15 août 2007

47. Lean : Lawrence of Arabia

1001 films de Schneider : Lawrence of Arabia
Laurence d'Arabie


Film anglais réalisé en 1962 par David Lean
Avec Peter O'Toole, Alec Guinness, Anthony Quinn, Jack Hawkins, Omar Sharif, Jose Ferrer.

Trois heures et 36 minutes de purs délices.
Cette superproduction qui ne doit se voir qu'au cinéma surpasse tout ce qui s'est fait avant elle. Les Dix commandements, Ben-Hur et autre Cleopatra sont laissés sur les "starting-blocks" de l'insignifiance. De grandes productions techniques mais aux contenus tellement faibles. Lawrence of Arabia associe, pour une première fois peut-être depuis Intolerance de D.W. Griffith, mégaproduction technique et richesse du contenu.

Pas d'intrigue, pas d'histoire d'amour, aucun personnage féminin, le désert à perte de vue : les ingrédients d'une réussite étaient totalement absents au départ. Pourtant, ça marche. Personne ne reste indifférent devant cette œuvre épique, du moins, devant un écran de cinéma. Par contre, devant un écran de télé, ça risque, pour une grande partie des spectateurs, d'être le soporifique le plus cher de l'histoire du cinéma.

Roger Ebert du Chicago Sun-Times : "...to get the feeling of Lean's masterpiece you need to somehow, somewhere, see it in 70mm on a big screen. This experience is on the short list of things that must be done during the lifetime of every lover of film." 2 septembre 2001.

Peter O'Toole, qui ne sort de nulle part lorsqu'il est sélectionné par David Lean pour le rôle-titre, interprète le rôle qui lui restera collé à la peau tout au long de sa carrière. À jamais Lawrence-aux-yeux bleus.

Sans qu'il en soit fait mention explicite dans le film, on perçoit bien l'homosexualité de Lawrence. La beauté du visage maquillé de Peter O'Toole a fait dire à certains qu'on devrait réviser le titre du film : Florence d'Arabie. 

Critique. Cahiers du Cinéma. Juin 1963. Numéro 144. Le Paradis perdu par Michel Mardore.
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Oscars 1963. Sept statuettes : film, réalisation, caméra, décor, son, montage et musique.

Visionné, la première fois, en 1969 au cinéma à Québec
Revu en version intégrale, rallongée de 35 minutes, en 1989 au cinéma à Montréal
Mon 47ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 15 janvier 2023