1001 films de Schneider : Nosferatu, le vampire
Adaptation du roman de Bram Stocker non crédité au générique.
Avec Max Schreck dans le rôle-titre. Coïncidence : le nom de l'acteur signifie terreur.
On est en plein expressionisme allemand. Aussi considéré comme un poème métaphysique dans lequel les forces de mort et le forces de vie s'affrontent.
La musique, tirée de plusieurs œuvres du répertoire classique mais transformé, est sublime.
Nosferatu (en roumain, le non-trépassé), a été classé par des experts a Gothic Industrial Mix.
Pas de dialogues. de nombreux textes explicatifs. Des images saisissantes surtout la plus célèbre : Nosferatu se levant de son cercueil droit comme une barre de fer.
Utilisation judicieuse du négatif du film.
Quelques scènes sont tournées en extérieurs avec quelquefois des panoramiques sur les Carpates ce qui contredit le credo expressionniste.
Une des plus magnifiques séquences (en fait, tournée en plusieurs séquences) du cinéma muet : le voyage en bateau qui transporte Nosferatu de son pays à un port allemand où il espère entrer ses canines dans le cou d'une jeune vierge (ou presque!) ce qui aura comme effet la disparition du vampire parce qu'il s'est trop attardé sur sa victime pendant que le soleil se levait. La jeune fille n'en sortira pas vivante, elle non plus, ayant décidé de se sacrifier pour mettre fin à l'épidémie de peste apportée dans son sillage par Nosferatu.
Bon, bien, c'est pas très épeurant vu le décalage technologique. Mais, à l'époque, les spectateurs ont dû littéralement faire dans leur froc tant le personnage de Nosferatu est monstrueux.
Pour des questions de droits d'auteur, Murnau n'a pas pu utilisé le nom de Dracula même si tout le scénario du film est une adaptation du livre de Bram Stocker. Les héritiers ont exigé la destruction de toutes les copies de Nosferatu. Heureusement la Cinémathèque en a sauvé une.
Après Nosferatu, des films de vampire à la pelle.
Visionné, la première fois, le 19 janvier 2007 sur DVD à Montréal
Mon 411ème film de la liste des 1001 films du livre de Schneider