28 décembre 2022

286. Crichton : A Fish Called Wanda

1001 films : A Fish Called Wanda
Un poisson nommé Wanda 


Film américain réalisé en 1988 par Charles Crichton
Avec John Cleese, Jamie Lee Curtis, Kevin Gline, Michael Palin

O.k., un film rigolo. Beaucoup de séquences absurdes (l'absurde, en comédie, c'est toujours la solution de la facilité) qui demandent à devenir des scènes cultes mais elles n'y arriveront pas. Bon, d'accord, la séance de torture aux frites à la Monty Python est inoubliable avec la dégustation de poissons. 

Est-ce un film marquant pour autant ?  Pour moi, non. J'avais tout oublié de ce film lors de ce deuxième visionnement. Alors qu'attend la gang à Schneider pour l'envoyer en touche. Espérons que ce sera le cas lors de la prochaine édition. Je pense au merveilleux film québécois de Claude Justra, Mon Oncle Antoine, qui attend toujours sur les lignes de côté.

C'est la première fois, en 286 films, que je remets en question la sélection des 1001 films et ce sera la dernière, sinon, si on s'embarque dans cette attitude, on n'en finira jamais. Mais, j'avais le goût de le faire une fois ; voilà c'est fait pour la première et la dernière fois.

Un film pour les nostalgiques des Monty Python. 

Oscars 1989. Acteur de soutien à Kevin Kline

Visionné, la première fois, le 7 avril 1990, sur VHS à Montréal
Mon 286ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 6 juin 2023

20 décembre 2022

285. Frears : Dangerous Liaisons

1001 films de Schneider : Dangerous Liaisons
Les liaisons dangereuses


Film américano-britannique réalisé en 1988 par Stephen Frears
Avec John Malkovich, Glenn Close, Michelle Pfeiffer, Keanu Reeves et Uma Thurman à dix-huit ans.
Adapté du roman Les Liaisons dangereuses (1782) par Pierre Choderlos de Laclos

Pour paraphraser Marivaux. Les Jeux de l'Amour et de la Manipulation.
Préparez-vous à deux heures de marivaudages au temps des perruques et des gorges pigeonnantes. Il y en a qui, comme moi, que ça pourrait exaspérer. 

Pour paraphraser Céline. Voyage au bout d'une relation amoureuse inattendue. Pfeiffer et Malkovich dans un des grands rôles de leur vie.

Madame de Merteuil (Glenn Close) est la victime d'une liaison qui lui est fatale. Dernier plan : son visage barbouillé de rouge. C'est la chute après une vie de manipulations, de conspirations et de perfidies.

Sujet connexe : Glenn Close, après sa prestation dans Liaison fatale, disaient que des hommes l'arrêtaient dans la rue pour la remercier d'avoir sauvé leur mariage.

Un intermède dans le film. D'une beauté fulgurante : Ombra Mai Fu, l'air d'ouverture de l'opéra Serse d'Haendel interprété par le sopraniste castrat (sans testostérone, sa voix n'a jamais mué) Paulo Abel Do Nascimento. 

Critique. Cahiers du Cinéma. Mars 1989. Numéro 17. Le cinéma de l'immédiat par Frédéric Sabouraud : '' des mots, parlés ou écrits, mènent la danse de bout en bout du film, armes d'une machination dont le spectateur, à la façon des films d'Hittchcock, se fait voyeur sinon complice. ''

Oscars 1989. Trois statuettes : Scénario, direction artistique, costumes.
Césars 1990.
Meilleur film étranger

Visionné, la première fois, le 6 avril 1990 sur VHS à Montréal
Mon 285ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 5 juin 2023

09 décembre 2022

284. Ivens : Une histoire de vent

1001 films de Schneider : Une histoire de vent.

Documentaire réalisé en 1988 par Joris Ivens et Marceline Loridan
Avec Joris Ivens

Le documentariste néerlandais, Joris Ivens, 90 ans, va en Chine à la poursuite du vent et de son souffle, lui, qui est asthmatique.

Joris Ivens dans le vent

Son dernier film (il décédera 1 an après celui-ci) se présente comme une excitante envolée au pays de la magie; le vent tant recherché se manifestera après l'intervention d'une vieille paysanne chinoise que l'accompagnateur chinois d'Ivens traite de sorcière.

On voit une image de la Chine à vélo dans un nuage de pollution; dans dix ans, cette Chine aura disparu sauf pour la pollution.

Ces documentaires dont le réalisateur est l'acteur principal sont souvent agaçants (je pense à Agnès Varda que j'aime bien, par ailleurs) mais, celui-ci, eh bien oui, il est souvent agaçant.


Premier film de Joris Ivens réalisé en 1911 à l'âge de 13 ans.Visible sur YouTube, sous-titré en néerlandais

Critique. Cahiers du Cinéma. Mars 1989. Numéro 417. L'image c'est du vent par Serge Toubiana. '' À 90 ans, Joris Ivens ressemble à un vieux chef indien rescapé d'une bataille au cours de laquelle il aurait perdu ses troupes. ''

Visionné, la première fois, le 2 avril 1990, à la télévision à Montréal
Mon 284ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 5 juin 2023

07 décembre 2022

283. Hitchcock : Frenzy

1001 films de Schneider : Frenzy


Film britannique réalisé en 1972 par Alfred Hitchcock
Avec Jon Finch, Barry Foster, Barbara Leigh-Hunt, Anna Massey, Alec McCowen, Alfred Hitchcock (Spectator at Opening Rally)

Commençons par la fin. Inspecteur : ''Mr Rusk, you're not wearing your tie''
Il est beaucoup question de cravates dans ce film considéré comme le plus violent et le plus sexuel de la filmographie d'Hitchcock.

Ouverture : travelling en plongée sur la Tamise qui se termine sur les quais où un ministre, devant une foule de curieux (Hitchcock en chapeau melon), promet de dépolluer la Tamise. En 1972, on est au début des actions sur la protection de l'environnement, dix ans après la publication de Silent Spring par Rachel Carson qui sonna l'alarme à propos de la dégradation accélérée de l'environnement en pointant l'utilisation effrénée des pesticides, le plus célèbre étant le DDT.




Depuis 50 ans, Barbara Leigh-Hunt fait probablement des cauchemars quand elle voit cette photo

L'épouse du commissaire se spécialise en gastronomie française au grand dam de ce dernier. Son Pieds de porc à la mode de Caen m'a rappelé une désagréable expérience gastronomique lors d'un séjour à Caen. Achetées le matin même au marché de Caen, les Tripes à la mode de Caen ont échoué rapidement dans le vide-ordure. Pourtant, je suis  amateur de rognons, de ris de veau, de cervelle, mais les tripes, non.

Un grand film d'Hitchcock sous-estimé. Considéré comme un des films qui a fait sauter les limites de la censure concernant la violence et le sexe.

Visionné, la première fois, le 22 mars 1990 à la télévision à Montréal
Mon 283ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.
Mis à jour le 4 juin 2023


28 novembre 2022

282. Sheridan : My Left Foot: The Story of Christy Brown

1001 films de Schneider : My Left Foot: The Story of Christy Brown


Film britanno-irlandais réalisé en 1989 par Jim Sheridan
Avec Daniel Day-Lewis (Christy Brown), Brenda Fricker (mère de Christy), Ray MacAnally (père), Fiona Shaw (thérapeute)

Le scénario classique du citron qui se transforme en limonade. On ne fait pas de films avec des sujets handicapés qui ne s'en sortent pas. Les handicapés qui font de bons sujets de films sont ceux qui deviennent une sorte d'héros par leur résilience et leur courage. Ce que fut Christy Brown (Dublin, 1932-1981), écrivain (My Left Foot, 1954) et artiste-peintre. Le film s'arrête sur une image de bonheur, sa rencontre amoureuse avec une infirmière qu'il épousera en 1972. La suite de sa vie sera une lente descente aux enfers jusqu'à son décès en 1981. Comme quoi les limonades redeviennent quelquefois des citrons.

Une belle plongée dans l'Irlande des années d'après-guerre sans aucun contexte politique, par contre. En regardant l'environnent urbain, on pense à la série Call the Midwife, chroniques de la  vie de sages-femmes vivant dans une communauté religieuse dans l'est ouvrier de Londres des années 1950. Série qui a débuté en 2012 et toujours active. Les interventions très réalistes (impressionnantes) d'accoucheuses dans une histoire beaucoup trop mélodramatique - sortez vos mouchoirs, je devrais dire vos boites de mouchoirs. Malgré cela, j'ai beaucoup aimé.

Daniel Day-Lewis, à 65 ans, n'a que 30 films à son tableau, 21, si on enlève les prestations mineures. C'est, probablement, ce qui fait qu'il soit un comédien si exceptionnel. Il choisit ses scénarios et ses réalisateurs. 

Lecture cinéphilique : Marilyn Monroe. La Biographie par Donald Spoto. Là, où on apprend que le plus grand psychanalyste des États-Unis, Ralph Greenson, est indirectement responsable de la mort de Marilyn Monroe en l'ayant approvisionner de barbituriques et de sédatifs en plus d'imposer un contrôle psychologique et physique pendant 2 ans. Il ne fut jamais inquiété pour son emprise maléfique sur sa cliente. Qu'il brûle en enfer éternellement!

Critique. Cahiers du Cinéma. Avril 1990. Numéro 430. Par Claire Strohm

Oscars 1990. Deux statuettes : l'acteur à Daniel-Day Lewis et l'actrice de soutien à Brenda Fricker.

Visionné, la première fois, le 17 mars 1990 au cinéma de la Place Desjardins à Montréal
Mon 282ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 4 juin 2023

21 novembre 2022

281. Reiner : When Harry Met Sally...

1001 films de Schneider : When Harry Met Sally...
Titre français : Quand Harry rencontre Sally... 
Traduction du titre anglais : Quand Harry rencontra Sally...


Film américain réalisé en 1989 par Rob Reiner
Avec Meg Ryan, Billy Crystal, Carrie Fisher, Bruno Kirby

Du Woody Allen en mode mineur. 
Une relation amoureuse bancale qui a fait le pain et le beurre d'Allen
Un film qui a bien plus mal vieilli que les films d'Allen dont il s'est inspiré.

Erreur importante de casting : Meg Ryan, 28 ans, avec son visage poupin, a l'air d'une ado de 16 ans sortant d'un casting pour la Belle au Bois dormant. Elle n'a rien à voir avec Billy Crystal, 41 ans, qui a l'air d'être revenu de tout. Carrie Fisher aurait dû hériter du rôle de Sally.

Emprunts au cinéma d'Allen  : générique en noir et blanc, musique rétro (Louis Armstrong, Frank Sinatra), les lieux de Manhattan, références cinématographiques (Casablanca, Bergman...), clin d'œil à l'hypocondrie d'Allen.

Scène culte : L'orgasme simulé de Sally dans un restaurant. Et la voisine (la mère du réalisateur) qui demande au serveur de lui servir la même chose. Séquence qui explique en grande partie la présence de ce film dans la liste des films à voir dont celle de Schneider.

Image nostalgique entrevue dans le film : Les deux tours du World Trade Center aperçues à travers l'arche du Washington Square Park. C'était le monde d'hier comme dirait l'écrivain autrichien Stefan Zweig.


C'était le monde d'hier

Critique. Cahiers du Cinéma. Novembre 1989. Numéro 425.  Boy meets girl par Thierry Jousse

Visionné, la première fois, le 18 janvier 1990, sur VHS, à St-Sauveur-des-Monts dans les Laurentides.
Mon 281ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.
Mis à jour le 3 juin 2023

17 novembre 2022

280. Allen : Crimes and Misdemeanors

1001 films de Schneider : Crimes and Misdemeanors
Crimes et délits 


Film américain réalisé en 1989 par Woody Allen
Avec Martin Landau (Judah Rosenthal,) Woody Allen (Cliff Stern) , Anjelica Huston,  Alan Alda (Lester, beau-frère de Cliff), Mia Farrow, Jerry Orbach (frère de Judah), Claire Bloom, Joanna Gleason.
Directeur photo : nul autre que le grand Sven Nykvist, le directeur photo de 20 films de Bergman. Deux Oscars pour Cris et chuchotements et Fanny et Alexandre, deux films de Bergman.

Il me fait plaisir, ici, en traitant de ce film, de dénoncer le lynchage que subit Woody Allen depuis quelques années. Les lâches, qui ont peur de perdre de juteux contrats, je parle ici des acteurs, ont abandonné Allen à la moindre fake news à propos de supposées conduites pédophiliques. Conduites, il est encore important de le souligner, qui ont été jugées inexistantes par l'enquête de deux commissions auprès de l'enfance newyorkaises. 

Le film, donc.
Un premier récit : un ophtalmologiste empêtré dans une histoire d'adultère qui s'avère devenir une '' liaison fatale '', bonjour Glen Close. La solution de cette affaire n'est pas banale. Et, malgré les imprécations de son père qui lui disait, enfant, que Dieu voit tout, l'ophtalmo se rend compte que Dieu souffre d'ophtalmie et que la culpabilité, finalement, est optionnelle.

Deuxième récit : Woody Allen personnifie, comme à son habitude, un merveilleux et hilarant loser.
''The last time I was inside a woman was when I visited the Statue of Liberty''
Jouant la corde de l'intellectuel condescendant vis-à-vis un beau-frère, apparemment, superficiel et arriviste, il subit une implacable défaite en perdant, au profit de celui-ci, l'amour de sa vie, personnifiée par Mia Farrow. La suite du film qui se poursuit bien au-delà des 107 minutes confirmera l'échec de cette histoire d'amour, mais cette fois-ci, non plus entre les deux personnages mais entre les deux acteurs : Woody Allen et Mia Farrow.

Une idée géniale : reliées les péripéties du scénario avec des extraits de films des années 1940.

À ne pas confondre avec True Crimes and Misdemeanors. The Investigation of Donald Trump par Jeffrey Toobin

Lecture cinéphilique
Soit dit en passant. Autobiographie par Woody Allen. Comme les derniers mots d'un condamné à mort par le lynchage médiatique

Cahiers du Cinéma : Dans la liste des 10 meilleurs films de l'année 1990

Visionné, la première fois, le 31 décembre 1989 au cinéma de la Place Desjardins à Montréal.
Mon 280ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 2 juin2023

15 novembre 2022

279. Axel : Le festin de Babette

1001 films de Schneider : Le festin de Babette


Film danois réalisé en 1987 par Gabriel Axel
Avec Stéphane Audran (Babette), Bodil Kjer (Philippa), Birgitte Federspiel (Martine) , Jarl Kulle (dans cinq films de Bergman), Bibi Andersson (dans 11 films de Bergman), Jean-Philippe Lafont.
Sept anciens acteurs de Dreyer apparaissent dans ce film.
Adaptée de la nouvelle Le Diner de Babette de Karen Blixen

Si ce n'était pas si cucu-la-praline, je dirais que ce film est un bouillon de poulet pour l'âme : amour, foi et gastronomie.

Les chants luthériens, parsemés tout au long du film, participent à sa beauté.

Babette nous refait, à sa façon, La Dernière Cène avec, à la fin, la rédemption pour tous.
Les sept services du menu de Babette qui s'avère avoir été une cheffe d'un grand restaurant parisien avant qu'elle dut fuir la France suite à l'implication de son mari dans la Commune de 1871.
1. Potage à la tortue. Sherry Amontillado
2. Blinis Demidoff (crêpes servies avec du caviar et de la crème sûre). Champagne Veuve Clicquot.
3. Cailles en sarcophage. Clos de Vougeot
4. Salade d'endives
5. Savarin au rhum avec figues et fruits glacées. Champagne
6. Assiette de fromages et de fruits. Sauternes
7. Café. Cognac Grande Champagne

Au milieu du festin, comme il l'avait fait lors du repas de Noël dans Fanny et Alexandre de Bergman, quatre ans auparavant, Jarl Kulle se lève et prononce un discours,

Lecture cinéphilique
Lumière vives, Chroniques de cinéma 1947-1949 par René Lévesque, éventuel premier ministre du Québec de 1976 à 1985.  Au sortir de la guerre où il avait été correspondant de guerre pour l'armée américaine (il participa à la libération du camp de Dachau avec les troupes du général Patton), Lévesque se fit critique de cinéma pour un hebdomadaire québécois Le Clairon. Des critiques comme je les aime avec des chemins de traverse et des prétextes pour parler de sujets plus grands que le film critiqué.

Critique : Cahiers du cinéma. Numéro 405. La Dernière Cène par Frédéric Strauss.

Oscars 1988. Meilleur film en langue étrangère.
Cannes 1987. Prix spécial du jury.

Visionné, la première fois, le 17 décembre 1989 sur VHS à Montréal.
Mon 279ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.
Mis à jour le 29 mai 2023

08 novembre 2022

278. Burton : Batman

1001 films de Schneider : Batman


Film américano-britannique réalisé en 1989 par Tim Burton
Avec Michael Keaton (Batman), Jack Nickolson (Joker), Kim Basinger (Vicki Vale), Robert Wuhl (Alex Knox), Pat Hingle, Billy Dee Williams, Jack Palance, 

Tim Burton dans l'Obs d'octobre 2022 : '' Revu aujourd'hui, mon Batman a l'air d'une comédie romantique.,''

Le triomphe de ce film est à l'origine de la super-héros-mania actuelle. Je commence à en avoir bien marre de tous ces films de super-héros (et on remet ca avec les super-héroïnes, en produisant la même histoire avec des acteurs féminins) à la trame répétitive et convenue.
Et si Marvel, un jour, après avoir empoché suffisamment de milliards de dollars, nous surprenait en produisant des films inspirés de gens ordinaires : un gardien de garage souterrain, une employée de Walmart, un vendeur d'autos usagés, un homme, une femme.

Batman, le justicier insécure, est un personnage tout en retenu à côté du flamboyant Joker. Tout l'écran à Nicholson qui nous ramène Jack Torrance (The Shining) en dix fois plus tordus. Pauvre Keaton.

Joker qui vandalise les toiles du musée : un avant-goût de nos jokers écocologiques (pas de fautes, ici) d'aujourd'hui qui, pour avoir 15 minutes de gloire, nous font croire qu'ils se préoccupent vraiment de choses sur lesquelles ils auraient de la difficulté à écrire 10 lignes intelligentes.

Vicky Vale, la journaliste interprétée par Kim Basinger, a été un personnage introduit par Bob Kane, l'auteur de la bande dessinée. Ce personnage a été inspiré par sa rencontre avec une jeune actrice hollywoodienne peu connue à l'époque (fin des années 40), Norma Jean Baker aussi connue sous le nom de Marilyn Monroe. 

Gotham City, le portrait du Manhattan du début des années 80.

Je me souviens, lors de mon premier voyage à New York à l'automne 1982, en sortant du tunnel Lincoln reliant New Jersey à Manhattan, avoir aperçu comme première image de New York, gisant sur le bas-côté, une voiture désossée, criblées de balles. Bonjour Gotham.

Le Manhattan d'aujourd'hui est méconnaissable par rapport à cette époque, une des plus sombres de son histoire.


Coup d'envoi de la fantastique campagne publicitaire pour ressusciter Manhattan en 1977.

Cette campagne publicitaire pour attirer les touristes s'inscrivait dans le développement d'une nouvelle idéologie du développement urbain qui se répandait en Amérique du Nord et qui peut être résumée par cette imprécation : Haro sur les banlieues. Revenez habiter la ville-centre où se trouve la vraie vie urbaine avec ses institutions culturelles, ses cinémas, ses restaurants, la convivialité de la vie de quartier. Greenwich : un village au cœur d'une mégalopole.

Étant professeur de géographie urbaine au Collège (niveau Classes terminales) de Maisonneuve à Montréal dans les années 1980, j'ai souvent organisé, des excursions à New York pour mes étudiants.


Le premier Batman au cinéma adapté du personnage créé en 1939 par Bob Kane.
Film de 1943 réalisé par Lambert Hillyer.
Une série de 15 épisodes en 4 heures 20 minutes.







Mais on peut remonter plus loin dans le temps.
The Bat Whispers film réalisé en 1930 par Roland West.
Le premier plan en plongée sur un gratte-ciel de New York a été repris par Tim Burton.





Pourquoi pas remonter plus loin !
The Bat film réalisé en 1926 par Roland West dont il fera un remake en 1930.









Critique Cahiers du cinéma. Numéro 423. Vampire par Iannis Katsahnias suivi de Batmania en neuf temps. Histoire par Bill Krohn. Cette phrase comme un baume : '' Et Batman réalise l'imaginaire de tous les enfants en deuil que nous sommes. '' (Katsahnias)

Oscars 1990. Direction artistique

Visionné, la première fois, le 16 décembre 1989 sur VHS à Montréal.
Mon 278ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 22 mai 2023

18 octobre 2022

277. Soderbergh : Sex, Lies and Videotape

1001 films de Schneider : Sex, Lies and Videotape
Sexe, mensonges & vidéo



Film américain réalisé en 1989 par Steven Soderbergh
Avec Andie MacDowell (Ann), James Spader (Graham), Peter Gallagher (John), Laura San Giacomo (Cynthia)

Un début canon pour Soderbergh qui se mérite la Palme d'or du festival de Cannes avec ce premier film. Difficile de comprendre que c'est ce même réalisateur qui a fait les trois Ocean's Eleven. C'est vrai qu'il avait dit lors de la réception de la Palme d'or à Cannes en 1989 : ''Well, I guess it's all downhill from here.''

Un quatuor, empêtré dans le mensonge, mais surtout embourbé dans leur vie sexuelle, plus ou moins problématique.

À son psychologue, Ann, coincée dans un mariage sans vie, dit  : ''I think that sex is overrated''. On peut penser, sans trop se tromper, que ce sont les personnes qui ne pratiquent pas ou mal la chose qui nous sortent une pareille réflexion. C'est comme si une personne végane nous disait  ''Beef is overrated.''

J'adore le petit dialogue qui termine le film quand Ann vient s'asseoir sur la véranda à côté de Graham.
Ann : I think it's gonna rain
Graham : It is raining
Ann : Yeah.

Écrit en huit jours, tourné en cinq semaines avec un budget de 1,2 millions de dollars avec des acteurs peu connus, ce film, par sa consécration à Cannes, lancera le cinéma indépendant dans le marché grand public.

Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1989. Numéro 424. Le charme indiscret de la parole par Uannis Katsahnias

Cannes 1989. Palme d'or, prix de la critique internationale, meilleur acteur à James Spader

Visionné, la première fois, le 26 novembre 1989 au cinéma Le Dauphin, à Montréal
Mon 277ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider

Mis à jour le 18 mai 2023

12 septembre 2022

276. Welles : Touch of Evil

1001 films de Schneider : Touch of Evil
La soif du mal (on dirait un titre de Guy des Cars)


Film américain réalisé en 1958 par Orson Welles
Avec Charlton Heston (Vargas), Orson Welles, Janet Leigh, Dennis Weaver (fameux pour sa prestation dans Duel de Spielberg), Akim Tamiroff, Joseph Calleia, Marlene Dietrich, Zsa Zsa Gabor (courte séquence de danse). 

Oubliez l'intrigue emberlificotée. L'image : là réside un chef-d'œuvre historique.
Le film noir atteint son Walhalla. Tous les éléments du film noir sont exploités à leur extrême limite. Plus un film noir ne pourra résister à certains emprunts.

Un plan-séquence anthologique : la scène initiale. Un plan-séquence de 3,5 minutes tourné à l'aide d'une grue, en plongée puis au niveau du sol, qui suit le déroulement de 2 actions en parallèle : le couple vedette du film (le détective mexicain Vargas et son épouse) traversant la frontière et l'événement dramatique qui déclenche la chasse au coupable.

Intrigue : presqu'aussi incompréhensible que The Big Sleep (1946) d'Howard Hawks. Seulement, vers la fin, fait-elle du sens.

De quel côté de la frontière USA-Mexique sommes-nous ? Welles nous promène d'un côté et de l'autre continuellement. La frontière de cette époque était une véritable passoire. On est loin du mur d'Obama (eh oui, 160 km construit sous son administration) et de Trump (plus de 600 km).

Dialogue chouette... 

Quinlan (Orson Welles, sous 25 kilos de maquillage et de prosthétique) : Come on, read my future for me.

Tanya (Marlène Dietrich, tireuse de carte maquillée en mexicaine) : You haven't got any.

Quinlan: Hmm? What do you mean?

Tanya: Your future's all used up.

Hitchcock plagie Welles ?
Hitchcock reprend des éléments importants des séquences du motel de Touch of Evil pour les intégrer dans Psycho.
D'abord, le personnage féminin interprétée par Janet Leigh dans les deux films. On ne peut pas croire à une coïncidence.
Le personnage, s'installant, comme seule cliente, dans un motel sur une route peu fréquentée depuis la construction de l'autoroute.
Le gardien du motel, à l'instar d'Anthony Perkins dans Psycho, présente des comportements pour le moins inquiétants.
Attaque de la cliente dans sa chambre avec des conséquences, heureusement différentes, pour l'épouse de Vargas. Mais Janet Leigh ne perd rien pour attendre, Hitchcock y verra.

Critique. Cahiers du Cinéma. Juillet 1958. Numéro 85. Welles à n'en plus finir par Jean Domarchi
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Oscars 1959.  Aucune nomination.  C'est ce qu'on appelle un lynchage idéologique.
Cahiers du Cinéma. Dans la liste des 10 meilleurs films de l'année 1958.

Visionné, la première fois, le 18 novembre 1989 à la télévision à Montréal.
Mon 276ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Aujourd'hui (12 septembre 2022), mon premier millionième clics, pour ce que ça vaut!!

Mis à jour le 12 mai 2023

09 septembre 2022

275. Minnelli : The Band Wagon

1001 films de Schneider : The Band Wagon
Tous en scène !


Film américain réalisé en 1953 par Vincente Minnelli
Avec Fred Astaire, Cyd Charisse, Oscar Levant, Nanette Fabray, Jack Buchanan.

''Un des classiques incontestés de la comédie musicale hollywoodienne'' Jacques Lourcelles in Dictionnaire du cinéma.

En regardant ce film, on se met à regretter les grands spectacles ''musique et danse'' de Lloyd Bacon des années 30, 42nd Street par exemple. On se met à regretter les grandes heures de Fred Astaire, ici sur le déclin, qui est aussi un des thèmes du film. On se met à regretter que la comédie musicale n'ait pas fait un pas de plus vers sa modernisation. Qu'attendait-on pour dépoussiérer ces vieilles lunes ?

Il y a quelques moments magiques dans ce film dont Dancing in the Dark, Charisse et Astaire, dansant au clair de lune dans Central Park. On peut aussi trouver magique, les jambes de Cyd Charisse...

Le titre du film est emprunté à une comédie musicale d'Howard Dietz et Arthur Schwartz qui a eu ses heures de gloire (260 représentations) à Broadway en 1931. Seules quatre chansons de la comédie originale ont été retenues pour le film de Minnellli.

La plus célèbre des chansons du film, That's Entertainment (Schwartz et Dietz), a été retenu à titre de chanson-thème de la série hollywoodienne That's Entertainment (1974) qui résume les grands moments musicaux du cinéma hollywoodien. À voir absolument. Une deuxième partie est sortie en 1976 puis une troisième en 1994. 

De mon côté, mon amour pour la comédie musicale commencera avec West Side Story (1961).

Critique. Cahiers du Cinéma. Aout 1954. Numéro 38. Par Philippe Demonsablon
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 29 octobre 1989, à la télévision, à Montréal.
Mon 275ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 10 mai 2023

22 août 2022

274. Tornatore : Cinéma Paradiso

1001 films de Schneider : Cinema Paradiso


Film italien réalisé en 1988 par Giuseppe Tornatore
Avec Philippe Noiret (Alfredo), Salvatore Cascio (Toto), Jacques Perrin (Toto adulte), Roberta Lena (Lia), Antonelle Attili, Enzo Cannavale, Isa Danieli.

Vingt-cinq victoires dont l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, sur 18 listes du site Icheckmovies.com, 53ème meilleur film de tous les temps sur le site IMDB. Et moi qui reste sur les lignes de côté.

Qu'est-ce qu'il a bien pu se passer dans la société de cette époque pour que tant de gens tombent en pamoison devant ce petit film construit autour de la nostalgie ? Moi aussi, j'avais bien aimé ce film-bonbon lors de sa sortie. Film thérapeutique ? Il venait peut-être panser de vieilles blessures de mon enfance. 

Sur le plan documentaire, ce film nous fait revivre la fin des cinémas de petites villes et de quartiers qui avaient atteint leur apogée, en Occident, dans les années 50 et qui allaient disparaitre dans les années 1980, mis à mort par le VHS qui avait déjà à son tableau de chasse, Beta.

Mais, revu plus de trente ans plus tard, le côté cucu-la-praline me saute en pleine face. Ce  n'est presque plus regardable cette avalanche de nostalgie bienveillante enveloppée de la musique sirupeuse de Morricone. 

Si vous visionnez la director's cut, vous allez voir une partie du scénario qui a été retranchée : la rencontre entre Toto adulte (Jacques Perrin) et Lia adulte (Brigitte Fossey, disparue du film au montage de la version courte) au moment où l'on démolit le Cinema Paradiso. Sortez vos mouchoirs pour pleurer.....de rire, tant le mélodrame atteint un sommet d'insignifiance. 

Pour un regard nostalgique sur l'Italie des années 50, courez voir Nous nous sommes tant aimés d'Ettore Scola . C'eravamo tanto amati : un des plus beaux titres de films.

Dans le livre 1001 Movies You Must See Before You Die, on a le sacrilège de faire un parallèle avec les Les Quatre Cent Coups de Truffaut. Hola ! Retournez à vos écrans.

La séquence finale du montage de tous les baisers des films censurés par le curé de l'époque vaut le déplacement. J'ai reconnu 14 acteurs et actrices. 

Oscars 1990. Meilleur film en langue étrangère
Cannes 1989. Grand prix du jury
Césars 1990. Meilleure affiche

Visionné, la première fois, le 24 septembre 1989, au cinéma Berri sur la rue St-Denis à Montréal.
Mon 274ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 7 mai 2023

06 août 2022

273. Cameron : Aliens

1001 films de Schneider : Aliens 
Aliens : Le retour


Film américain réalisé en 1986 par James Cameron.
Avec Sigourney Weaver (Ripley), Michel Biehn, Paul Reiser, Lance Henriksen (androïde Bishop), Carrie Henn (Newt, l'enfant), Bill Paxton, William Hope, Jenette Goldstein (Vasquez), Al Matthews, Mark Rolston, Ricco Ross, Colette Hiller.

Avait-on vraiment besoin d'une suite au magistral Alien de Ridley Scott (1979) ? Bien sûr que non à moins qu'on enferme le cinéma dans le créneau du divertissement à odeur de pop corn. 

N'aurait-on pas pu laisser la belle au bois dormant (Ripley, réveillée 57 ans plus tard) continuer son roupillon pour l'éternité ? Bien non, il fallait exploiter cette première œuvre jusqu'à l'écœurement. La bêtise finale étant le quatrième rejeton, Alien Resurrection (Jean-Pierre Jeunet, 1997).

Il y a peu d'exemples dans l'histoire du cinéma de réussites dans le développement de suites. Le plus bel exemple de réussite étant Le Parrain. Et la saga la plus catastrophique étant celle de La Planète des singes qui s'étend sur 5 productions de 1968 à 1973. 

Dans Aliens, ''an inflated sci-fi horror action movie (Pauline Kael)'' tous les stéréotypes des films d'action sont reproduits. Celui qui me fatigue le plus parmi ces stéréotypes, c'est le méchant parmi les gentils qui est près à les sacrifier pour des gains scientifiques ou monétaires. Plus capable de voir ce stéréotype, surtout que ce méchant est détecté dès les premières séquences. 

Ça me fait penser à Peter Lorre, le comédien à la gueule de psychopathe. 

Dès qu'on le voit dans un film, on a le goût de crier aux acteurs, attention, arrêtez de chercher le tueur, Peter Lorre est là.

Mes deux personnages préférés :
D'abord, Bishop, l'androïde, interprété par Lance Henriksen que j'avais beaucoup aimé au début de la série Millennium de Chris Carter (X-Files).
Vasquez (Jenette Goldstein), un très beau modèle de super-woman. 

Oscars 1987. Deux statuettes : son et effets spéciaux

Visionné, la première fois, le 23 septembre 1989 sur VHS à Montréal 
Mon 273ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider

Mis à jour le 4 mai 2023

25 juillet 2022

272. Kaufman : The Right Stuff

1001 films de Schneider : The Right Stuff
L'étoffe des héros
Mon titre français : L'Étoffe d'un héros : Chuck Yeager. Il n'apparaît même pas sur l'affiche.



Film américain réalisé par Philip Kaufman en 1983.
Scénario tiré du roman éponyme de Tom Wolfe.
Avec Sam Shepard  (Chuck Yeager), Scott Glenn (Alan Shepard, 1er américain dans l'espace), Ed Harris (John Glenn, 1er américain en orbite), Dennis Quaid, (Gordon Cooper) Fred Ward (Gus Grissom), Barbara Hershey (Glennis Yeager), Veronica Cartwright, (Betty Grissom), Pamela Reed (Trudy Cooper).

Sans contredit, l'un des grands films des années 80 même si je suis agacé par plusieurs passages de comédies loufoques qui semblent présents seulement pour dédramatiser le sujet, aspect infantilisant que nous retrouvons régulièrement dans les films dramatiques américains.

Deux parties dans ce film.
1. De loin, la plus poignante et la plus émouvante, la partie sur les pilotes d'essai. Le travail, dans l'ombre, de ces pilotes d'essai qui poussent à bout leur machine pour en extirper toutes leurs possibilités. Un coût humain effarant : on parle de 23% de chance de trouver la mort dans un accident d'avion dans une carrière qui s'étendrait sur 20 ans. Une chance sur deux de devoir s'éjecter du cockpit.
Cette partie emprunte des éléments au Western : région semi-désertique, solitude du cow-boy sur son cheval mais aussi dans sa machine volante, Sam Shepard en Gary Cooper moderne, le bar Pancho (Happy Bottom Riding Club) en réplique de saloon.

2. Le projet Mercury : une comédie chaotique qui essaie de nous faire oublier que ces valeureux astronautes était destinés à des missions-suicides. J'ai trouvé difficile d'apprécier cette partie après la sobriété de la première partie. De mon point de vue, l'aspect comique du scénario le débilite. Pour les pilotes d'essai qui ont refusé de participer à ce projet, Mercury était qualifié de Ham in the Can (le nom du chimpanzé qui fit le premier vol était Ham, acronyme de Holloman Aerospace Medical Center). Tout pilote '' qui s'y embarquait n'était plus un pilote mais un animal de laboratoire truffé, du cerveau au rectum, d'électrodes médicales. '' (Tom Wolfe).

Je lis rarement le livre dont l'on s'inspire pour faire un film. Mais, dans ce cas, j'ai fait exception. L'œuvre de Tom Wolfe est absolument incontournable.

Chuck Yeager fut le dernier survivant des personnages de ce film jusqu'à son décès, à l'âge de 97 ans, le 7 décembre 2020.

Oscars 1983. Quatre statuettes : son, montage, musique, effets spéciaux
Cahiers du Cinéma. Dans la liste des 10 meilleurs films de l'année 1984

Visionné, la première fois, le 11 septembre 1989 à la télévision à Montréal 
Mon 272ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 4 mai 2023

01 juillet 2022

271. Kubrick : Full Metal Jacket

1001 films de Schneider : Full Metal Jacket

Film américain de Stanley Kubrick réalisé en 1987.
Avec Matthew Modine (Joker), Arliss Howard (Cowboy Evans), Vincent D'Onofrio (Gomer Pyle), R. Lee Ermey (Gunnery Sergeant), Adam Baldwin (Animal Mother), Dorian Harewood (Eightball)

Première partie 
Cours préparatoire à la guerre.
Travaux pratiques : Au Vietnam.
Pré-requis : Laisser son cerveau et son ego à la maison. 
Avertissement : les instructeurs ont été identifiés comme étant le chaînon manquant dans l'évolution humaine.
L'entrainement pour devenir un marine. Je suis totalement surpris de voir qu'il n'y avait pas de sélection pour entrer dans un tel corps d'élite. S'il y avait eu une sélection, toute la première partie aurait manqué d'intérêt en l'absence de Gomer Pyle, le souffre-douleur de Gunnery Sergeant. Y avait-il ou non sélection à l'entrée de ce corps d'élite à l'époque de la guerre du Vietnam ? Je vous laisse effetuer la recherche.

Deuxième partie
Avait-on vraiment besoin de ces 60 minutes de guerre du Vietnam après les Apocalypse Now, Deer Hunter et Platoon ? NON. 



Une scène anthologique insoutenable, ''near-pornographic'' (Pauline Kael)
Seule performance connue de Ngoc Le : 
la Sniper qui, mortellement blessée, inlassablement, dit ''shoot me''. 

Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1987. Numéro 400. Le film-cerveau par Bill Krohn

Cahiers du Cinéma. Dans la liste des 10 meilleurs films de l'année 1987

Visionné, la première fois, le 17 août 1989 sur VHS à Montréal
Bon, enfin, je viens de m'acheter un lecteur de cassette VHS. Une nouvelle ère cinéphilique commence.
Mon 271ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.
Mis à jour le 3 mai 2023

17 juin 2022

270. Kasdan : Accidental Tourist

1001 films de Schneider : Accidental Tourist
Voyageur malgré lui. 

Supprimé de la liste de Schneider à partir de l'édition de 2005


Film américain réalisé en 1988 par Lawrence Kasdan
Histoire tirée du livre d'Anne Taylor, The Accidental Tourist
Avec William Hurt, Kathleen Turner, Geena Davis

Ce film : l'art de bousiller une fine histoire de deuil qui ne se fait pas en y introduisant des séquences qu'on dirait sorties d'un film des Marx Brothers. Ne serait-ce que pour ça, ce film méritait d'être sortie de la liste des 1001 films de Schneider à coup de pied dans le popotin, ce qui fut fait en 2005.

Le personnage joué par Geena Davis est tellement tonitruant qu'on se demande comment notre dépressif chronique (personnage joué par William Hurt) ne se jette pas par la fenêtre.

La séquence finale est d'une telle manipulation qu'on en reste pantois. Le sourire de William Hurt lors du dernier plan nous achève.

Ce film a été baptisé ''Le film comique le plus triste jamais réalisé '' En fait, devant une telle démolition du thème principal - comment survivre à la mort de son enfant - on a plutôt envie de pleurer.

Critique. Cahiers du Cinéma. Avril 1989. Numéro 418. Guérison inachevée par Iannis Katsahnias

Oscars 1989. Une statuette pour Geena Davis, meilleur second rôle. 
Cahiers du Cinéma. Dans la liste des 10 meilleurs films de l'année 1989

Lecture cinéphilique
Arletty par Denis Demonpion. 
Arletty écrase toute compétition au cinéma entre 1935 et 1945 mais quelle personne détestable, politiquement et socialement parlant. Elle dit qu'elle est contre la guerre. En fait, elle se comporte avec les collabos et l'occupant allemand comme si la guerre n'existait pas. Aucun remords, après la guerre, sur ce comportement aberrant. Sa phrase célèbre : '' Mon cœur est français mais mon cul est international '' (à cause de sa relation amoureuse avec Hans Jurgen Soehring, homme de confiance de Goering) est jetée comme une ultime provocation contre ses détracteurs. La carrière d'Arletty au cinéma s'arrête avec le rôle de Garance dans Les Enfants du paradis. Les 21 films suivants : prestations alimentaires.

Visionné, la première fois, le 17 juillet 1989 sur VHS à Montréal.
William Hurt, décédé il y a trois mois. À jamais associée à cette projection au Cinéma Impérial de Montréal du film J'enrage de son absence. J'ai vu une partie de ce film, debout à l'arrière de la salle, à côté de Sandrine Bonnaire, si menue, venue présenter ce film dont elle était la réalisatrice, à Cinémania, festival de films francophones. Son ancien conjoint, William Hurt, dont elle eut une fille, en est le principal acteur. C'était le 7 novembre 2012, dix ans avant son décès.

Mon 270ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.

Mis à jour le 2 mai 2023


15 juin 2022

269. Donen : On the Town

1001 films de Schneider : On the Town
Un jour à New York


Comédie musicale américaine réalisée en 1949 par Stanley Donen et Gene Kelly.
Inspirée du ballet Fancy Free de Jerome Robbins et de Leonard Bernstein, qu'on allait retrouver douze ans plus tard dans West Side Story.
Avec Gene Kelly, Frank Sinatra, Betty Garrett, Ann Miller, Jules Munshin, Vera-Ellen

Onze compositions musicales dont New York, New York, musique de Leonard Bernstein.  À ne pas confondre avec la chanson-thème du film de Martin Scorsese, New York New York, chantée pas Liza Minnelli et popularisée par Frank Sinatra.

Grande nouveauté. Hollywood sort de ses studios et se risque à tourner la plupart des scènes dans les rues de New York. Un vrai guide touristique de New York.

Les hommes en blanc, les femmes en couleurs.

Tout à fait surprenant de voir les filles de '49 se comporter si librement, 20 ans avant le women's lib. La conductrice de taxi harcelant le pauvre Sinatra qui a l'air de sortir de sous les jupes de sa mère est une prouesse féministe digne de mention.

Une belle séquence chant et danse dans le Musée d'Histoire Naturelle vaut le détour. Mais pour l'ensemble, à sortir de la prochaine édition des 1001 films de Schneider.

Oscars 1950. Une statuette pour la musique.

Visionné, la première fois, le 10 juin 1989 à la télévision à Montréal
Mon 269ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider

Mis à jour le 30 avril 2023

19 mai 2022

268. Mankiewicz : All About Eve

1001 films de Schneider : All About Eve



Film américain réalisé en 1950 par Joseph L. Mankiewicz
Avec Bette Davis, Anne Baxter, George Sanders, Celeste Holm, Gary Merrill, Hugh Marlowe, Marilyn Monroe, Thelma Ritter.

Pour se moquer d'un concept qui vient d'envahir l'actualité ces derniers temps, on peut résumer ce film en parlant de petit remplacement. 

Comment une jeune femme (Anne Baxter) en vient, à l'aide d'une stratégie manipulative hors-pair, à remplacer une grande star du théâtre (Bette Davis) en la poussant dans les plates-bandes du milieu théâtral.

Dans ce film, Bette Davis est la reine des chiantes ce qui, pour plusieurs membres de la colonie artistique, n'était que la transposition de sa vraie personnalité. 

Un exemple : Celeste Holm, en arrivant sur le set dit à Bette Davis Good Morning, cette dernière lui répondit Shit! Good Manners. Ils ne se parlèrent jamais plus durant la production. Davis traita Holm de bitch.

Seulement 30 secondes de Marilyn Monroe, mais on voit déjà le potentiel de cette future star.

Le prix Sarah Siddons (actrice britannique du 18ème siècle) accordé à la meilleure comédienne de théâtre de Chicago attribuée à Eve Harrington n'existait pas en 1950. Suite au film, un groupe de personnes décidèrent de créer ce prix qu'on commença à accorder en 1952. Bette Davis recevra ce prix à titre honorifique en 1973. Douce revanche de Margo Channing sur Eve Harrington, 23 ans plus tard.

J'aime les critiques contemporaines des films. Cahiers du Cinéma, numéro 3, juin 1951. Extrait : All About Eve : la machine de guerre d'une femme d'exception contre des hommes sans exceptions. (François Chalais).

Critique. Cahiers du Cinéma. Juin 1951. Numéro 3. Presque tout sur Adam par François Chalais.
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Oscars 1951. Quatorze nominations, record seulement égalé par Titanic (1997) et La La Land (2016) Six statuettes : film, réalisateur, acteur de soutien à George Sanders, scénario, costume et son.
Cahiers du Cinéma. Dans la liste des 10 meilleurs films de l'année 1951.

Visionné, la première fois, le 23 mai 1989 à la télévision à Montréal.
Mai 1989 : moment funeste où j'ai attrapé un coronavirus qui m'a jeté à terre pendant 1 mois et qui a entraîné une anosmie suivie d'une cacosmie (tout sentait le diesel, même les meilleurs vins)  qui durèrent plus de 6 mois.
Mon 268ème visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider

Mis à jour le 30 avril 2023