20 février 2010

162. Badham : Saturday Night Fever

1001 films de Schneider : Saturday Night Fever
La fièvre du samedi soir


Film américain réalisé en 1977 par John Badham
Avec John Travolta, Karen Lynn Gomey, Donna Pescow, Barry Miller, Joseph Cali

Je me souviens être aller voir ce film juste pour être raccord avec la mode de l'été 78. Le disco venait de nous exploser en pleine face et ce film en était la fusée porteuse. Ce film était partout. Ne pas l'avoir vu était d'un ringard irrécupérable. Alors, j'ai fait acte de présence. Je détestais le disco et voir ce film n'arrangea certainement pas les choses.

Je ne crois pas qu'il y ait eu une décennie au 20ème siècle qui ait accouché d'une mode musicale aussi insignifiante. Imaginez, on a eu le jazz, le blues, le folk, le rock, le punk, le rap, pouvez-vous vraiment accoler le disco à cette liste ?

Revenons au cinéma. Soyons honnête, c'est un film qui se regarde. On y retrouve des accents, en mode mineur évidemment, des films avec James Dean, tel Rebel Without a Cause de Nicholas Ray : une jeunesse perdue qui côtoie les précipices - au propre comme au figuré. Mais la comparaison s'arrête là tant la banalité du scénario est désarmante.

Cependant, comme tout ce qui touche New York m'intéresse, ce film m'a accroché, même 30 ans plus tard. C'est toujours un peu émouvant d'apercevoir dans le skyline newyorkais les tours du World Trade Center. À chaque film dont le tournage se passe à New York, je m'applique à les rechercher et je me rappelle un jour d'octobre 1979 où j'étais monté sur le toit de l'une d'elle pour y faire des photographies à utiliser dans mon cours de Géographie urbaine. Sur l'une d'elle, on peut même apercevoir (en bas à droite) la signature de l'homme-araignée, George Willig, qui l'avait escaladée deux ans auparavant.

Vue en direction du Midtown par un beau jour sans pollution.

Ce que j'aime de ce film se résume aux aperçus de différents paysages urbains : le quartier ouvrier de Bay Ridge dans Brooklyn, entrevu lors de la fameuse séquence de la déambulation de Travolta au début du film, le pont de Brooklyn avec le skyline de downtown, Greenwich Village et ses appartements pour "bobos" et le pont Verrazano-Narrows, théâtre de jeu suicidaire - réplique de la course automobile vers le précipice de Rebel Without a Cause.

Critique. Cahiers du Cinéma. Mai 1978. Numéro 288. Par Bernard Boland
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Visionné, la première fois, le 8 août 1978 au cinéma à Québec
Week-end passé à Québec; les seules vacances de cet été 1978, passé à rénover une maison que j'avais achetée au mois de mai. Elle était située en bordure de la rivière Richelieu dans le très joli village de Saint-Antoine-sur-Richelieu. J'avais décidé de faire une tentative de vie en milieu campagnard, moi une vraie fleur de macadam. Pas mon truc la vie en campagne. N'a duré que 4 ans puis je suis retourné à la vitesse de l'éclair au cœur de Montréal avec un balcon arrière sur ruelle et un cinéma de répertoire à 5 minutes à pied, la vraie vie, quoi.

Saint-Antoine-sur-Richelieu, à 60 kilomètres de Montréal

Ah oui, j'oubliais : le pape Paul VI casse sa pipe cette journée-là
Mon 162ème film visionné de la liste du livre de Schneider
Mis à jour le 30 décembre 2022