26 décembre 2011

216. Babenco : Kiss of the Spider Woman


1001 films de Schneider : Kiss of the Spider Woman
Le baiser de la femme-araignée



Film brésilien réalisé en 1985 par Hector Babenco
Avec William Hurt et Raul Julia

À voir pour l'incroyable travail de composition de William Hurt en homosexuel efféminé (en fait, comme préférait l'imaginer Hurt, une femme emprisonnée dans un corps d'homme) dans la transposition à l'écran du roman de l'écrivain argentin Manuel Puig. 

Le contenu un peu plus explicite que de coutume des comportements homosexuels, et ce, en pleine période d'explosion du sida, a dû faire frissonner bien des spectateurs.

Ce film m'avait agacé lors d'un premier visionnement. J'y cherchais constamment les éléments de la lutte politique en Amérique latine, si omniprésente à l'époque de la sortie  du film, alors que le contenu du film me renvoyait sans cesse à une histoire relationnelle boiteuse à laquelle je refusais de m'intéresser et qui était pourtant l'objet du film.

L'introduction d'un faux film pro-nazi n'arrangeait sûrement pas l'affaire.

Mais bon, on ne se refait pas ; je trouve toujours ce film un peu de guingois et naïvement didactique en nous révélant nos préjugés homophobes.

Cannes 1985. William Hurt, meilleur acteur
Oscars 1986. William Hurt, meilleur acteur

Visionné, la première fois, le 27 septembre 1986 au cinéma Outremont à Montréal
Mon 216ème visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 23 mars 2023

14 décembre 2011

215. Zemeckis : Back to the Future

1001 films de Schneider : Back to the Future


Film américain réalisé en 1985 par Robert Zemeckis
Avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson, Claudia Wells

Le jour anniversaire de mes 40 ans, au cinéma pour voir Back to the Future, ça ne s'invente pas. Y avait pas meilleur timing pour voir ce film qui parle justement des années 50 - on était jeune, on était fou...blablabla. Je vous dis pas le plaisir que j'ai eu à voir ce film, un des premiers à si bien recomposer le monde de mon enfance.

Film amusant que je me suis plu à revoir régulièrement avec ma fille, au cours de son enfance, lui bassinant, à chaque occasion,  les mêmes souvenirs de plus en plus embellis comme il sied aux gens devenus vieux qui trouvent toujours que le passé, leur passé, était l'âge d'or.

Exemple : Dans le film, les 4 pompistes qui accueillent les clients à la station-service; en vérité, il n'y en avait qu'un, bougonneux qui, systématiquement, dégobillait une partie de l'essence à côté du réservoir.

Sympathique ce film. Touchant, cette illustration embellie du paysage américain des petites villes des années 50 : le début des banlieues avec leur maison individuelle, le "diner" du centre-ville, le "college" et sa salle de bal, l'hôtel de ville et son horloge qui borde une petite place arborée.

Politique : On est en plein mandat Reagan (deux rappels dans le film) qui, par ses politiques militaires, nous ramènent en pleine guerre froide des années 50  avec le projet de la Guerre des étoiles et une accélération de l'armement nucléaire : deux actions qui mettront littéralement les Soviétiques à genoux, incapables économiquement de tenir le rythme. Exit le communisme soviétique; même dans ses plus beaux rêves, Reagan n'aurait jamais cru à un aussi rapide dénouement.

Couverture du Time Magazine du 19 mai 1986
 
Donc, cette année (2011) les baby boomers turn 65, d'où l'appellation papy boomers; dans quelques années ce sera, "au tapis" boomers.

Venise 1985. Mention spéciale pour Zemeckis
Oscars 1986. Une statuette pour les effets sonores

Visionné, la première fois, le 25 juillet 1986 au cinéma Desjardins à Montréal
Mon 215ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 22 mars 2023

08 décembre 2011

214. Huston : Prizzi's Honor

1001 films de Schneider : Prizzi's Honor


Film américain réalisé en 1985 par John Huston
Avec Jack Nicholson, Kathleen Turner, Anjelica Huston (la fille de John), William Hickey

Mon problème avec ce film c'est que je l'ai vu dans un des ces grands hôtels de Puerto Plata en République Dominicaine en juillet 1986. Un hôtel qui faisait partie d'un regroupement d'hôtels de luxe entouré de clôtures pour empêcher les autochtones de venir y fureter. 

Les clôtures qui s'ouvrent le matin et le soir pour laisser entrer et sortir, par camion, les travailleurs et les travailleuses qui vaquent à tous les travaux de bas de gamme afin de nous permettre, nous les gringos du Nord, d'avoir un séjour agréable. 

Sans parler de ces grappes d'enfants qui nous assaillent dès que nous sortons de notre ghetto afin de soutirer quelques pesos et y parvenant grâce à notre mauvaise conscience, gagnant souvent, ainsi, en une journée plus que leur père pêcheur en une semaine. Des revenus faciles et rapides pour une société mais qui entraîne souvent des dommages collatéraux irréparables. Amen.

J'ai décidé à ce moment-là que les destinations Soleil, ce n'était pas pour moi; ça tombait bien parce que le Soleil ou plutôt la chaleur, j'aime pas trop. Je révise ce texte le 17 mars 2023 et je ne suis toujours pas retourné dans une destination Soleil, 37 ans après. 

Et si on revenait à l'honneur des Prizzi quoique les crimes d'honneur j'ai en carrément ma claque because, en ce moment, au Canada on est en plein dedans avec le procès de la famille Shafia - 4 femmes tuées pour sauver l'honneur de la famille...si, si, en 2011. Curieusement ces prétendants à l'honneur ne l'ont pas suffisamment pour assumer dignement leurs actes.

L'honneur des Prizzi.
Un bon film sur la mafia, peut-être mon préféré, oui, oui, plus que le tonitruant Godfather. William Hickey, dans le rôle du parrain, pèse au moins 75 kilos de moins que Marlon Brando et n'en est pas moins aussi crédible. Personnage moins caricatural que Brando. J'adore l'impression qu'il nous donne d'avoir un pied dans la tombe (cet acteur n'a que 58 ans! ) alors qu'il dirige tout son monde avec une poigne de fer.

William Hickey. Pas tout à fait l'image attendu d'un godfather de la mafia. Surtout après l'avoir vu dans National's Lampoon Christmas Vacation (Le Sapin a des boules, en traduction québécoise)

Je n'ai jamais vu Nicholson avoir une telle gueule de taré sauf dans quelques plans de One Flew Over the Cuckoo's Nest. On dit que Huston lui répétait avant le début de chaque scène : "Remember, he's stupid"

Un beau moment : déclaration d'amour entre deux tueurs à gage, Nicholson et Turner, filmé avec un zoom-in au ralenti.

Critique. Cahiers du Cinéma. Janvier 1986. Numéro 379. Boeing Boeing par Antoine de Baecque

Venise 1985. Meilleur film
Oscars 1986. Meilleure actrice de soutien à Anjelica Huston

Visionné, la première fois, en juillet 1986 à la télé dans un hôtel de Puerto Plata en République Dominicaine
Mon 214ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour 17 mars 2023