05 janvier 2025

431. Ford : The Searchers


La Prisonnière du désert

Film américain réalisé en 1956 par John Ford. 7.8
Avec John Wayne (Ethan Edwards), Jeffrey Hunter, Vera Miles, Ward Bond, Natalie Wood, John Qualen, Henry Brandon, Beulah Archuletta
D'après le roman de Alan Le May

Considéré comme un des meilleurs westerns américains de tous les temps avec la présence de John Wayne, à jamais the western Cowboy.

Convention : Les Indiens brulent, violent et tuent ce qui jette la haine au cœur de l'homme blanc qui cherchera vengeance. Le Blanc Ethan Edwards résume dans sa personne le racisme systématique envers les Indiens, qu'on appelait dans mon enfance les Sauvages avant de devenir Indiens, puis Amérindiens, puis Autochtones, puis Premières-Nations, appellation la plus acceptable aujourd'hui avant qu'elle ne devienne, éventuellement désuète à son tour.

Premier plan : Une femme à contre-jour dans l'embrasure de la porte (frontière entre la civilisation et la nature sauvage) avec, en arrière-plan, le paysage le plus mythique des westerns américains : les Mittens de Monument Valley du désert de l'Arizona. À couper le souffle. Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé tout de suite à Once Upon a Time in the West de Sergio Leone

Chevauchée dans la Monument Valley au pays des Mittens,
formation géologique du désert d'Arizona

Une belle occasion de voir, dans un petit rôle, Natalie Wood à 18 ans : La fille enlevée par les Comanches et éduquée par ceux-ci avant de retourner chez les siens

En réplique au plan initial, le dernier plan où l'on voit John Wayne 
partant pour une autre aventure au pays de Monument Valley

John Wayne, en cowboy bourru et solitaire, est à son meilleur. Il sauve son image de personne bienveillante à la toute fin du film lorsqu'il sauve Debbie, retrouvée chez les Comanches.

Un mystère demeure. Qu'a fait Ethan entre la fin de la Guerre de Sécession et son arrivée, trois ans plus tard, à la maison de son frère ? Ce qui nous amène à un autre non-dit : Les sentiments amoureux d'Ethan pour la femme de son frère.

Avant tout, j'aurais dû écrire qu'un des personnages importants du film est le paysage.

Tout ça étant dit, ce  film mérite-t-il d'être classé au cinquième range des meilleurs films de tous les temps par la très célèbre revue Sight & Sound ? À vous de voir. Moi, non. Pour moi, le plus grand western demeure Once Upon a Time in the West pour le scénario, la photographie et le personnage joué par Henry Fonda.

Visionné, la première fois, le 15 février 2007 sur DVD à Montréal.
Mon 431ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


02 janvier 2025

430. Hawks : Gentlemen Prefer Blondes


Film américain réalisé en 1953 par Howard Hawks. 7.1
Avec Marilyn Monroe, Jane Russell, Charles Coburn, Elliott Reid, Tommy Noonan.
D'après le roman (1925) d'Anita Loos. Elle a écrit une suite à ce roman : Mais ils épousent les brunes.

De sexe et d'argent.

En fait, dans ce film, les hommes préfèrent les belles filles qu'elles soient blondes ou de quelque couleur que ce soit.

Très amusante comédie musicale avec de multiples quiproquos, entrecoupée de chansons dont une est devenue un classique : Diamonds Are a Girl's Best Friend chantée par la merveilleuse Marilyn dans une excellente chorégraphie.

Marilyn Monroe en croqueuse de diamants. Ce rôle de fille à la candeur enfantine allait la marquer pour le restant de sa carrière - à jamais une pin-up girl. Il sera difficile pour elle de trouver des rôles la sortant de ce modèle. Elle aurait aimé joué au théâtre. Malgré de multiples sessions de formation, elle n'aura jamais la chance de réaliser cette ambition.

Marilyn exécutant la chanson Diamonds Are a Girl's Best Friend

Selon le célèbre critique Jonathan Rosenbaum, ce film c'est ''un projet impossible, un cinémascope de l'esprit, un Potemkine capitaliste.'' Comprenne qui pourra.

La Blonde  (en quête d'un homme fortuné) et la Brune (en quête d'un homme, tout court) interprétant la chanson d'ouverture A Little Girl from Little Rock

Le personnage incarné par Monroe s'appelle Lorelei en référence à la sirène dont la séduction entrainait la mort des marins qui l'approchaient selon le poème d'Heinrich Heine.

Marilyn Monroe. La biographie  par Donald Spoto.
La lecture qui m'a permis de démolir tous mes préjugés par rapport à cette femme. De pin-up girl qu'elle était pour moi, elle est passée à une femme cultivée qui s'est battue jusqu'à sa mort pour sortir de cette représentation que la majorité avait d'elle.

Visionné, la première fois, le 14 février 2007 sur DVD à Montréal.
Publication aujourd'hui du tome 4 de Parcours d'un cinéphile
Mon 430ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.




29 décembre 2024

429. Siegel : Invasion of the Body Snatchers



L'Invasion des profanateurs de sépultures

Film américain réalisé en 1956 par Don Siegel. 7.7
Avec Kevin McCarthy, Dana Wynter, Larry Gates, King Donovan, Carolyn Jones
Un petit rôle et son seul rôle pour le futur réalisateur Sam Peckinpah.

Le titre français est complètement à côté de la ''track'' : aucune sépulture dans ce film.

En 1956, on est en pleine période des essais nucléaires. En plus de la crainte d'une guerre nucléaire entre les USA et l'URSS, une psychose par rapport aux retombées des essais nucléaires semble se répandre dans la population. On en vient à expliquer toutes anomalies sur le plan climatique ou sur le plan génétique à ces essais. Les retombées auraient une influence sur de possibles mutations génétiques. Le cinéma ne laisserait sûrement pas passer une telle aubaine pour en profiter. Suit alors le développement de films-catastrophes. Ce film-ci en est une belle illustration. Mais le plus célèbre film dans cette optique est certainement Godzilla.

Je me souviens d'avoir vu pendant mon adolescence un film de ce type : Le Monstre des temps perdus (The Beast from 20 000 Fathoms - 1953) d'Eugene Lourié (Ukrainien d'origine, responsable  de la direction artistique dans La Règle du jeu et La Grande illusion). C'est l'histoire du réveil d'un monstre style Godzilla qui sort des glaces de l'Arctique suite à des essais nucléaires et qui se retrouve à New York, plongeant la ville dans le chaos.

Un film typique de série B avec peu de moyens donc on évite ainsi la fabrication de monstres tonitruants et de petits bonshommes verts. Ce qui n'empêche pas d'en faire un des films de science-fiction les plus célèbres des années 1950. 

Quoi de plus cauchemardesque que des monstres qui prennent la forme de vos concitoyens incluant voisins, famille et épouse. Ces personnes transformées en individus sans émotion pourraient être une analogie d'une invasion communiste ou tout simplement une analogie démontrant le conformisme de la société américaine ou encore la montée du fascisme durant la période maccarthyste. Comment s'en échapper? La fin ouverte et pessimiste n'offre aucune solution.

Le prologue et l'épilogue qui se passent dans un hôpital ont été imposés au réalisateur. Le film devait se terminer sur le personnage principal courant sur l'autoroute et criant : Vous êtes les prochains. Plusieurs salles de ciné-club arrêtaient le film après cette phrase, oblitérant l'épilogue hollywoodien.

Visionné, la première fois, le 12 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 429ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider



28 décembre 2024

428. Garnett : The Postman Always Rings Twice



Le facteur sonne toujours deux fois

Film américain réalisé en 1946 par Tay Garnett. 7.4
D'après le roman éponyme (1934) de :James M. Cain
Avec Lana Turner, John Garfield, Cecil Kellaway, Hume Cronyn, Leon Ames, Audrey Totter, Alan Reed

Lana Turner dans toute sa splendeur dans cette histoire sordide autour d'un triangle amoureux. Histoire qui se passe dans les années trente à la sortie de la Dépression dans un garage en rase campagne.

Contrairement à la plupart des films noirs, la blonde sulfureuse (Turner) n'est pas manipulatrice et éprouve de vrais sentiments pour un drop-out de la route (Garfield) qui devient employé du garage dont le mari âgé de la blonde est propriétaire.

La progression de l'histoire est bloquée de plein fouet par un passage à la cour qui nous paraît long et un peu inutile.

Le panneau Man Wanted que nous retrouvons affiché à la porte du garage au début du film est polysémique. On recherche un homme  pour qui ? Pour le garagiste ou pour la femme du garagiste ?

Au cinéma, le facteur a sonné huit fois. Les trois plus célèbres versions du roman de Cain : Le Dernier tournant (1939) de Pierre Chenal avec Michel Simon dans le rôle du mari, Ossessione (1942) de Visconti ouvrant la voie au néo-réalisme puis la plus torride des versions, The Postman Always Rings Twice (1981) de Bob Rafelson avec Jessica Lange et Jack Nicholson.

Sur IMDB, sept mots-clés : Film noir. Tragédie. Crime. Drame. Mystère. Romance. Thriller.

Visionné, la première fois, le 8 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 428ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

26 décembre 2024

427. Lean : Brief Encounter



Brève rencontre

Film britannique réalisé en 1945 par David Lean. 8.0
D'après la pièce  en un acte Still Life (1936) de Noel Coward
Avec Celia Johnson (Laura), Trevor Howard (Alec), Stanley Holloway, Joyce Carey, Cyril Raymond

Qui ne s'est jamais approché de l'adultère ne connaitra pas ce que c'est que d'avoir des papillons dans l'estomac quand on rencontre l'interdit. Ce film rend très bien cet atmosphère et la passion amoureuse qui en est le feu. C'est une sorte de Casablanca (1942) sans Casablanca. On ne peut s'empêcher de penser à un autre chef-d'œuvre dans la même veine, The Bridges of Madison County (1995) de Clint Eastwood. 

J'ai l'habitude, quand le film s'y prête, de divulguer des éléments de ma vie personnelle. Mais sur ce sujet, je vais me garder une petite gêne.

Tout commence par une escarbille dans l'œil

Comme le dit l'expression : Elle l'a dans l'œil

Laura : ''I've fallen in love. I'm an ordinary woman. I didn't think such violent things could happen to ordinary people.'' Les choses violentes, à part de la passion amoureuse : culpabilité, honte, mensonge, peur.

Un des plus beaux films sur le sujet de l'adultère. Deux amants qui vivent une histoire d'une infinie tristesse. ''Il n'y a pas d'amour heureux.'' Louis Aragon.

Laura : ''I am a happily married woman or, rather I was until a few weeks ago...'' C'est son monologue intérieur qui structure le film.

On est passé proche d'avoir une fin à la Anna Karenina mais, finalement, l'ordre reprend sa place.

En filigrane, des extraits du troisième mouvement du concerto pour piano numéro 2 de Sergey Rachmaninoff.

75ème anniversaire de Brief Encounter lors de la pandémie du Covid

Cannes 1946. Grand prix du Festival à David Lean et Prix international de la critique.

Visionné, la première fois, le 7 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 427ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider



24 décembre 2024

426. LeRoy : Little Caesar



Film américain réalisé en 1930 par Mervyn LeRoy. 7.2
Avec Edward G. Robinson (Rico), Douglas Fairbank Jr (Joe)., Glenda Farrell, William Collier Jr.
D'après le roman éponyme de W.R. Burnett

Le film de gangsters qui définira le genre. Il est le moule pour plusieurs films de gangsters à venir. Un réquisitoire contre le monde de la pègre. Un film majeur du début du parlant.

La montée un peu trop facile d'un petit gangster de campagne dans le monde interpole de Chicago jusqu'à sa chute finale. ''Mère de miséricorde, est-ce dont la fin de Rico?''


Le petit César, Edward G. Robinson, dans toute sa splendeur. 
Le stéréotype du gangster parvenu. Une ressemblance avec Al Capone.

Une homosexualité non avouée entoure la relation de Rico avec Joe.

Le petit César essuyant une rafale de mitraillette. Une image fétiche.

Visionné, la première fois, le 6 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 426ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider






23 décembre 2024

425. Lean : Great Expectations


Les Grandes espérances

Film britannique réalisé en 1946 par David Lean. 7.8
Avec John Mills (Pip), Anthony Wager, Valerie Hobson (Estella adulte), Jean Simmons (jeune Estella), Alec Guinness, Martita Hunt (Miss Havisham)
D'après le roman de Charles Dickens

Les premières 15 minutes dans un cimetière au milieu des marais sont très terrifiantes si on se place dans la peau d'un enfant de 10 ans.

L'univers de Miss Havisham, abandonnée au pied de l'autel, est fascinant. Pour elle, la vie s'est arrêtée à ce moment précis : à jamais enfermée dans son château sans lumière du jour et dont les pendules se sont arrêtées de battre. La décoration de la pièce centrale du château est de la même mouture que celle du film de Jean Cocteau, La Belle et la bête, réalisé la même année. 

Une rareté au cinéma à cette époque : la haine des hommes. Miss Havisham a élevé une fille (Estella) pour se venger des hommes suite à son échec amoureux.

Parmi les moments les plus emballants, nous retenons cette partie du film lors de laquelle Pip enfant doit venir au château pour distraire Miss Havisham. Sa relation avec la jeune Estella, agressive, alors qu'il en est amoureux est un beau moment.

Estella, Miss Havisham et Pip dans le château décati

Le deus ex machina n'a jamais été aussi présent que dans ce roman de Dickens, ce qui fait qu'on peut facilement deviner une partie de l'intrigue.

Oscars 1948. Deux statuettes pour la cinématographie et pour la direction artistique.

Classé au cinquième rang par le British Film Institute sur sa liste des meilleurs films britanniques de tous les temps

Visionné, la première fois, le 5 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 425ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

23 novembre 2024

424. Keaton : Steamboat Bill, Jr



Cadet d'eau douce

Film américain réalisé en 1928 par Buster Keaton et Charles Reisner. 7.8
Avec Buster Keaton, Tom McGuire, Ernest Torrence, Tom Lewis, Marion Byron

La relation mouvementée entre un père brute (Torrence) et un fils sophistiqué (Keaton). 

Les quinze dernières minutes durant lesquelles souffle une tempête d'une telle violence que les maisons s'envolent. Encore, chez Keaton, une scène anthologique.

Autres moments mémorables : 
La scène du pain. Keaton, dont le père est emprisonné, veut lui passer des outils cachés dans un énorme pain.
L'essayage d'une trentaine de chapeaux. 

Ernest Torrence (le père) a la tronche de Depardieu.

Visionné, la première fois, le 5 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 424ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

18 novembre 2024

423. Wyler : The Best Years of Our Liives



Les Plus belles années de notre vie

Film américain réalisé en 1946 par William Wyler. 8.1
Avec Myrna Loy, Fredric March, Dana Andrews, Teresa Wright, Virginia Mayo, Harold Russell
D'après le roman Glory for Me de MacKinlay Kantor

Les plus belles années de notre vie : il y a un aspect dépressif dans cette locution. On assume que la vie de maintenant est en recul par rapport à une période de notre vie. C'est vrai que la nostalgie est une émotion qui se déguste lorsqu'on a atteint un certain âge. Mais la nostalgie a tendance à embellir certaines périodes de notre passé.

Les plus belles années de ma vie se présentent en ordre dispersé. Il n'y a pas une seule période qui mérite ce qualificatif à elle seule et certainement pas mon adolescence.

L'histoire du film : L'adaptation à la vie civile de trois soldats de différentes classes sociales au retour de la Seconde guerre mondiale. Après certaines difficultés d'adaptation, il s'avèrera que ce retour sera réussi. On pense à Coming Home (1978) de Hal Ashby avec Jane Fonda et John Voight qui narre l'histoire d'un retour du Vietnam moins réussi.

Thème dominant : le gouffre qui sépare ceux qui sont restés au pays de ceux qui reviennent de la guerre.

Le seul vrai soldat de l'histoire c'est Harold Russell qui perdit ses deux mains lors de cette guerre. Il a dit qu'il avait perdu ses deux mains en se bagarrant avec du TNT.

Impressionnante vue aérienne puis terrestre d'un cimetière d'avions de chasse : des centaines d'avions destinées à la casse.


Oscars 1947. Sept statuettes : film, acteur pour Fredric March, acteur dans un second rôle pour Harold Russell, réalisateur, scénario, montage, musique.

Visionné, la première fois, le 2 février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 423ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

15 novembre 2024

422. Keaton : Sherlock Jr.



Film américain réalisé en 1924 par Buster Keaton et Roscoe Arbuckle. 8.2
Avec Buster Keaton, Kathryn McGuire, Joe Keaton, Erwin Conelly, Ward Crane.

Keaton en apprenti-détective. Où l'univers du rêve existe au même titre que la réalité. Le film peut-il aider dans la vraie vie ?

Film dans le film. Buster, projectionniste, s'endort dans la salle de projection. En rêve, il saute dans le film qui est en projection et s'immisce dans l'action qui se déroule. Tout de suite on pense à La Rose pourpre du Caire de Woody Allen où le personnage quitte l'écran pour rejoindre une spectatrice dans la salle. Allen a-t-il été inspiré par la séquence du film de Keaton ? Probablement pas mais c'est tentant d'y croire.

Dans la partie somnambulesque du film on assiste à une cavalcade de Keaton en moto. Beaucoup de moments de cette séquence sont des bijoux d'inventivité. Keaton fait toutes ses cascades au prix de se briser le cou.

Un moment surréaliste digne du Chien andalou : Le coffre-fort qui s'ouvre sur la rue. Un des multiples gags surréalistes qui auraient été appréciés par Buñuel.

Visionné, la première fois, le 1er février 2007 sur DVD à Montréal
Mon 422ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

421. Browning : Dracula


Film américain réalisé en 1931 par Tod Browning. 7.4
Avec Bela Lugosi, Helen Chandler, David Manners, Dwight Frye, Edward Van Sloan
Les sources du scénario proviennent d'une adaptation pour la scène du roman de Bram Stoker.

Pourquoi regarder la version de Dracula de 1931? Pour Bela Lugosi. Il avait déjà interprété Dracula sur la scène à Broadway en 1927. Si Lon Chaney, l'interprète préféré de Browning,  n'était pas décédé l'année précédente, il aurait eu le rôle de Dracula.


Avec ce Dracula, on introduit le film d'horreur dans le cinéma américain. Frankenstein 1931 fera partie de cette introduction. Ceci étant dit, je préfère la version allemande de 1922 de Murnau, déjà traité sur ce site, beaucoup plus expressionniste et donc plus horrifiante.

Phrase célèbre : I never drink...wine.

Présence hallucinante : deux tatous qui sortent d'un cercueil.

Dans la section On en fait un peu trop : Dwight Frye aux mimiques qui font rire plutôt que peur.

Helen Chandler me semble un peu trop anémique pour attirer un vampire.

Les décors sont tout simplement remarquables ce qui fait oublier la pauvreté de la réalisation. Toutes les séquence anthologiques se trouvent dans la première partie qui se passe en Transylvanie.

Ce Dracula publicisé comme étant The Strangest Love Story of All entrainera une multitude de suites dont une fameuse avec Martin Landau dans le film Ed Wood (1994) de Tim Burton et une version féminine, Spermula (1976) de Charles Matton, qui se passe de commentaires.

Visionné, la première fois, le 31 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 421ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider


11 novembre 2024

420. Keaton : Our Hospitality


Les Lois de l'hospitalité

Film américain réalisé en 1923 par Buster Keaton et John G. Blystone. 7.7
Avec Buster Keaton (Willie), Natalie Talmadge, (la bien-aimée) Joe Roberts, Ralph Bushman, Craig Ward

Le Roméo et Juliette de Buster Keaton. C'est son deuxième long métrage.

Un film à suspense qui laisse beaucoup de place à la comédie.

L'hospitalité est celle d'un clan qui veut la mort de Willie mais il sera épargné tant qu'il est dans leur maison où habite, également, sa bien-aimée, sœur et fille des hommes du clan. Tout le drame et le comique résident dans les trucs que Willie inventera pour rester dans la demeure qui, finalement, est si hospitalière.

La séquence du petit train qui dure une vingtaine de minutes est un morceau d'anthologie de drôleries et de gags.

La locomotive est conduite par Joe Keaton, le père de Buster

La séquence du naufrage de la bien-aimée de Willie (qui est la vraie épouse de Keaton à la ville) et de son sauvetage est d'un réalisme hallucinant. Les exploits physiques de Keaton sont époustouflants même si une partie de la séquence a été tournée en studio.

Le vélocipède utilisé par Willie pour se rendre à la gare. Inventé en 1818 en Angleterre, une réplique a été construite pour Buster Keaton. Elle se trouve au Smithsonian Museum à Washington.

Visionné, la première fois, le 31 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 420ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

06 novembre 2024

419. Van Dyke : The Thin Man


L'Introuvable

Film américain réalisé en 1934 par W.S. Van Dyke
Avec William Powell, Myrna Loy, Maureen O'Sullivan, Nat Pendleton, Minna Gombell.
D'après le roman éponyme de Dashiell Hammett

Une comédie policière qui baigne dans l'alcool. Je n'ai jamais vu autant d'alcool consommé dans un film. Il y a même un bar dans la chambre à coucher du couple de détectives. Il est intéressant de savoir que la Prohibition venait juste d'être levée.

J'ai beaucoup apprécié l'humour du couple de détectives qui est l'élément le plus important de ce film. J'ai moins aimé l'intrigue policière qui est, ma foi, assez confuse. On s'en désintéresse, on n'attend que les répartis du couple, un verre à la main. Même durant le repas final qui réunit tous les suspects, on ne peut que porter notre attention sur les répartis du couple.

Le fox-terrier Asta est épatant.

Cinq autres films de la série The Thin Man suivront, toujours interprétés par William Powell et Myrna Loy; le dernier, Song of the Thin Man, sorti en 1947. Powell et Loy feront 14 films ensemble.

Visionné, la première fois, le 30 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 419ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

30 octobre 2024

418. Hawks : Bringing Up Baby



L'Impossible Monsieur Bébé

Film américain réalisé en 1938 par Howard Hawks
Avec Katharine Hepburn (Susan), Cary Grant (David, Charles Ruggles, Walter Catlett, Barry Fitzgerald

Comédie de boulevard anarchique et irrationnelle (une Screwball comedy). Un feu roulant de quiproquos, de gags et de répartis. Des dialogues comme une décharge de mitraillette, époustouflant. Le problème avec ce genre de film, c'est qu'il est difficile de le suivre quand on a besoin des sous-titres pour comprendre le film. On est scotché aux sous-titres et on perd l'image. Ceci s'applique à la plupart des screwball comedy.

J'ai beaucoup aimé la première demi-heure qui se passe à New York, j'ai trouvé le reste du film, à la campagne, très ennuyant, le niveau du comique s'abêtissant.

Titre loufoque comme le film. Traduit en français : Élever Baby. Baby, étant un léopard. Le léopard n'est qu'accessoire dans ce film. Le film tourne plutôt autour de l'acharnement de Susan à mettre dans l'embarras David et à lui mettre la main dessus. 

On peut aussi dire que Baby, c'est Susan avec son caractère félin. À une occasion, elle porte une robe imitant une peau de léopard.


Scène cocasse : Grant, habillé d'un peignoir tout ce qu'il y a de plus féminin, utilise le mot gay (non pas dans le sens de hilare) pour se décrire. Probablement, la première apparition de ce mot au cinéma.

Le film fut déficitaire et contribua à la réputation de Katherine Hepburn d'être une ''box-office poison''.

Visionné, la première fois, le 30 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 418ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

27 octobre 2024

417. Bacon : 42nd Street



Film américain réalisé en 1933 par Lloyd Bacon
Avec Warner Baxter, Bebe Daniels, George Brent, Ruby Keeler (madame Al Jolson à la ville), Guy Kibbee, Dick Powell, Ginger Rogers

Un film typique des comédies musicales de l'époque des années 30 créées par Busby Berkeley. Un chassé-croisé  amoureux assez insipide autour des répétitions pour un spectacle, puis, dans les dernières vingt minutes, la première du spectacle avec chansons et danses. Une spectaculaire prise de vue du plafond de la scène permet de créer une chorégraphie kaléidoscopique.

On a droit à plusieurs scènes impertinentes de jambes nues des danseuses. Le spectateur est mis dans la peau d'un voyeur quand la caméra, sous un escalier, est pointée vers le derrière des jeunes filles. 

42nd Street est un produit de l'époque qui échappe au code Hayes : un petit bijou de sexisme et de machismo, si on peut dire.

Le déclin de la 42ème rue a débuté après la Seconde Guerre mondiale. Alors, la 42ème rue devint le site le plus déjanté de Manhattan avec ses cinémas XXX et ses parloirs où enfermé dans une cabine l'on pouvait avoir une fille nue seulement pour soi (si vous avez vu  Paris, Texas, vous savez de quoi je parle). Une rue abandonnée aux dealers de tous les paradis artificiels : sexe, pot, coke, héro où l'on pouvait rencontrer tous les junkies de Manhattan. 

J'ai déjà parcouru cette rue un samedi soir de l'hiver 1984 à 2 heures du matin : une odeur de fin de civilisation. Heureusement que mon copain était baraqué, sinon j'aurais pris mes jambes à mon cou.

Années 1970. Si vous regardez bien, vous verrez peut-être John Voight dans Midnight Cowboy

Au milieu des années 90, la ville de New York s'est attaqué à la revitalisation de la 42ième rue qu'on appelle aujourd'hui New 42nd Street.

New 42nd Street. 

Visionné, la première fois, le 29 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 417ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

16 octobre 2024

416. Wyler : Jezebel


L'Insoumise

Film américain réalisé en 1938 par William Wyler.
Avec Bette Davis, Henry Fonda, George Brent, Margaret Lindsay, Donald Crisp, Fay Bainter
D'après la pièce Jezebel d'Owen Davis

Un mélodrame romantique à grand déploiement dont s'est peut-être inspiré Autant en emporte le vent.

On y parle de la lutte que l'on doit faire aux abolitionnistes et des gens du Nord qui ont une civilisation complètement différente.

Il y eut de nombreuses épidémies de fièvre jaune au 19ème siècle à la Nouvelle-Orléans, celle décrite dans le film Jezebel fait référence à celle de 1853 qui fit 7849 décès même si l'histoire se passe en 1857-1858 à l'aube de la Guerre de Sécession.

Grande prestation de Bette Davis dans un rôle de ''bitch'' qui lui va si bien.

Beaucoup de Noirs jouent dans le film, évidemment ils ont les rôles de serviteurs sans exception.

Oscars 1939. Meilleure actrice pour Bette Davis, meilleure actrice dans un second rôle pour Fay Bainter.
Venise 1938. Recommandation spéciale pour William Wyler pour sa contribution artistique.

Visionné, la première fois, le 27 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 416ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.


08 octobre 2024

415. Wilder : The Lost Weekend


Le Poison

Film américain réalisé en 1945 par Billy Wilder
Avec Ray Milland (Don Birman), Jane Wyman (Helen St-James), Phillip Terry, Howard Da Silva, Doris Dowling
Tiré du roman de Charles Jackson.

Le long weekend de la descente aux enfers d'un alcoolique. Un premier film hollywoodien sur l'alcoolisme.

Ouverture : Vue aérienne de New York, panoramique à droite, travelling avant jusqu'à la fenêtre d'un appartement puis entrée dans l'appartement. À quelques mouvements de caméra près, Hitchcock a utilisé cette séquence pour l'ouverture de Psycho.

Un bel extrait de La Traviata. C'est le célèbre Libiamo ne' lieti calici (Buvons dans ces joyeuses coupes). Une vraie torture pour Birman mais qui lui donnera l'occasion de rencontrer sa future amoureuse, Helen St-James, l'infirmière de service.

Certaines scènes sont carrément insupportables quand Birman atteint les bas-fonds de son alcoolisme dans le département des alcooliques d'un hôpital public (Bellevue) où certains patients sont atteints de trelirium tremens.

Séquence célèbre : Birman qui descend la 3ème avenue pendant des heures (on ne peut pas s'empêcher de penser au Voleur de bicyclette) afin de mettre au clou sa machine à écrire dans un ''pawnshop'', tous fermés à cause du Yom Kippour - ce qui contribuera au stéréotype que ce sont les Juifs pratiquent ce commerce.

Définition de l'alcoolisme tirée du film : ''Un verre c'est trop et 100 c'est pas assez''

La dernière séquence du film confirme l'adage : ''Alcoolique un jour, alcoolique toujours''
Il est curieux de voir plusieurs critiques dirent que la fin est un peu trop optimiste, trop hollywoodienne. Ils n'ont certainement pas vu la bouteille suspendue à l'extérieur de la fenêtre de Birman lors de la dernière séquence, qui est la même, inversée, que celle de l'ouverture.

Retour à la réalité : Dans le livre, Birman sombre dans l'alcoolisme parce qu'il n'est pas capable d'accepter son homosexualité..

Anecdote : Le gangster Frank Costello a offert 5 millions de dollars à la Paramount pour qu'elle brûle le négatif.

Oscars 1946. Quatre statuettes : film, réalisation à Billy Wilder, acteur à Ray Milland, scénario à Charles Brackett et Billy Wilder
Cannes 1946. Meilleur film et meilleur acteur.

Visionné, la première fois, le 26 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 415ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

01 octobre 2024

414. Stevens : Gunga Din



Film américain réalisé en 1939 par George Stevens 
Avec Cary Grant, Victor McLaglen, Douglas Fairbanks Jr., Sam Jaffe, Joan Fontaine
Vaguement inspiré du conte Gunga Din de Rudyard Kipling.

Il est difficile d'être juste avec ce film. Il est tellement représentatif de tous les aspects négatifs du colonialisme que je n'ai pas arrêté, pendant tout le film, de restreindre des élans de colère devant toute cette bêtise.

Tous les éléments y sont : guerre coloniale, discrimination militaire envers les autochtones, paternalisme et condescendance, vol de trésors nationaux, mépris des valeurs religieuses d'un groupe de "terroristes". En plus, il faut y ajouter les stéréotypes les plus attendus de la camaraderie masculine et des rapports homme/femme.

Tout ce que je viens d'écrire ne colle pas à l'affiche. En effet, c'est le ton badin qui domine dans ce film. On peut faire la guerre et massacrer les autochtones mais on peut quand même s'amuser, non?

Soyons un peu généreux : les prises de vue des batailles sont grandioses.

Cary Grant me tombe royalement sur les nerfs dans ce film. 

Visionné, la première fois, le 23 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 414ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

27 septembre 2024

413. Tourneur : Cat People


La Féline

Film américain réalisé en 1942 par Jacques Tourneur 
Avec Simone Simon (Irina), Kent Smith (Oliver), Jane Randolph (Alice), Tom Conway, Jack Holt

Film noir typique. ''The darkess is lovely, It's where I feel most at home.''
Le jeu d'ombre et de lumière est le seul outil utilisé par le réalisateur pour créer ce film de terreur. Pas d'effets spéciaux. La caméra fait tout le travail. Dans la même veine qu'Hitchcock, il vaut mieux pour créer le suspense en ne montrant pas l'objet de la terreur.

Simone Simon, en femme-chat, est troublante d'authenticité.

Le personnage joué par Jane Randolph, Alice, l'amoureuse d'Oliver, se démarque des stéréotypes féminins de l'époque. C'est une femme intelligente, indépendante et sûre d'elle même. Disons que ce personnage est dans la suite de ceux joués par Greta Garbo dans les films des années 1930. On pense, entre autre, au film de Rouben Mamoulian, Queen Christina (1933).

Le personnage masculin ne fait pas le poids au centre de ces deux femmes au caractère bien affirmé. 

Scène mémorable : la piscine où, Jane Randolph, seule, est terrorisée par la présence d'un gros félin que l'on ne peut que deviner. Scène inspirée de la presque noyade de Tourneur, seul, dans une piscine.

Un psychiatre s'essaie à la psychologie des profondeurs pour finalement minimiser les fantaisies de la femme-chat et en tomber amoureux. Il en paiera le gros prix, la femme-chat se transformant en panthère.

Si vous souffrez d'ailurophobie, film à éviter ou à confronter. 

Le remake de 1982 par Paul Schrader ne mérite pas le détour sauf pour quelques scènes sulfureuses avec Natassja Kinski.


Visionné, la première fois, le 22 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 413ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider

17 septembre 2024

412. Mamoulian : Queen Christina


Film américain réalisé en 1933 par Rouben Mamoulian
Avec Greta Garbo, John Gilbert, Ian Keith, Lewis Stone, Elizabeth Young

Garbo à son meilleur dans ce rôle où elle personnifie une concitoyenne (Garbo est suédoise d'origine). Considérée par les aficionados comme étant sa meilleure prestation filmique de toute sa carrière.

Un des grands films des années 1930, incroyablement boudé par les Oscars et le public.

Cette reine Christine de Suède est un personnage tout désigné pour Garbo, personnalité indépendante et revendicative. Dans le film, Garbo s'amuse à jouer sur tous les registres de l'identité sexuelle. Travestie, amante insatiable dont la rumeur publique amplifie la performance, amoureuse transie prête à abdiquer le trône de Suède pour un beau ténébreux espagnol (joué par son ex-fiancé qu'elle a quitté littéralement au pied de l'autel en 1927), relations homosexuelles déguisées. La passage dans l'auberge lorsque, déguisée en garçon, elle doit passer la nuit dans le même lit qu'un homme est un moment marquant de l'histoire du cinéma.

Quelques scènes remarquables :
1. Le baiser sur la bouche qu'elle donne à une courtisane au début du film est très osé pour l'époque. Il faut dire que nous sommes dans la période qui précède le fameux code Hayes qui allait légiférer toutes les relations hommes-femmes et autres pendant les décennies suivantes.

2. Lorsque Christine est fâchée, elle claque les portes comme dans une scène de boulevard sauf que les portes ont 5 mètres de hauteur.

3. La séquence finale, lorsque la reine apparaît à la proue du bateau en partance pour l'Espagne. Le plan est très long. Garbo présente un visage impassible mais déterminée. Cette image de Garbo allait devenir son image de marque pour le reste de sa vie. Elle a abdiqué son rôle de reine comme elle abdiquera son métier d'actrice 10 ans plus tard.


4. De nombreux très gros plans du visage de la reine Garbo.


Le film préféré de Staline. Misère!

Visionné, la première fois, le 22 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 412ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider


11 septembre 2024

411. Murnau : Nosferatu, le vampire



Film allemand réalisé en 1922 par Friedrich Wilhelm Murnau
Adaptation du roman de Bram Stocker non crédité au générique.
Avec Max Schreck dans le rôle-titre. Coïncidence : le nom de l'acteur signifie terreur.

On est en plein expressionisme allemand. Aussi considéré comme un poème métaphysique dans lequel les forces de mort et le forces de vie s'affrontent.

La musique, tirée de plusieurs œuvres du répertoire classique mais transformé, est sublime.

Nosferatu (en roumain, le non-trépassé), a été classé par des experts a Gothic Industrial Mix.

Pas de dialogues. de nombreux textes explicatifs. Des images saisissantes surtout la plus célèbre : Nosferatu se levant de son cercueil droit comme une barre de fer.

Utilisation judicieuse du négatif du film.

Quelques scènes sont tournées en extérieurs avec quelquefois des panoramiques sur les Carpates ce qui contredit le credo expressionniste.

Une des plus magnifiques séquences (en fait, tournée en plusieurs séquences) du cinéma muet : le voyage en bateau qui transporte Nosferatu de son pays à un port allemand où il espère entrer ses canines dans le cou d'une jeune vierge (ou presque!) ce qui aura comme effet la disparition du vampire parce qu'il s'est trop attardé sur sa victime pendant que le soleil se levait. La jeune fille n'en sortira pas vivante, elle non plus, ayant décidé de se sacrifier pour mettre fin à l'épidémie de peste apportée dans son sillage par Nosferatu.

Bon, bien, c'est pas très épeurant vu le décalage technologique. Mais, à l'époque, les spectateurs ont dû littéralement faire dans leur froc tant le personnage de Nosferatu est monstrueux.

Pour des questions de droits d'auteur, Murnau n'a pas pu utilisé le nom de Dracula même si tout le scénario du film est une adaptation du livre de Bram Stocker. Les héritiers ont exigé la destruction de toutes les copies de Nosferatu. Heureusement la Cinémathèque en a sauvé une.

Après Nosferatu, des films de vampire à la pelle.

Visionné, la première fois, le 19 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 411ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider