1001 films du livre de Schneider : Fargo
La béance du fossé qui sépare, chez la policière (McDormand), l'horreur qu'elle affronte et son indifférence émotionnelle fait la beauté de ce film et, pourquoi pas, lui fait gagner l'Oscar de la meilleure actrice.
Exemple de ce qui précède : J'ai été complètement soufflé par le comportement de cette policière enceinte (7 mois !!!) qui, après avoir été témoin d'une scène de crime sanguinaire, rentre tranquillement chez elle pour discuter de timbre-poste avec son mari peintre animalier. On dirait, en psychologie, que c'est de la dissociation cognitive qui frôle la psychose.
Mais, foin de ce jargon psychologique, les frère Coen nous donne un grand spectacle et ouvre une nouvelle voie au film policier.
Toute la séquence du dialogue entre la policière et son collègue sur la première scène de crime est digne d'anthologie.
Pas possible de trouver plus psychopathes que Buscemi et Stormare et plus loser que Macy qui méritait une statuette, lui aussi.
Avec Macy comme directeur commercial d'un concessionnaire d'autos, disons que l'image des vendeurs d'autos en prend un sacré coup. Ils n'ont pas dû trop aimer.
Visionné, la première fois, le 3 février 1997 sur VHS à Montréal.
Mon 328ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider