16 avril 2023

303. Stone : JFK

1001 films de Schneider : JFK

Film américain réalisé en 1991 par Oliver Stone
Un casting d'enfer : Kevin Costner (juge Garrison), Gary Oldman (Oswald), Joe Pesci, Jack Lemmon, Walter Matthau, Donald Sutherland, Kevin Bacon, Tommy Lee Jones, Sissy Spacek, Vincent D'Onofrio, Laurie Metcalf, Beata Pozniak, 

Le meurtre le plus célèbre de tous les temps revu et corrigé dans ce docudrame d'Oliver Stone. Le mot important de la phrase, c'est docudrame - des faits historiques mêlés à des éléments de fiction ; ce qui entache largement la crédibilité d'un tel film.

Ceux qui vivaient à ce moment-là se souviennent tous où ils étaient et ce qu'ils faisaient au moment où ils ont appris la mort de Kennedy. J'étais dans la salle d'attente d'un ophtalmologue sur la rue St-Jean à Québec, je venais de sortir du collège que je fréquentais, le Collège Universitaire Garneau.

Les deux seules enquêtes gouvernementales :
1964. La Commission Warren. Un seul tireur, Oswald, donc pas de conspiration. Cette enquête baclée : ''gazoline to paranoia''. 
1979. Le Comité restreint de la Chambre sur les assassinats. Plus d'un tueur donc probablement une conspiration. Impossible de connaitre l'autre ou les autres tueurs donc impossible de découvrir le contenu de cette conspiration.

En dehors de ces deux enquêtes, des dizaines de théories ont été révélées sans jamais déboucher sur aucune adhésion collective. J'adore ce titre : Vincent QuivyQui n'a pas tué John Kennedy?

La plus sérieuse des enquêtes est celle présentée dans le film d'Oliver Stone : celle du procureur de la Nouvelle-Orléans, Jim Garrison. On peut la retrouver dans son bouquin de 1988 : On the Trail of the Assassins : My Investigation and Prosecution of the Murder of President Kennedy.

JFK : une docufiction qui vous bombarde littéralement de faits pendant 205 minutes (director's cut). À certains moments, on est carrément groggy par le montage à la mitraillette qui nous embrume plus qu'autre chose. On reste pantois devant cette montagne d'informations qui met en pièces le rapport Warren mais qui, finalement, n'aboutira à aucune inculpation.

Curiosité : C'est Jim Garrison, lui-même, qui interprète le rôle du président de la commission Warren, Earl Warren.

Selon les Archives nationales américaines, ce sont désormais 97% des cinq millions de pages du dossier qui sont accessibles à tous. La vérité se cache-t-elle dans les 3% restant qui seront rendus publics en 2029. On peut raisonnablement penser que les documents qui compromettraient le gouvernement américain dans cet assassinat ont été détruits depuis longtemps. Tiens, encore un complot !

Critique. Cahiers du Cinéma. Février 1992. Numéro 452. Le cas K. par Camille Nevers

Oscars 1992. Deux statuettes : Montage et cinématographie.

Visionné, la première fois, le 28 juin 1992 en VHS à Montréal.
Mon 303ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider