30 août 2010

184. Spielberg : E.T. : The Extra-Terrestrial


1001 films de Schneider : E.T. : The Extra-Terrestrial


Film américain réalisé en 1982 par Steven Spielberg
Avec Henry Thomas, Robert MacNaughton, Drew Barrymore à 6 ans, Dee Wallace, Peter Coyote

Ne boudons pas notre plaisir. À sa sortie en 1982, j'ai eu beaucoup de plaisir à voir ce film. C'était la période de Noël ce qui contribuait à ramollir les cœurs et rendre mon regard plus indulgent vis-à-vis cette gentille bluette. On a tous vu que ce "pied" descendu du ciel dans la "suburbia" chère à Spielberg était un clin d'œil à l'histoire du gus de Bethléem : même résurrection, même ascension, avec des moyens technologiques différents, soit.

Mais quelle tarte à la crème quand même. Des clichés et stéréotypes à la tonne, dont celui qui me donne une grande fatigue : les bons enfants contre les méchants adultes qui ont perdu leur cœur d'enfant. Gros sanglot !

Ce que j'aime bien de ce film c'est la mise en scène de la famille monoparentale dans une banlieue américaine typique. La banlieue, c'est le nouveau studio de la production cinématographique américaine. Plein de films d'ado des années 80 et 90 se dérouleront dans ce cadre à l'instar des films noirs des années 30 et 40 qui, eux, se déroulaient dans la ville-centre.

Suburbia (mixture de suburb (banlieue) et utopia), c'est la nouvelle planète qu'ont commencé à occuper de bizarres humanoïdes à la limite des villes-centres à partir des années 1930 en Amérique du Nord dont les deux  éléments essentiels étaient le bungalow et l'automobile.

J'aime bien  les premières séquences dans lesquelles l'on voit un plan aérien de la ville illuminé à partir d'une colline boisée marquant la limite entre la ville et la campagne. E.T., oublié sur la colline, ne pouvait donc entrer en contact qu'avec les plus récents banlieusards. 

J'aime aussi cette illustration de l'interface entre le monde mystérieux de la forêt voué prochainement à être déboisé et la limite de l'extension urbaine sous forme de bungalows et de rues sans trottoirs. La rencontre ne pouvait que se faire là. 

Lecture cinéphilique
Godard par Antoine de Baecque.
Mon armure anti-Godard (personnalité s'entend) s'effrite lentement. Par ailleurs, quand on découvre le "making of" de ses différents films, on ne peut que saluer le génie qui est à l'œuvre. Le produit, ainsi décortiqué, se présente à nous sous un angle totalement différent ce qui entraîne une ré-évaluation de l'œuvre qui, autrement, nous apparaît souvent rébarbative.

Je dois avouer que cette citation de Quentin Tarantino (quand on connaît ma passion éperdue pour l'œuvre de Dylan) m'a aidé à reconsidérer l'œuvre de Godard : " Il a réussi au cinéma ce qu'a réussi Bob Dylan en matière musicale : ils ont tous les deux révolutionné la forme et explosé les conventions et les limites, en libérant l'expression ". Ce qui me rend encore plus sympathique...Tarantino.

Oscars 1983. Quatre statuettes pour la musique, le son, les effets visuels, les effets sonores
Césars 1983. Meilleur film étranger

Visionné, la première fois, en décembre 1982 au cinéma Champlain à Montréal
Mon 184ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 11 mars 2023