18 avril 2012

223. Hooper : Poltergeist

1001 films de Schneider : Poltergeist
La vengeance des fantômes


Film américain réalisé en 1982 par Tobe Hooper
Avec Heather O'Rourke (décédée à 12 ans après avoir terminé Poltergeist III), JoBeth Williams, Craig T. Nelson, Oliver Robins, Dominique Dunne (assassinée par son petit ami avant la sortie du film, elle avait 22 ans) - ce qui, évidemment, a démarré la rumeur du "poltergeist curse".

Ai-je vraiment perdu deux heures de ma vie à revoir ce film?

En fait, ce film n'est qu'un prétexte pour mettre en scène les feux d'artifice des geeks de Industrial Light & Magic, le rejeton de George Lucas. ILM a participé à la production d'effets spéciaux dans 306 films ; c'était, à ce moment-là, leur 8ème production.

J'ai rarement vu un film où les réactions des personnages étaient aussi absurdes.

Exemple 1. Vous êtes à la maison, tout à coup vous vous rendez compte que les chaises se déplacent par elles-mêmes. Vous attendez patiemment que votre mari rentre du bureau pour lui faire la démonstration des chaises qui se déplacent ; en prime, vous lui montrez que votre fille de 5 ans, quand vous l'assoyez sur le plancher, se déplace de 5 mètres en 2 secondes, rigolo, non ? Déjà, il y aurait de quoi ameuter le FBI, la CIA et votre voisin emmerdeur. Mais non, après le show de chaises, tout le monde se prépare à passer une petite soirée tranquille en famille.

Exemple 2. Tout le monde fait dodo sauf papa-maman qui se fument un petit joint de pot. Puis, tout à coup, c'est la débandade : gros orages électriques (toujours au rendez-vous au bon moment, ceux-là), fiston qui se fait presque bouffé par un arbre et la petite qui disparaît, aspirée par le téléviseur. Alors, on téléphone au 911, on appelle les pompiers, le SAMU, la police, même sa belle-mère ; bien non, toute la famille se recouche et attend le jour suivant pour contacter, à  l'université du coin, une équipe de parapsychologues.

J'aimerais bien connaître le numéro de téléphone de leur pusher parce qu'ils en ont fumé du sacrament bon.

C'est ici que j'ai décroché et me suis mis sur le pilote automatique afin d'absorber, sans trop de dommages, les dialogues nuls, les explications interminables et surréalistes de la parapsychologue, les réactions toujours aussi à côté de la plaque des personnages...jusqu'au dernier plan, le plus sympa du film :  l'expulsion du téléviseur de la chambre du motel où s'est réfugiée la petite famille banlieusarde stéréotypée : papa, maman, 3 marmots, un chien (un golden retriever, le toutou préféré de la  famille de banlieue) et des poissons rouges.

Spielberg est partout dans ce film : montage, scénario, production et sa sempiternelle banlieue.

La séquence illustrée par le poster du film est digne d'anthologie.

Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1982. Numéro 340. La neige du téléviseur par Charles Tesson.

Visionné, la première fois, le 15 mai 1987 à la télévision à Montréal
En grande préparation pour ma première grande randonnée dans les Alpes françaises : le Tour du Mont Blanc que je ferai, seul, en juin.
Mon 223ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 27 mars 2023