22 mars 2011

201. Herzog : Nosferatu, fantôme de la nuit

1001 films de Schneider : Nosferatu, fantôme de la nuit


Film allemand réalisé en 1979 par Werner Herzog
Avec Klaus Kinski, Isabelle Adjani, Bruno Ganz, Roland Topor

Première impression. En regardant ce Nosferatu, grosse nostalgie de celui de Murnau, produit 60 ans plus tôt, surtout lorsque Herzog reproduit certains plans de l'original.

J'ai tellement vu souvent cette histoire que je ne sais plus quoi en dire surtout qu'Herzog en donne une version ennuyeusement académique, quoique esthétiquement réussie. 

Rien de neuf au pays de Dracula. Une belle occasion ratée pour Herzog de dépoussiérer ce classique. Avec Kinski, Ganz et Adjani, il avait une équipe de rêve pour jeter les meubles par la fenêtre et tout refaire. 

Bon, d'accord, acceptons-le comme un hommage au cinéma muet expressionniste allemand.

Je retiens une grande performance - encore - de Klaus Kinski qui ne donne sa pleine mesure que dans des personnages totalement déjantés, aidé en cela par sa personnalité dopée à l'hystérie. J'adore Kinski.

Adjani, une autre disjonctée (j'ai beaucoup de tendresse pour ces ovnis du cinéma), donne sa pleine mesure.

Aussi Jacques Dufilho, une de ces têtes de théâtre qui a traversé le siècle.

Critique. Cahiers du Cinéma. Mars 1979. Numéro 298. Par Serge Daney
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Berlin 1979.  Ours d'argent pour la direction artistique

Visionné, la première fois, le 8 décembre 1984 à la télévision à Montréal
Mon 201ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 13 mars 2023

19 mars 2011

200. Leone : Once Upon a Time in America

1001 films de Schneider : Once Upon a Time in America

Il était une fois en Amérique

Film italo-américain réalisé en 1983 par Sergio Leone
Avec Robert De Niro, James Woods, Elizabeth McGovern, Joe Pesci, Burt Young, Jennifer Connelly à 13 ans.

Trame sonore
Lors des crédits du début, God Bless America, l'un des plus beaux chants patriotiques avec l'Internationale et l'hymne nationale soviétique. Cette chanson encadre le film. Il n'y a pas plus Amérique que cette chanson.

M'a toujours tapé sur les nerfs, la flûte de Zamfir, probablement à cause des centaines de publicités vues à la télé dans les années 80.

Yesterday des Beatles. Avait-on vraiment besoin de cette chanson pour illustrer les années 1960 ?

Beaucoup de voix à la "morricone" style Once Upon a Time in the West - redondant.

Amapola, chanson-thème qui revient des millions de fois au cours du film, chanson, étant jeune, que je détestais, donc - agaçant.

La plus merveilleuse pièce sonore de tout le film demeure ce téléphone qui ne cesse de sonner... dans le passé - trouvaille géniale.

Cette jeunesse juive délinquante nous ramène illico aux séquences du Parrain II où l'on voit la montée en délinquance de jeunes Italiens dans ce même New York du début du 20ème siècle dont la majorité des extérieurs ont été tournés dans le Vieux-Montréal - je me souviens être passé, par inadvertance, dans ces décors. Cette similitude entre les séquences des deux films m'a rendu un peu impatient face au déroulement lent de la partie qui précède l'emprisonnement de Noodle (Robert De Niro). La suite est une grande pièce de cinéma avec un dénouement dramatique intense - un bel adieu au cinéma de Sergio Leone

Cahiers du Cinéma : Sur la liste des 10 meilleurs films de l'année 1984

Visionné, la première fois, en septembre 1984 au cinéma Outremont à Montréal
Mon 200ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 12 mars 2023

02 mars 2011

199. Brooks : Terms of Endearment

1001 films de Schneider : Terms of Endearment
Tendres passions



Film américain réalisé en 1983 par James L. Brooks
Avec Debra Winger, Shirley MacLaine, Jack Nicholson, Jeff Daniels, Danny DeVito

"a succesful mainstream American weepie" (tiré de Schneider)

C'est en effet un sacré weepie - préparez vos mouchoirs, ça va pleurer dans les chaumières.

D'entrée de jeu (expression de plus en plus éculée), disons que je n'aime pas beaucoup ces films qui font un tour de vie en 90 minutes top chrono : la naissance, le mariage, d'autres naissances, le désordre amoureux, la mort. Alors que l'on sait très bien que la vie c'est, plutôt, tout le temps qui sépare ces petits accidents de parcours ou comme dirait John Lennon, "Life is what happens to you while you're busy making other plans" L'autobiographie, je la préfère façon Les fraises sauvages de Bergman.

Un peu d'humilité quand même. J'avais été très ému lors du premier visionnement de ce film, il y a 27 ans. Le cancer, héros ultime de ce film,  est une terrible mine à faire exploser toutes les armures et je n'y avais pas échappé, moi, un tantinet hypochondriaque. 

Mais, ce dernier visionnement m'a laissé tout à fait froid, tant les ficelles pendouillent de partout ou bien tant mon armure émotionnelle est devenue pur béton ce qui irait contre toutes les théories psychologiques qui disent, au contraire, qu'on "ramollit" en vieillissant.

Un film où les femmes ont le haut du pavé - des personnes fortes et entières auprès desquelles les trois hommes (le mari, l'amant et le voisin) ont l'air soit de pauvres types ou bien l'air complètement disjoncté comme le personnage joué par Jack Nicholson, le seul de toute la distribution qui a encore de la gueule aujourd'hui.

Complètement surpris d'apprendre en lisant The New Biographical Dictionary of Film de David Thomson  (œuvre incontournable pour les cinéphages comme moi) que Warren Beatty est le petit frère de Shirley MacLaine.

Oscars 1984. L'hystérie frappe encore les membres de l'Académie : 11 nominations dont 5 statuettes pour le film, pour le réalisateur (au détriment de Bergman pour Fanny et Alexandre), pour le scénario, pour les joyeux tourtereaux MacLaine et Nicholson.

Visionné, la première fois, le 22 septembre 1984 au cinéma Outremont à Montréal
Mon 199ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 12 mars2023