, tout court) interprétant la chanson d'ouverture A Little Girl from Little Rock

Le personnage incarné par Monroe s'appelle Lorelei en référence à la sirène dont la séduction entrainait la mort des marins qui l'approchaient selon le poème d'Heinrich Heine.

Marilyn Monroe. La biographie  par Donald Spoto.
La lecture qui m'a permis de démolir tous mes préjugés par rapport à cette femme. De pin-up girl qu'elle était pour moi, elle est passée à une femme cultivée qui s'est battue jusqu'à sa mort pour sortir de cette représentation que la majorité avait d'elle.

Visionné, la première fois, le 14 février 2007 sur DVD à Montréal.
Publication aujourd'hui du tome 4 de Parcours d'un cinéphile
Mon 430ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.




29 décembre 2024

429. Siegel : Invasion of the Body Snatchers



L'Invasion des profanateurs de sépultures

Film américain réalisé en 1956 par Don Siegel. 
Avec Kevin McCarthy, Dana Wynter, Larry Gates, King Donovan, Carolyn Jones
Un petit rôle et son seul rôle pour le futur réalisateur Sam Peckinpah.

Le titre français est complètement à côté de la ''track'' : aucune sépulture dans ce film.

En 1956, on est en pleine période des essais nucléaires. En plus de la crainte d'une guerre nucléaire entre les USA et l'URSS, une psychose par rapport aux retombées des essais nucléaires semble se répandre dans la population. On en vient à expliquer toutes anomalies sur le plan climatique ou sur le plan génétique à ces essais. Les retombées auraient une influence sur de possibles mutations génétiques. Le cinéma ne laisserait sûrement pas passer une telle aubaine pour en profiter. Suit alors le développement de films-catastrophes. Ce film-ci en est une belle illustration. Mais le plus célèbre film dans cette optique est certainement Godzilla.

Je me souviens d'avoir vu pendant mon adolescence un film de ce type : Le Monstre des temps perdus (The Beast from 20 000 Fathoms - 1953) d'Eugene Lourié (Ukrainien d'origine, responsable  de la direction artistique dans La Règle du jeu et La Grande illusion). C'est l'histoire du réveil d'un monstre style Godzilla qui sort des glaces de l'Arctique suite à des essais nucléaires et qui se retrouve à New York, plongeant la ville dans le chaos.

Un film typique de série B avec peu de moyens donc on évite ainsi la fabrication de monstres tonitruants et de petits bonshommes verts. Ce qui n'empêche pas d'en faire un des films de science-fiction les plus célèbres des années 1950. 

Quoi de plus cauchemardesque que des monstres qui prennent la forme de vos concitoyens incluant voisins, famille et épouse. Ces personnes transformées en individus sans émotion pourraient être une analogie d'une invasion communiste ou tout simplement une analogie démontrant le conformisme de la société américaine ou encore la montée du fascisme durant la période maccarthyste. Comment s'en échapper? La fin ouverte et pessimiste n'offre aucune solution.

Le prologue et l'épilogue qui se passent dans un hôpital ont été imposés au réalisateur. Le film devait se terminer sur le personnage principal courant sur l'autoroute et criant : Vous êtes les prochains. Plusieurs salles de ciné-club arrêtaient le film après cette phrase, oblitérant l'épilogue hollywoodien.

Visionné, la première fois, le 12 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 429ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider



28 décembre 2024

428. Garnett : The Postman Always Rings Twice



Le facteur sonne toujours deux fois

Film américain réalisé en 1946 par Tay Garnett.
D'après le roman éponyme (1934) de :James M. Cain
Avec Lana Turner, John Garfield, Cecil Kellaway, Hume Cronyn, Leon Ames, Audrey Totter, Alan Reed

Lana Turner dans toute sa splendeur dans cette histoire sordide autour d'un triangle amoureux. Histoire qui se passe dans les années trente à la sortie de la Dépression dans un garage en rase campagne.

Contrairement à la plupart des films noirs, la blonde sulfureuse (Turner) n'est pas manipulatrice et éprouve de vrais sentiments pour un drop-out de la route (Garfield) qui devient employé du garage dont le mari âgé de la blonde est propriétaire.

La progression de l'histoire est bloquée de plein fouet par un passage à la cour qui nous paraît long et un peu inutile.

Le panneau Man Wanted que nous retrouvons affiché à la porte du garage au début du film est polysémique. On recherche un homme  pour qui ? Pour le garagiste ou pour la femme du garagiste ?

Au cinéma, le facteur a sonné huit fois. Les trois plus célèbres versions du roman de Cain : Le Dernier tournant (1939) de Pierre Chenal avec Michel Simon dans le rôle du mari, Ossessione (1942) de Visconti ouvrant la voie au néo-réalisme puis la plus torride des versions, The Postman Always Rings Twice (1981) de Bob Rafelson avec Jessica Lange et Jack Nicholson.

Sur IMDB, sept mots-clés : Film noir. Tragédie. Crime. Drame. Mystère. Romance. Thriller.

Visionné, la première fois, le 8 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 428ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

26 décembre 2024

427. Lean : Brief Encounter



Brève rencontre

Film britannique réalisé en 1945 par David Lean.
D'après la pièce  en un acte Still Life (1936) de Noel Coward
Avec Celia Johnson (Laura), Trevor Howard (Alec), Stanley Holloway, Joyce Carey, Cyril Raymond

Qui ne s'est jamais approché de l'adultère ne connaitra pas ce que c'est que d'avoir des papillons dans l'estomac quand on rencontre l'interdit. Ce film rend très bien cet atmosphère et la passion amoureuse qui en est le feu. C'est une sorte de Casablanca (1942) sans Casablanca. On ne peut s'empêcher de penser à un autre chef-d'œuvre dans la même veine, The Bridges of Madison County (1995) de Clint Eastwood. 

J'ai l'habitude, quand le film s'y prête, de divulguer des éléments de ma vie personnelle. Mais sur ce sujet, je vais me garder une petite gêne.

Tout commence par une escarbille dans l'œil

Comme le dit l'expression : Elle l'a dans l'œil

Laura : ''I've fallen in love. I'm an ordinary woman. I didn't think such violent things could happen to ordinary people.'' Les choses violentes, à part de la passion amoureuse : culpabilité, honte, mensonge, peur.

Un des plus beaux films sur le sujet de l'adultère. Deux amants qui vivent une histoire d'une infinie tristesse. ''Il n'y a pas d'amour heureux.'' Louis Aragon.

Laura : ''I am a happily married woman or, rather I was until a few weeks ago...'' C'est son monologue intérieur qui structure le film.

On est passé proche d'avoir une fin à la Anna Karenina mais, finalement, l'ordre reprend sa place.

En filigrane, des extraits du troisième mouvement du concerto pour piano numéro 2 de Sergey Rachmaninoff.

75ème anniversaire de Brief Encounter lors de la pandémie du Covid

Cannes 1946. Grand prix du Festival à David Lean et Prix international de la critique.

Visionné, la première fois, le 7 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 427ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider



24 décembre 2024

426. LeRoy : Little Caesar



Film américain réalisé en 1930 par Mervyn LeRoy.
Avec Edward G. Robinson (Rico), Douglas Fairbank Jr (Joe)., Glenda Farrell, William Collier Jr.
D'après le roman éponyme de W.R. Burnett

Le film de gangsters qui définira le genre. Il est le moule pour plusieurs films de gangsters à venir. Un réquisitoire contre le monde de la pègre. Un film majeur du début du parlant.

La montée un peu trop facile d'un petit gangster de campagne dans le monde interpole de Chicago jusqu'à sa chute finale. ''Mère de miséricorde, est-ce dont la fin de Rico?''


Le petit César, Edward G. Robinson, dans toute sa splendeur. 
Le stéréotype du gangster parvenu. Une ressemblance avec Al Capone.

Une homosexualité non avouée entoure la relation de Rico avec Joe.

Le petit César essuyant une rafale de mitraillette. Une image fétiche.

Visionné, la première fois, le 6 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 426ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider






23 décembre 2024

425. Lean : Great Expectations


Les Grandes espérances

Film britannique réalisé en 1946 par David Lean.
Avec John Mills (Pip), Anthony Wager, Valerie Hobson (Estella adulte), Jean Simmons (jeune Estella), Alec Guinness, Martita Hunt (Miss Havisham)
D'après le roman de Charles Dickens

Les premières 15 minutes dans un cimetière au milieu des marais sont très terrifiantes si on se place dans la peau d'un enfant de 10 ans.

L'univers de Miss Havisham, abandonnée au pied de l'autel, est fascinant. Pour elle, la vie s'est arrêtée à ce moment précis : à jamais enfermée dans son château sans lumière du jour et dont les pendules se sont arrêtées de battre. La décoration de la pièce centrale du château est de la même mouture que celle du film de Jean Cocteau, La Belle et la bête, réalisé la même année. 

Une rareté au cinéma à cette époque : la haine des hommes. Miss Havisham a élevé une fille (Estella) pour se venger des hommes suite à son échec amoureux.

Parmi les moments les plus emballants, nous retenons cette partie du film lors de laquelle Pip enfant doit venir au château pour distraire Miss Havisham. Sa relation avec la jeune Estella, agressive, alors qu'il en est amoureux est un beau moment.

Estella, Miss Havisham et Pip dans le château décati

Le deus ex machina n'a jamais été aussi présent que dans ce roman de Dickens, ce qui fait qu'on peut facilement deviner une partie de l'intrigue.

Oscars 1948. Deux statuettes pour la cinématographie et pour la direction artistique.

Classé au cinquième rang par le British Film Institute sur sa liste des meilleurs films britanniques de tous les temps

Visionné, la première fois, le 5 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 425ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

23 novembre 2024

424. Keaton : Steamboat Bill, Jr



Cadet d'eau douce

Film américain réalisé en 1928 par Buster Keaton et Charles Reisner.
Avec Buster Keaton, Tom McGuire, Ernest Torrence, Tom Lewis, Marion Byron

La relation mouvementée entre un père brute (Torrence) et un fils sophistiqué (Keaton). 

Les quinze dernières minutes durant lesquelles souffle une tempête d'une telle violence que les maisons s'envolent. Encore, chez Keaton, une scène anthologique.

Autres moments mémorables : 
La scène du pain. Keaton, dont le père est emprisonné, veut lui passer des outils cachés dans un énorme pain.
L'essayage d'une trentaine de chapeaux. 

Ernest Torrence (le père) a la tronche de Depardieu.

Visionné, la première fois, le 5 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 424ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

18 novembre 2024

423. Wyler : The Best Years of Our Liives



Les Plus belles années de notre vie

Film américain réalisé en 1946 par William Wyler.
Avec Myrna Loy, Fredric March, Dana Andrews, Teresa Wright, Virginia Mayo, Harold Russell
D'après le roman Glory for Me de MacKinlay Kantor

Les plus belles années de notre vie : il y a un aspect dépressif dans cette locution. On assume que la vie de maintenant est en recul par rapport à une période de notre vie. C'est vrai que la nostalgie est une émotion qui se déguste lorsqu'on a atteint un certain âge. Mais la nostalgie a tendance à embellir certaines périodes de notre passé.

Les plus belles années de ma vie se présentent en ordre dispersé. Il n'y a pas une seule période qui mérite ce qualificatif à elle seule et certainement pas mon adolescence.

L'histoire du film : L'adaptation à la vie civile de trois soldats de différentes classes sociales au retour de la Seconde guerre mondiale. Après certaines difficultés d'adaptation, il s'avèrera que ce retour sera réussi. On pense à Coming Home (1978) de Hal Ashby avec Jane Fonda et John Voight qui narre l'histoire d'un retour du Vietnam moins réussi.

Thème dominant : le gouffre qui sépare ceux qui sont restés au pays de ceux qui reviennent de la guerre.

Le seul vrai soldat de l'histoire c'est Harold Russell qui perdit ses deux mains lors de cette guerre. Il a dit qu'il avait perdu ses deux mains en se bagarrant avec du TNT.

Impressionnante vue aérienne puis terrestre d'un cimetière d'avions de chasse : des centaines d'avions destinées à la casse.


Oscars 1947. Sept statuettes : film, acteur pour Fredric March, acteur dans un second rôle pour Harold Russell, réalisateur, scénario, montage, musique.

Visionné, la première fois, le 2 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 423ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

15 novembre 2024

422. Keaton : Sherlock Jr.



Film américain réalisé en 1924 par Buster Keaton et Roscoe Arbuckle.
Avec Buster Keaton, Kathryn McGuire, Joe Keaton, Erwin Conelly, Ward Crane.

Keaton en apprenti-détective. Où l'univers du rêve existe au même titre que la réalité. Le film peut-il aider dans la vraie vie ?

Film dans le film. Buster, projectionniste, s'endort dans la salle de projection. En rêve, il saute dans le film qui est en projection et s'immisce dans l'action qui se déroule. Tout de suite on pense à La Rose pourpre du Caire de Woody Allen où le personnage quitte l'écran pour rejoindre une spectatrice dans la salle. Allen a-t-il été inspiré par la séquence du film de Keaton ? Probablement pas mais c'est tentant d'y croire.

Dans la partie somnambulesque du film on assiste à une cavalcade de Keaton en moto. Beaucoup de moments de cette séquence sont des bijoux d'inventivité. Keaton fait toutes ses cascades au prix de se briser le cou.

Un moment surréaliste digne du Chien andalou : Le coffre-fort qui s'ouvre sur la rue. Un des multiples gags surréalistes qui auraient été appréciés par Buñuel.

Visionné, la première fois, le 1er février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 422ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

421. Browning : Dracula


Film américain réalisé en 1931 par Tod Browning. 
Avec Bela Lugosi, Helen Chandler, David Manners, Dwight Frye, Edward Van Sloan
Les sources du scénario proviennent d'une adaptation pour la scène du roman de Bram Stoker.

Pourquoi regarder la version de Dracula de 1931? Pour Bela Lugosi. Il avait déjà interprété Dracula sur la scène à Broadway en 1927. Si Lon Chaney, l'interprète préféré de Browning,  n'était pas décédé l'année précédente, il aurait eu le rôle de Dracula.


Avec ce Dracula, on introduit le film d'horreur dans le cinéma américain. Frankenstein 1931 fera partie de cette introduction. Ceci étant dit, je préfère la version allemande de 1922 de Murnau, déjà traité sur ce site, beaucoup plus expressionniste et donc plus horrifiante.

Phrase célèbre : I never drink...wine.

Présence hallucinante : deux tatous qui sortent d'un cercueil.

Dans la section On en fait un peu trop : Dwight Frye aux mimiques qui font rire plutôt que peur.

Helen Chandler me semble un peu trop anémique pour attirer un vampire.

Les décors sont tout simplement remarquables ce qui fait oublier la pauvreté de la réalisation. Toutes les séquence anthologiques se trouvent dans la première partie qui se passe en Transylvanie.

Ce Dracula publicisé comme étant The Strangest Love Story of All entrainera une multitude de suites dont une fameuse avec Martin Landau dans le film Ed Wood (1994) de Tim Burton et une version féminine, Spermula (1976) de Charles Matton, qui se passe de commentaires.

Visionné, la première fois, le 31 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 421ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider


11 novembre 2024

420. Keaton : Our Hospitality


Les Lois de l'hospitalité

Film américain réalisé en 1923 par Buster Keaton et John G. Blystone.
Avec Buster Keaton (Willie), Natalie Talmadge, (la bien-aimée) Joe Roberts, Ralph Bushman, Craig Ward

Le Roméo et Juliette de Buster Keaton. C'est son deuxième long métrage.

Un film à suspense qui laisse beaucoup de place à la comédie.

L'hospitalité est celle d'un clan qui veut la mort de Willie mais il sera épargné tant qu'il est dans leur maison où habite, également, sa bien-aimée, sœur et fille des hommes du clan. Tout le drame et le comique résident dans les trucs que Willie inventera pour rester dans la demeure qui, finalement, est si hospitalière.

La séquence du petit train qui dure une vingtaine de minutes est un morceau d'anthologie de drôleries et de gags.

La locomotive est conduite par Joe Keaton, le père de Buster

La séquence du naufrage de la bien-aimée de Willie (qui est la vraie épouse de Keaton à la ville) et de son sauvetage est d'un réalisme hallucinant. Les exploits physiques de Keaton sont époustouflants même si une partie de la séquence a été tournée en studio.

Le vélocipède utilisé par Willie pour se rendre à la gare. Inventé en 1818 en Angleterre, une réplique a été construite pour Buster Keaton. Elle se trouve au Smithsonian Museum à Washington.

Visionné, la première fois, le 31 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 420ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider