30 juin 2012

227. Kubrick : The Shining

1001 films de Schneider : The Shining
L'enfant lumière


Film britannique réalisé en 1980 par Stanley Kubrick
Avec Jack Nicholson (Jack Torrance) , Shelley Duvall (Wendy), Danny Lloyd (Danny).
La caméra (John Alcott) est le 4ème élément de ce quatuor.
Adaptation avec beaucoup de liberté du livre éponyme de Stephen King publié en 1977. Pas content le monsieur King de cette adaptation. En 1997, il fit, avec l'aide du réalisateur Mick Garris, une adaptation télévisée plus fidèle de son bouquin.

Première séquence. Vue d'hélico : l'auto de Jack serpentant dans un grandiose paysage de l'Ouest américain. Quand on revoit ce film, cette séquence, bucolique au premier visionnement, devient tout à coup chargé d'horreur; expérience semblable en revoyant Funny Games lors de la séquence initiale dans la voiture en direction de la maison de campagne.

La séquence-choc. Le moment où Wendy, après nous, découvre que Jack a perdu la raison. Le supposé roman que son mari rédige depuis des semaines se résume à la répétition de la même phrase sur des centaines de feuilles. Les fautes de frappe (les failles dans l'armure du surmoi) indique que le passage à l'acte est proche.



Une grande performance. La "Steadicam" qui court derrière Danny qui dévale plein gaz les corridors de l'hôtel sur sa voiture à pédales.

Sur le jeu des acteurs. Mis à la torture par Kubrick (peut-on imaginer recommencer la même scène 160 fois - un record paraît-il), j'aime beaucoup cette remarque de Pauline Kael : "Shelley Duvall's performance becomes stronger as the films goes on, and she looks more like a Modigliani than ever." Par contre, la performance de Nicholson me semble un peu trop chargé, tombant trop facilement dans la caricature du "crazy man". Pour mettre les acteurs dans le bain, Kublick leur fit visionner Eraserhead, Rosemary's Baby et The Exorcist.

Je suis complètement scié. Je viens de voir sur IMDB que Stephen King a contribué à 143 adaptations pour le cinéma ou la télévision. Assez incroyable, non ? Avoir décrit un personnage qui a le syndrome de la page blanche parlait peut-être de ses angoisses d'écrivain débutant, Shining étant seulement son 3ème roman, mais il semble qu'il a plutôt bien surmonté ce problème. 

Bon, je vous épargne les multiples théories farfelues entourant le mystère de la chambre 237. Toutes théories, fascinantes, par ailleurs.

Critique. Cahiers du Cinéma. Novembre 1980. Numéro 317. Les inconnus dans la maison par Jean-Pierre Oudart

Visionné, la première fois, le 12 septembre 1987 à la télévision à Montréal
Mon 227ème film visionné de la liste du livre des 1001 films de Schneider
Mis à jour le 22 avril 2023