16 juillet 2023

319. Rivette : La Belle Noiseuse

1001 films de Schneider : La Belle Noiseuse


Film franco-suisse réalisée en 1991 par Jacques Rivette
Avec Michel Piccoli, Jane Birkin, Emmanuelle Béart, Marianne Denicourt, David Bursztein, Gilles Arbona et la main du peintre Bernard Dufour.
Librement inspiré d'une nouvelle de Balzac : Le Chef-d'œuvre inconnu

D'abord le titre.
Emmanuelle Béart qui, dans sa jeunesse, a étudié au Collège international Marie-de-France au Québec, se gourre lorsqu'elle dit que noiseuse est une expression québécoise alors qu'elle la confond avec niaiseuse, déclinaison du mot niais. On pourrait dire qu'elle a l'air d'une belle niaiseuse en faisant cette affirmation alors qu'il aurait été si facile d'en vérifier le fondement. Noiseuse, une emmerdeuse qui cherche des ''noises''. 

Une relation tumultueuse entre un peintre (Piccoli) sur le tard en panne d'inspiration et un modèle (Béart).  À un moment donné, le peintre devient sculpteur et manipule à la limite du sadisme le corps de son modèle.

Rivette qui réussit à convaincre Emmanuelle Béart à se montrer totalement nue pendant une grande partie du film, ce n'est pas un mince exploit.

Une très grande partie du film nous montre seulement la main de Bernard Dufour en train de faire différents dessins du modèle. On se dit que c'est là que réside la beauté de ce film, l'histoire du peintre passant au second plan. Les peintres du dimanche auraient intérêt à regarder la manière dont ce peintre utilise l'encre et le fusain.

Le peintre, à la recherche de la peinture absolue (La Belle Noiseuse), finira-t-il par atteindre son objectif ? Seules les pierres du magnifique Château d'Assas, près de Montpellier, en ont la connaissance.

Jane Birkin, la femme du peintre, est la perle de ce film. 

Dans La Belle Noiseuse
Terrible coïncidence : Au moment où j'écris ces lignes, j'apprends le décès de Jane Birkin à l'âge de 76 ans. 

Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1990. Numéro 436. Jacques Rivette en tournage par Frédéric Sabouraud.

Cannes 1991. Trois prix : palme d'or, grand prix du jury et prix œcuménique

Visionné, la première fois, le 2 novembre 1994 sur VHS à Montréal.
Mon 319ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider