27 juillet 2008

94. Lumet : 12 Angry Men

1001 films de Schneider : 12 Angry Men
Douze hommes en colère


Film américain réalisé en 1957 par Sidney Lumet (1924)
Avec
1er jury : Martin Balsam †1996
2ème : John Fiedler †2005
3ème : Lee J. Cobb †1976
4ème : E.G. Marshall †1998
5ème : Jack Klugman †2012
6ème : 
Ed Binns †1990
7ème : Jack Warden †2006
8ème : Henry Fonda †1982
9ème : Joseph Sweeney †1963
10ème : Ed Begley †1970
11ème : George Voskovec 
†1981
12ème : Robert Webber  †1989

Hormis les deux premiers plans, superbement amenés par Lumet, on est plus en présence de théâtre filmé que de cinéma proprement dit. Mais quelles magistrales mise en scène et direction d'acteurs. Le moins intéressant de ceux-ci étant , oh sacrilège, Henry Fonda, jouant le rôle de "monsieur parfait" auquel, tour à tour, les 11 autres jurés viennent se mesurer découvrant ainsi que, malgré leurs faiblesses et leurs blessures profondes, au fond d'eux, sommeille un être foncièrement juste et sensible.

Un des chef-d'œuvres de ce qu'on appelle les "good-feeling movies". Critères absolus : "happy end", "les bons gagnent et les méchants perdent, se convertissent ou s'autocritiquent" et les spectateurs sortent du cinéma avec un baume au cœur.

Voir ce film en se mettant à la place de la caméra. Au début, la caméra domine les personnages puis elle se place à leur niveau pour finir en contre-plongée créant ainsi à développer lentement mais irrémédiablement une sensation de claustrophobie.

Beaucoup de choses ont changé dans le contenu de cette pièce où sont enfermés les jurés du système judiciaire américain : il y a maintenant des femmes et aussi des membres d'autres groupes ethniques. On porte probablement moins le veston-cravatte; la cigarette est bannie et le baseball a perdu son importance. Mais une chose n'a pas changé, 50 ans plus tard : encore 37 États appliquent ou peuvent appliquer la peine de mort.

Lecture cinéphilique
Tu vois, je n'ai pas oublié de Hervé Hamon et Patrick Rotman.
Biographie d'Yves Montand. Brique de 800 pages dont le dernier tiers est consacré à la carrière cinématographique du chanteur.

Je n'aime pas les biographies. Je ne me souviens pas d'une biographie dont j'ai terminé la lecture tellement cet exercice littéraire tout orienté sur un seul ego finit toujours par m'ennuyer. Une seule exception, Albert Camus par Olivier Todd; mais il faut savoir que Camus fait partie de mon panthéon personnel.

Mais ici, exception. Les auteurs inscrivent la biographie de Montand dans le courant de l'histoire française des années 1930 à 1980. Comme on dit, ils fauchent large. C'est ce qui décuple l'intérêt porté à cette biographie. Parcourir Montand, c'est aussi parcourir une partie fascinante de l'histoire du vingtième siècle.

Du Front Populaire au mouvement d'extrême-gauche des années 70, en passant par l'histoire du communisme français et de sa débandade suite à son entêtement stalinien, le maccarthysme américain, le mini-maccarthysme français suite au "manifeste des 121", Mai-68 avec en prime des plongées intimes au cœur de la vie de deux "monstres" de la vie artistique du milieu du siècle : Édith Piaf et Marylin Monroe.

Critique. Cahiers du Cinéma. Décembre 1957. Numéro 77. Parlons-en! par François Truffaut
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org

Cahiers du Cinéma : Dans la liste des 10 meilleurs films de l'année 1957
Berlin 1957. Ours d'or

Visionné la première fois, en 1972, à la télévision à Québec
Mon 94ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
Mis à jour le 23 janvier 2023