07 janvier 2009

114. Demy : Les Demoiselles de Rochefort

1001 films de Schneider : Les Demoiselles de Rochefort


Film français réalisé en 1966 par Jacques Demy
Avec Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, George Chakiris, Jacques Perrin, Michel Piccoli, Gene Kelly, Danielle Darrieux

Affiche du film : belle application du concept wysiwyg (what you see is what you get).
Des couleurs "coco de Pâques", des chanteuses, des danseurs, de la bonne humeur, une blonde, une brune, un Demy avec ça?
Une comédie musicale française à son meilleur.
Demy joue la carte du bonheur à tout prix.
Une comédie musicale à son meilleur? Pas sûr.
C'est dommage, mais quand je vois George Chakiris danser dans les Demoiselles, je ne peux pas m'empêcher de penser à West Side Story et là, ça dérape. J'ai le goût de changer de galette et de me replonger dans ma comédie musicale préférée.
Constat : Musique et danse des Demoiselles sont un cran ou deux plus bas que celles de West Side Story.

Allons voir ce qu'en dit mon critique préféré des années 60-70, Jean-Louis Bory. Un vrai feu d'artifice que cette critique, intitulée Tutti frutti (clin d'œil à Little Richard), paru dans le Nouvel Observateur du 8 mars 1967. Courez aux archives de votre bibliothèque préférée et régalez-vous ; bon, je sais y a plus rigolo qu'un sous-sol empoussiéré d'une bibliothèque.

Un extrait pour se faire plaisir :
"Rochefort! C'est à ne pas croire. Je connaissais un peu Rochefort avant ce cyclone de ripolin et je ne voudrais faire à quiconque nulle peine, même légère, mais enfin Rochefort, oui, bon, je veux bien, je connais plus joli même en Beauce. Or merveilles! ô saisons ô châteaux! La baguette de Merlin l'Enchanteur est passée par là ; Rochefort, c'est le palais de Dame Tartine où l'on navigue entre un sorbet à la fraise et une cassate napolitaine."

En gros, Bory aime bien à cause de cette bouffée de joie que ce film apporte dans un monde en perdition. (En fait, le monde est toujours en perdition, et çà, depuis des lustres; demandez à votre dinosaure favori.). Mais, comme la majorité des critiques, il souligne la faiblesse de la chorégraphie de Norma Maen (une pâle imitation de celle de Jerome Robbins dans West Side Story) ainsi que la monotonie générale des chansons.

Projet initial : Brigitte Bardot et Audrey Hepburn avaient été approchées pour jouer les rôles interprétés par les presque-jumelles Dorléac (un an les sépare). Merci Audrey Hepburn d'avoir refusé ce rôle nous permettant ainsi de voir, une dernière fois à l'écran, la pétillante Françoise Dorléac qui allait mourir dans un accident d'auto le 26 juin 1967 au début de ce qu'on a appelé le Summer of Love que Les demoiselles de Rochefort annonçait si bien.

Lecture cinéphilique
Reçu en cadeau : The Ingmar Bergman Archives
La totale. Sept kilogrammes de Bergman : un festin pour les fans finis de Bergman.



Visionné, la première fois, en 1975 au cinéma à Montréal
Borne biographique. En août de cette année, début de ma carrière d'enseignant en Géographie dans un collège (équivalent Classes terminales dans le système français) de Montréal : le Collège de Maisonneuve
Mon 114ème film visionné des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 30 janvier 2023