Au beau mitan de cette période équivoque, Renoir réalise un grand film humaniste, pacifiste et transnational. "Les frontières, c'est une invention des hommes. La nature, elle s'en fout." (Rosenthal-Dalio)
Ce film, à sa sortie, devint un événement politique. Les foules accoururent pour voir ce film anti-guerre qui semait l'espoir. Mais le gouvernement d'Hitler interdit illico la diffusion de ce film dans lequel Allemands et Français fraternisaient. (Je pense au film Joyeux Noel de Christian Carion). De l'autre côté de l'Atlantique, Franklin Roosevelt défendit le film en disant que tout démocrate devait le voir.
Love Story : La relation entre Rauffenstein-Von Stroheim et Boieldieu-Fresnay est exagérément pathétique. La scène de la mort de Boieldieu nous plonge en plein mélodrame. Renoir transpose-t-il une expérience vécue lors de la première guerre ?
Séquence émouvante : Les prisonniers ébahis et silencieux à l'apparition d'un de leur co-détenu déguisé en femme.
Censure : Le baiser de Jean Gabin et de Dita Parlo (l'ennemie allemande) ne retrouvera sa place que dans la nouvelle version de 1958.
Venise 1937. La meilleure contribution artistique