03 décembre 2008

109. Friedkin : The Exorcist

1001 films de Schneider : The Exorcist


Film américain réalisé en 1973 par William Friedkin 
Avec Hellen Burstyn, Linda Blair (Regan), Jason Miller, Lee J. Cobb, Max von Sydow et la voix de Mercedes McCambridge (la voix du démon dans le corps de Regan).
Musique : la mémorable pièce de Mike Oldfield, Tubular Bells.

J'adore cette affiche en noir et blanc, une des plus belles affiches de cinéma que je connaisse.
Inspirée de la toile de René Magritte, L'Empire des lumières.















Ce film : ma première grande frousse (et ma plus grande à ce jour) au cinéma; plus spécialement cette séquence qu'on intitule The Linda Blair Head Spin

Des jours à revoir, au moment de m'endormir, la tête de Linda Blair pivotant sur 180 degrés.
Elle me donnait vraiment les "jetons", comme on dit en anglais "She gave me the creeps".

Mais ne vous laissez pas trop influencer par ce comportement. Si vous n'avez jamais vu ce film, il est possible que vous vous esclaffiez en le voyant et que vous en fassiez le Rocky Horror Picture Show du film de peur.

Mais si vous l'avez vu à sa sortie, à moins d'avoir été complètement de mauvaise foi (à rebrousse-poil de la publicité) ou y avoir vu, comme les critiques des Cahiers du Cinéma d'alors, une grande allégorie de la crise du capitalisme mondial (ah bon! le capitalisme est en crise : stéréotype répété à plus soif par la gauche-à-papa), vous avez sûrement dû sentir passer une légère brise sur votre système pileux, à quelques reprises.

Autre séquence terrifiante : la "marche de l'araignée" (Regan qui descend l'escalier, le corps renversée) dans la nouvelle version du film, sortie en 2000. Cette séquence avait été éliminée de la première version. Si elle avait été conservée, ce n'est pas des ambulanciers qu'il aurait fallu poster à la porte des cinémas mais le service de la morgue.

Cherchons Bergman sous Friedkin :
1. Un des personnages, un prêtre, dit "God deserted the World". N'est-ce pas une des grandes thématiques bergmaniennes.
2. Présence de Max von Sidow, qui a joué dans 11 films de Bergman, dans le rôle du vieux prêtre archéologue.
3. Toute la partie de l'exorcisme nous ramène au temps du film Le Septième sceau qui se passe à l'époque des grandes épidémies de peste qui suscitaient la fureur religieuse avec toute sa panoplie de pénitents, de tortures, de malédictions et de présences diaboliques.
4. Roger Ebert, un de mes critiques américains préférés : "The year 1973 began and ended with cries of pain. It began with Ingmar Bergman's Cris et chuchotements and it closes with William Friedkin's The Exorcist. Both films are about the weather of the human soul, and no two films could be more different. Yet each in its own way forces us to look inside, to experience horror, to confront the reality of human suffering."

Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1974. Numéro 253. Le Secret derrière la peur par Pascal Kané
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Oscars 1974. Deux statuettes : Son, scénario tiré d'une autre source.

Visionné la première fois le 25 janvier 1975 au cinéma St-Denis à Montréal
Mon 109ème film des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 25 février 2023